Royaume-Uni: le cannabis thérapeutique autorisé dès le 1er novembre

Le cannabis thérapeutique va être autorisé au Royaume-Uni sur ordonnance cet automne. Une légalisation qui n’ouvrira pas la voie au cannabis à usage récréatif, rappelle le ministre de l’Intérieur.

Le cannabis thérapeutique va être autorisé au Royaume-Uni à partir du 1er novembre sur ordonnance , selon une annonce du ministre de l’Intérieur Sajid Javid, ce jeudi. Mais il reste ferme quant aux autres formes d’usage:

« Mon intention a toujours été d’assurer que les patients puissent accéder au traitement médical le plus approprié », a-t-il expliqué. Mais « j’ai toujours clairement indiqué n’avoir aucunement l’intention de légaliser l’usage récréatif du cannabis ».

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Le cannabis thérapeutique doit répondre à des normes de sécurité

Le ministre de l’Intérieur avait demandé le 19 juin dernier à deux groupes d’experts indépendants de se pencher sur la question. Une première analyse, menée par Sally Davies, la conseillère médicale en chef du gouvernement, a conclu qu’il était prouvé que le cannabis médical avait des intérêts thérapeutiques.

Le Conseil consultatif sur l’abus de drogue a estimé quant à lui que les médecins devaient être en mesure de prescrire du cannabis thérapeutique à condition que les produits répondent aux normes de sécurité.

Le cannabis comme plante médicinale 

Dans les années 1990, la découverte d’un analogue du cannabis fabriqué par l’organisme, le cannabinoïde endogène, présent dans le cerveau des hommes comme des animaux, explique l’intérêt pour le cannabis, ou le chanvre indien, utilisé comme plante médicinale.

Depuis cette date, des dizaines d’études ont confirmé l’intérêt du cannabis thérapeutique, pour soigner par exemple des spasmes musculaires pour des maladies comme la sclérose en plaques et ou encore l’épilepsie, des douleurs chroniques dans certaines pathologies neurologiques, ou encore prévenir des nausées et vomissements chez les personnes atteintes d’un cancer.

Deux enfants souffrant d’épilepsie ont relancé le débat

Deux enfants se soignant illégalement à l’aide de produits dérivés du cannabis ont relancé le débat sur l’autorisation du cannabis thérapeutique au Royaume-Uni. Le cas de Alfie Dingley et Billy Caldwell a été très médiatisé mais cette question concerne plusieurs malades dans le pays.

Billy Caldwell était la première personne à profiter de ce type de soin. Sa mère s’est réjouie de cette nouvelle « fantastique » tombée le jour de l’anniversaire de son fils, qui fête ses treize ans. « Billy n’a jamais reçu de plus beau cadeau et jamais de quelqu’un de si inattendu », a-t-elle témoigné, au journal La Croix.

Au Royaume-Uni le cannabis va changer de catégorie, il était au départ classé comme une drogue sans valeur thérapeutique. Plusieurs autres pays européens ont d’ailleurs déjà légalisé le cannabis thérapeutique, notamment l’Allemagne, l’Autriche, la Finlande ou encore l’Italie.

N.G., avec AFP

La Malaisie a décidé d’abolir la peine de mort

En Malaisie, 1200 détenus sont encore dans les couloirs de la mort - Images AFP
En Malaisie, 1200 détenus sont encore dans les couloirs de la mort – Images AFP

Kuala Lumpur dit adieu à la peine capitale. Un châtiment encore en vigueur dans de nombreux pays à travers le globe. 

C’est une décision historique pour la Malaisie. Le gouvernement de Najib Razak a décidé l’abolition prochaine de la peine capitale. Un châtiment qui suscitait une vive opposition dans un pays qui compte quelque 1.200 détenus dans les couloirs de la mort.

Jusqu’à présent, la peine de mort par pendaison était prévue par la loi malaisienne pour de nombreux crimes comme le meurtre, l’enlèvement ou le trafic de drogue. « Comme nous abolissons cette peine, les prochaines exécutions ne devraient pas être menées », a déclaré Liew Vui Keong, un haut responsable de l’exécutif malaisien. Parmi elles figurait notamment celle de Maria Elvira Pinto Exposto, une Australienne de 54 ans condamnée en mai dernier pour trafic de drogue. En 2017, l’organisation Amnesty International avait placé la Malaisie au dixième rang des pays ayant exécuté le plus de condamnés à mort l’année précédente.

