Des affrontements en marge du match OM-Angers

A la fin du match OM-Angers-SCO ce mercredi soir, des violences ont éclaté entre les supporters des deux clubs.

Énième affrontement ce mercredi sur terrain de football. Après Lens la semaine dernière, c’est au tour des supporters de l’Olympique de Marseille et de l’Angers-SCO de faire preuve de violence.

Fumigènes, insultes, deux interpellations : après 90 minutes conclues par un match nul, la situation a dégénéré de manière confuse. « Il y a eu une provocation de la part de la tribune angevine, avec des doigts d’honneur et des pétards qui ont été envoyés du côté angevin vers les Marseillais », explique Jacques Cardoze, responsable de la communication de l’OM. « Les Marseillais ont répondu, c’est un schéma classique et stupide, d’un côté et de l’autre. Je n’accuse personne.»


Xavier Thuilot, directeur général de l’Angers-SCO, ne souhaite pas enter dans «une quelconque guerre des clubs». «Pour moi, la solution à ce type d’incidents ne peut être que collective», analyse-t-il. «Pour moi, il n’y a pas eu de dysfonctionnement dans l’organisation, et je ne vois pas en quoi nous avons failli. »

500 à 600 supporters de l’OM étaient attendus dans le stade angevin. Le match était placé sous surveillance, avec la présence d’une compagnie de gendarmes mobiles et de la police. Aucun heurt à déplorer jusqu’à la fin du match, même si les olympiens avaient pointé la facilité d’accessibilité à la pelouse pour les supporters, entraînant un potentiel risque de sécurité.

Selon RMC Sport, une commission de discipline exceptionnelle de la Ligue de Football Professionnel se réunit ce jeudi soir pour traiter des derniers événements. Une enquête est ouverte par le Procureur de la République d’Angers (Maine-et-Loire).

Charlotte de Frémont

À l’Atlético, « Grizou » n’est toujours pas dans le coup

Transféré sur le fil d’un mercato rocambolesque, Antoine Griezmann peine à retrouver ses marques après trois rencontres à l’Atlético de Madrid qui l’a révélé aux yeux de l’Europe. Décryptage.

Sorti tête basse à l’heure de jeu du match étriqué face à Getafe de ce mardi soir (victoire 2-1), Antoine Griezmann a encore peiné à marquer les esprits et les supporters pour son retour du côté du Wanda Metropolitano Stadium. Couvé par son entraîneur dont il est très proche, Diego Simeone, Griezmann est toujours « dans un processus d’adaptation » selon son technicien.

« Le plus dur est qu’il revient dans un Atlético entre deux eaux » pour Anne-Elise Carreau, journaliste à Ultimo Diez et RMC Sport, spécialiste du football espagnol. Même si certains joueurs sont toujours là (Oblak, Gimenez, Koke), « l’Atlético est différent de celui qu’il a quitté » ajoute-t-elle. En effet, le Français a évolué entre 2018 et 2021 du côté du FC Barcelone et « l’Atléti » a bien changé entre temps. Habitués à un style de jeu en contre, très porté sur la défense, les Colchoneros ont su se réinventer avec un style plus porté sur l’offensive qui leur a permis de glaner le titre de champion d’Espagne la saison dernière.

Malgré la présence de quelques cadres historiques, l’équipe doit retrouver un nouvel équilibre avec le Français alors que l’Atlético possédait déjà une équipe aux rôles bien définis. Ainsi Griezmann a pris la place d’Angel Correa, décalé sur l’aile droite et l’ailier droit Marcos Llorente a été replacé dans le cœur du jeu. Depuis le retour du tricolore, les deux joueurs affichent d’ailleurs un rendement bien inférieur et obligent Simeone à bricoler de nouvelles compositions d’équipes. A Madrid, tous ses coéquipiers et entraîneurs sont vent debout pour défendre leur star.

Le risque de devenir « bouc émissaire »

Souvent très proche de ses entraîneurs et de ses supporters, Antoine Griezmann ne peut ignorer les sifflets qui fusent à l’annonce de son nom dans le stade. Il faut dire qu’en partant du côté du FC Barcelone en clamant « vouloir gagner des titres » en 2018, le Français ne pouvait pas s’attendre à un retour sous les acclamations du public. « Griezmann est préparé à cela depuis longtemps » explique Anne-Elise Carreau. « En revanche, le plus grand risque pour lui est que les supporters le désignent en tant que bouc émissaire avec les mauvais résultats de l’équipe ».

Pour Baptiste Desprez, journaliste au Figaro et auteur de Du mondial à l’Euro – L’histoire secrète d’un rendez-vous raté (Hugo Sport), la nature du joueur Griezmann « très sensible à l’affect » est forcément impactée. « L’Atlético est le seul club où il souhaitait revenir dès cet été » mais cela lui prendra du temps « même si je le voyais bien revenir plus rapidement » confie-t-il. Pourtant les maux de l’Atlético ne datent pas exactement du retour de « Grizi » sous les couleurs « Rojiblancos ». En 6 journées de championnat, l’Atlético ne s’est jamais imposé par plus d’un but d’écart et peine à convaincre les observateurs après la démonstration de force de la saison dernière.

L’éclaircie bleue ?

