Violences policières : six mois de prison ferme requis au procès de Pantin

Six mois de prison ferme ont été requis devant le tribunal de Pantin (Seine Saint Denis) ce vendredi 2 juin à l’encontre de quatre des six policiers jugés pour des faits de violences policières. Les violences auraient été commises sur des jeunes des quartiers sensibles où ils opéraient. Âgés de 30 à 48 ans, les six policiers des agents de la brigade territoriale de contact (BTC) des Quatre-Chemins comparaissaient pour des faits de violences et de faux procès verbaux en 2019-2020 au préjudice des habitants des cités Scandicci et des Courtilières, connues pour héberger des trafics de drogues.

Le parquet a demandé dix-huit mois de prison, dont douze avec sursis et cinq ans d’interdiction d’exercer, à l’encontre du gardien de la paix Raphaël I., qui est accusé de nombreux faits de violence d’une « extrême gravité« . Un an de prison et cinq ans d’interdiction d’exercer ont été requis contre le chef de brigade Christian M., qualifié par les jeunes de «dictateur ». Il est accusé d’avoir fracassé la main d’un jeune dealer à coup de matraque dans une pièce du commissariat de Pantin. Le parquet a aussi requis six mois de prison et un an d’interdiction à l’encontre de Yazid B. et Julien S., surnommé « l’Électricien » pour son utilisation du pistolet électrique.

Julie Zulian /AFP

Norvège : nouvelle action coup de poing contre des éoliennes illégales

600 jours après une décision de justice déclarant illégales le maintien en activité de 151 éoliennes en Norvège, celles-ci sont toujours en fonctionnement. En signe de protestation, des dizaines de militants écologistes ont bloqué vendredi à Oslo l’accès au bureau du Premier ministre. Les militants disent vouloir camper sur place jusqu’à samedi et disposent de chaînes et de cadenas pour s’enchaîner au cas où la police chercherait à les déloger. Cela fait une semaine déjà qu’ils protestent.

La Cour suprême norvégienne, la plus haute instance judiciaire du pays, avait conclu le 11 octobre 2021 que deux parcs d’éoliennes érigés sur la péninsule de Fosen bafouaient le droit de familles de la minorité samie à pratiquer leur culture, en l’occurrence l’élevage de rennes, un droit garanti par un texte de l’ONU. Le gouvernement a demandé des expertises complémentaires dans l’espoir de trouver des mesures susceptibles de permettre une coexistence entre éoliennes et élevages de rennes.

Fanny Séguéla / AFP

Dix patients portent plainte contre un centre de santé holistique près d’Aix-en-Provence

Dix anciens patients ont déposé une plainte collective pour exercice illégal de la médecine et escroquerie contre le centre holistique Complexus Care, situé à Pélissanne près d’Aix-en-Provence, a indiqué vendredi 02 juin le parquet de Marseille.

« Mes clients se sentent honteux de ce qu’il s’est passé et ne comprennent pas comment ils ont pu se faire avoir par quelqu’un qui se présentait comme médecin, qui leur prescrivait des traitements lourds sans étude précise de leurs pathologies« , a expliqué à l’AFP Me Maya Lahloul, avocate des plaignants.

Les nutritionnistes et naturopathes du centre Complexus Care, fondé par l’influenceur Hocine Sekkiou, prescrivaient des traitements médicamenteux lourds aux patients sans les rencontrer et prônaient les médecines non-conventionnelles.

Les faits sont passibles de cinq ans de prison et 750 000 euros d’amende. « Cette plainte sera étudiée par le pôle spécialisé Santé publique en vue de la détermination des suites à donner« , a indiqué le parquet de Marseille à l’AFP.

Elena Gillet/AFP

Ultradroite : le parquet antiterroriste ordonne un procès pour 16 membres d’un groupe anti-musulmans

Seize personnes, âgées de 37 à 74 ans seront jugées par le parquet national antiterroriste pour « association de malfaiteurs terroriste ». Membres du groupe clandestin de l’ultra-droite « Action des forces opérationnelles », les treize hommes et trois femmes sont soupçonnés d’avoir planifié des actions violentes à l’encontre des musulmans.

Dans le box des accusés, on retrouve notamment un antiquaire, un diplomate en poste à l’ambassade de France au Salvador et un téléopérateur de nuit. Parmi les autres accusés, on note un consultant en ressources humaines, un restaurateur, une comptable, un chômeur et un enseignant en lycée.

Des armes et des milliers de munitions retrouvées

Parmi les nombreuses cibles évoquées, dans des projets parfois à peine déclaratifs : « tuer 200 imams radicalisés« , le rappeur Médine ou encore le conférencier et prédicateur Tariq Ramadan.

Entre 2017 et 2018, ils auraient notamment effectué des repérages sur des mosquées en vue d’attaques. Ils devront également répondre de l’organisation d’un empoisonnement de la nourriture halal en supermarché, avec un composant de la mort-aux-rats. Des armes à feu et des milliers de munitions ont été retrouvées lors de perquisitions chez des suspects, y compris des éléments entrant dans la fabrication d’explosif de type TATP.

Les mis en cause ont « largement contesté avoir eu personnellement l’intention de mener des actions violentes », a commenté le parquet national antiterroriste.

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Lise Tavelet / AFP