La peine de mort est toujours présente mais recule

Aujourd’hui, la peine capitale est toujours en vigueur au sein de 23 pays dans le monde. Au total, c’est 993 exécutions qui ont été enregistrées en 2017, soit un recul de 4% par rapport à l’année précédente. Ce chiffre n’incluent pas la Chine, toujours considérée comme le « premier bourreau du monde » où Amnesty International estime en « milliers » le nombre d’exécutions chaque année. Les statistiques en la matière relèvent encore du secret d’Etat.

Enfin, Amnesty indique qu’à la fin de l’année dernière, 142 pays avaient aboli la peine de mort en droit ou en pratique, et 106 l’ont abolie en droit pour tous les crimes. Les derniers en date ont été la Guinée et la Mongolie qui, en 2017, ont aboli la peine capitale pour tous les crimes, tandis que le Guatemala l’a interdite pour les crimes civils uniquement.

N.Q

Espagne : les socialistes au pouvoir concluent un accord avec Podemos pour une augmentation du salaire minimum

Pedro Sanchez (à gauche) et Pablo Iglesias (à droite) en juin 2017 (illustration). Crédits : Oscar DEL POZO / AFP)
Pedro Sanchez (à gauche) et Pablo Iglesias (à droite) en juin 2017 (illustration). Crédits : Oscar DEL POZO / AFP

Le gouvernement socialiste, minoritaire au parlement, est tombé d’accord avec le parti de gauche Podemos pour une augmentation du salaire minimum à 900 euros et dix autres mesures. Une étape importante en vue de l’adoption du projet de budget pour 2019. 

Le Smic espagnol passera-t-il de 850 à 900 euros ? C’est du moins ce que prévoit l’accord entre le gouvernement socialiste et le parti de gauche Podemos, un accord qui contient dix autres mesures. 50 pages importantes, en vue de l’adoption du projet de budget pour 2019.

Minoritaires au parlement avec seulement 84 députés sur les 350 que compte le Congrès des députés, les socialistes ont encore besoin du soutien de petits partis face à l’opposition affichée du Parti populaire (droite) et de Ciudadanos (centre droit). Avec Podemos, le gouvernement disposera du soutien de 151 députés au total.

Un budget anti-austérité

Parmi les autres points à retenir, l’impôt sur le patrimoine augmentera de 1% pour les fortunes de plus de dix millions d’euros. Sont également prévus une réforme du marché de la location immobilière ou encore une taxe sur les transactions financières.

« Après sept ans de coupes budgétaires et d’une asphyxie menée par les gouvernements successifs du Parti populaire (…), la majorité des citoyens s’est appauvrie tandis qu’une minorité a été privilégiée », est-il notamment écrit dans le document de 50 pages.

L.M

Défaillance moteur d’une fusée russe Soyouz peu après son décollage du Kazakhstan

La fusée Soyouz décolle depuis Baïkonur, au Kazakhstan, le 11 octobre 2018. Crédits : Kirill KUDRYAVTSEV / AFP
La fusée Soyouz décolle depuis Baïkonur, au Kazakhstan, le 11 octobre 2018. Crédits : Kirill KUDRYAVTSEV / AFP

La fusée devait rejoindre la Station spatiale internationale (ISS) avec à son bord l’astronaute américain Nick Hague et le cosmonaute russe Alexeï Ovtchinine. Les deux hommes sont sains et saufs. 

Le vol aura été de courte durée. Une fusée russe Soyouz a connu ce jeudi une défaillance d’un des moteurs environ deux minutes après son décollage du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan. Les deux hommes à son bord, l’astronaute américain Nick Hague et le cosmonaute Alexeï Ovtchinine, sont indemnes et ont atterri sur le sol kazakh.

« Problème de lanceurs, deux minutes 45 secondes », a annoncé d’une voix parfaitement calme le commandant de bord Alexeï Ovtchinine dans la retransmission live du décollage. Le contact a été rétabli avec les deux hommes et les secours les ont récupéré.

Une mission de six mois écourtée

Nick Hague et Alexeï Ovtchinine devaient rejoindre la Station spatiale internationale après un vol de six heures à bord d’un vaisseau Soyouz MS-10. Les deux hommes étaient partis pour une mission de six mois au moins dans la station orbitale, qui n’aura finalement duré que quelques minutes.

« Dieu merci, ils sont vivants », a commenté le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

L.M