L’Organisation mondiale de la santé a appelé aujourd’hui les pays européens à se coordonner pour empêcher une prolifération du moustique transmettant le virus Zika, avant que cet insecte n’arrive sur le continent.
Après avoir décrété « une urgence de santé publique de portée mondiale »lundi, l’OMS fait un appel au pays européens pour éviter la propagation du virus dans le continent. « J’exhorte les pays européens à agir de manière coordonnée pour contrôler les moustiques, y compris en impliquant les populations pour éliminer les sites de reproduction et en planifiant d’épandre de l’insecticide et de tuer les larves », a déclaré la directrice Europe de l’OMS, Zsuzsanna Jakab.
Si des touristes européens ont été contaminés par le virus dans des séjours en Amérique – ce qui explique la présence de la maladie dans le continent – le moustique tigre qui le transmet (Aedes aegypti) n’a pas été pour l’instant repéré dans l’Union européenne. L’OMS estime que les risques d’une propagation restent bas pendant la période hivernale. Pourtant, ce risque va augmenter à mesure que les températures vont augmenter, l’insecte pouvant s’adapter à tous les climats chauds. « Les moustiques du genre Aedes, les mêmes moustiques responsables de la propagation de la dengue et de la fièvre chikungunya, sont présents dans plusieurs pays européens, notamment dans les pays méditerranéens », notait l’organisation fin janvier.
Depuis quelques semaines, le virus Zika se propage rapidement en Amérique latine. Le Brésil est le pays le plus touché, devant la Colombie et quelques cas, bénins, ont été recensés en Europe. Déjà présent en Afrique, en Asie et dans le Pacifique, le virus Zika a atteint le continent américain depuis 2015. L’infection est dans la grande majorité des cas (70 à 80%) bénigne. Mais en effet, le virus est soupçonné de provoquer la microcéphalie sur des nourrissons.
Fernanda Moura Guimarães