Pour Baptiste Desprez qui suit le Mâconnais depuis 2018 en équipe de France, il est « évident » que le salut de l’attaquant français se fera d’abord par l’Equipe de France. Auteur d’un match exceptionnel face à la Finlande (victoire 2-0) avant ses nouveaux débuts compliqués du côté de Madrid, le Français avait affiché un visage conquérant et extrêmement prometteur. « Cela tient au fait qu’il a été placé derrière deux attaquants dans une zone très définie. Lorsqu’il court un peu partout pour tacler, c’est une manière pour lui de se rassurer ». Alors qu’il évolue sous deux entraîneurs à la mentalité résolument défensive, peut être Diego Simeone pourra-t-il s’inspirer de Deschamps qui semble avoir trouvé une partie de la solution au problème Griezmann. D’ici là, le Français devrait refouler les pelouses samedi face au Deportivo Alavés (14h).

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Bleues : Corinne Diacre a fait ses choix pour le match face à l’Allemagne

La sélectionneuse de l’équipe de France de football, Corinne Diacre, a choisi de ne pas convoquer Amandine Henry et Kheira Hamraoui dans sa liste des 23 pour le match amical contre l’Allemagne le 10 juin à Strasbourg.

Corinne Diacre, sélectionneuse des Bleues, a rendu publique la sélection des joueuses pour le match amical France-Allemagne du 10 juin 2021, à Strasbourg. © Capture d’écran du match France – Etats-Unis, le 19 janvier 2019.

Corinne Diacre, sélectionneuse de l’équipe de France de Football, a dévoilé mardi la liste des 23 joueuses qui disputeront la rencontre amicale contre l’Allemagne le 10 juin, à Strasbourg. Amandine Henry, Lyonnaise, n’a pas été retenue alors qu’elle était capitaine lors de la dernière Coupe du monde, en 2019. « Effectivement, ses dernières performances ont joué dans ma décision. Et puis, elle n’est pas la seule absente, c’est juste une décision pour ce match », a précisé Corinne Diacre. La sélectionneuse n’a pas non plus convoqué Kheira Hamraoui, qui a pourtant remporté trois titres avec le Barça cette saison, et notamment la Ligue des champions.

« Ce n’est pas parce qu’elle a remporté trois titres que je vais la choisir, a expliqué Corinne Diacre. J’ai suivi ses performances, comme celles de toutes les joueuses qui évoluent à l’étranger, et, sur le même poste, j’ai préféré revoir Sandie Toletti qui était absente lors du dernier rassemblement. »

Corinne Diacre a exprimé sa volonté de retrouver le chemin du succès face à l’Allemagne, adversaire bien connu des Bleues. Ces rencontres leur ont « rarement souri par le passé », la France ne s’est pas imposée depuis 2018.

Clemence Diligent

Zidane blessé par le manque de « confiance » du Real

Zinedine Zidane, ancien entraîneur français du Real Madrid, a publié une lettre ouverte lundi pour expliquer son départ du club le 27 mai dernier. Il y évoque le manque de « confiance » des dirigeants madrilènes.

Zinedine Zidane explique son départ du Real Madrid par le manque de « confiance » des dirigeants. © Victoria Primak

« Je m’en vais car je sens que le club ne me donne pas la confiance dont j’ai besoin, ne m’offre pas le soutien (nécessaire) pour construire quelque chose à moyen ou long terme », a écrit Zinedine Zidane pour expliquer son départ de son poste d’entraîneur du Real Madrid, le 27 mai, dans une lettre ouverte publiée par le quotidien sportif espagnol As.

L’ancien numéro dix français explique notamment sa lassitude face aux remises en question des dirigeants, alors que le club n’a remporté aucun titre cette année. Le Real Madrid a terminé deuxième en Liga (championnat d’Espagne de football), à deux points de l’Atlético Madrid, et a été éliminé en demi-finales de la Ligue des champions.

« Heureusement que j’avais des garçons merveilleux »

« Cela m’a beaucoup fait mal quand j’ai lu dans la presse, après une défaite, qu’ils allaient me mettre dehors si je ne gagnais pas le match suivant. Cela m’a blessé, ainsi que toute l’équipe, car ces messages ont été intentionnellement divulgués aux médias, créant des interférences négatives avec le personnel, créant des doutes et des malentendus, a expliqué « Zizou ». Heureusement que j’avais des garçons merveilleux qui étaient à fond avec moi. Quand les choses ont mal tourné, ils m’ont sauvé avec de grandes victoires. Parce qu’ils croyaient en moi et qu’ils savaient que je croyais en eux. »

Zinedine Zidane avait rejoint le club madrilène de 2016 à 2018, années durant lesquelles il avait reçu neuf titres, dont trois en Ligue des champions. Il avait choisi de revenir au Real en 2018 « parce que le président Florentino Pérez me l’a demandé, bien sûr, mais aussi parce que vous me l’avez dit tous les jours ». Il s’en va un peu plus de deux ans plus tard avec un championnat d’Espagne (2020) et une Supercoupe d’Espagne en plus. « Passer vingt ans à Madrid a été la plus belle chose qui me soit jamais arrivée et je la dois à Florentino Pérez. »

Clemence Diligent