Carambar et Malabar redeviennent français

Le groupe Carambar and Co a vu le jour ce mardi. Les bonbons Carambar, Malabar ou encore Krema quittent les Etats-Unis, cédés par le géant Mondelez, pour réapparaitre sous la bannière tricolore de la France.

Carambar a été racheté par Eurazéo, une société d'investissement française. (THOMAS COEX / AFP/Archives )
Carambar a été racheté par Eurazéo, une société d’investissement française. (THOMAS COEX / AFP/Archives )

En plus de Carambar, les marques ancestrales Poulain, Krema, La Pie Qui Chante et Terry’s ainsi que des licences des Pastilles Vichy, des chewing-gums Malabar et des Rochers Suchard sont désormais regroupées dans le groupe CPK, a indiqué la société d’investissement Eurazéo.

Le nouveau groupe est chargé de revigorer une dizaine de marques emblématiques de friandises et de « réinvestir dans ces marques iconiques encrés dans le patrimoine français », a expliqué Virginie Morgon, directrice générale d’Eurazéo, dans une interview à France Info.

« Cinq usines conservées en France »

La stratégie est d’étoffer le portefeuille du groupe en « consolidant le secteur du chocolat et de la confiserie en Europe, et à l’étranger tout en continuant d’acheter des marques orphelines », développe-t-elle. Le groupe Eurazéo regroupe 5 milliards d’euros d’actifs. Il est présent dans de nombreux domaines, notamment dans les groupes Accor, Europcar, l’enseigne Desigual, Monclair, ou encore le Petit Chaperon Rouge, une entreprise de gestion de crèches.

L’entreprise envisage également de débourser 35 millions d’euros afin de faire fabriquer, « à l’horizon 2020 », l’ensemble des produits sur les cinq sites français de production situés à Blois, à Marcq-en-Baroeul, à Saint-Genest, à Strasbourg et à Vichy (750 collaborateurs). La directrice générale d’Eurazéo l’assure,  » les cinq usines françaises seront conservées ».

« Redynamiser ces belles endormies »

CPK, dont la valeur d’entreprise est estimée à 157 millions d’euros, va quasiment tripler les investissements marketing et publicité par rapport à ceux de Mondelez. L’enjeu est clair pour Virginie Mogon, « il faut redynamiser ces belles endormies ».

Le groupe, dirigé par un ancien responsable de Cadbury, Jean-Marc Saubade, a pour objectif de « réaliser une croissance organique supérieure à 20% pour les marques du groupe » et de générer une marge d’excédent brut d’exploitation « d’environ 15% » d’ici à 5 ans.

 

Garance Feitama

BP affiche un bon premier trimestre

BP

La compagnie pétrolière BP a vu ses bénéfices atteindre 1 449 milliards de dollars (1,3 million d’euros) au premier trimestre 2017. Une très bonne nouvelle pour le groupe, qui accusait une perte de 583 millions de dollars à la même période l’année dernière.

Cette hausse s’explique par la forte reprise des cours du pétrole depuis la fin de l’année 2016, grâce à l’accord sur la réduction de la production conclu par les pays de l’OPEP et leurs partenaires. Le passage, en un an, du prix du baril de 30 à 50 dollars a offert à BP une hausse de 45% son chiffre d’affaire.
La compagnie britannique s’est également appuyée sur une politique de réduction des coûts. Ses investissements ont atteint 3,5 milliards de dollars ce trimestre, soit un milliard de moins que l’an passé à la même période.

 

Gautier VIROL

L’accord de Guyane du 21 avril 2017 publié au journal officiel

L’accord qui a mis fin, le 21 avril, au conflit social qui a paralysé la Guyane pendant plus d’un mois, a paru ce mardi dans le Journal officiel. Cette publication était prévue dans l’accord, signé par le collectif « Pou Lagwiyann dékolé » (Pour que la Guyane décolle), les élus du territoire et le préfet.

Les signataires de  cet « Accord de Guyane du 21 avril 2017 – Protocole Pou Lagwiyann dékolé », prennent acte du plan d’urgence pour des mesures s’élevant à 1.08 milliards d’euros proposé par l’État ce mardi. Parmi elles, des mesures pour la sécurité, la justice, la santé ou encore l’éducation.

De son côté, l’État a aussi pris “acte de la demande de mesures complémentaires » faite par les élus et le collectif “Pou Lagwiyann dékolé”, s’élevant à 2.01 milliards d’euros, et s’engage à ce qu’elles « fassent sans délai l’objet d’un examen prioritaire ».

Il s’engage également à céder gratuitement 250.000 hectares de foncier à la collectivité territoriale de Guyane et aux communes, et acte que « la question du foncier de l’État et de sa rétrocession totale sera à l’ordre du jour des états généraux du projet Guyane 2017 ».
Enfin, l’accord a signifié que « les réponses apportées par l’État n’ont jamais été à la hauteur des difficultés singulières et réelles que la Guyane connaît, qui ne sont pas celles des autres outre-mer et encore moins celles des autres collectivités françaises ».

 

Gautier VIROL

La menace des États-Unis sur le sucre mexicain

Après avoir, la semaine dernière, rétabli les droits de douane sur le bois canadien, les États-Unis menacent désormais de taxer le sucre mexicain. Cette collecte des droits compensateurs sur le sucre devrait prendre effet le 5 juin, sauf si un accord a été trouvé d’ici là, a expliqué le département américain du Commerce.

Cette décision tombe trois ans après la suspension de cette même taxe, après que le département du Commerce ait constaté l’échec des négociations engagées. « Même si je regrette que de telles mesures soient nécessaires, j’espère que le Mexique et les États-Unis pourront trouver un accord équitable avant juin », a indiqué le secrétaire d’État au Commerce, Wilbur Ross, dans un communiqué.

Cette menace risque d’envenimer encore plus les relations commerciales entre les États-Unis et ses partenaires au sein de l’Accord de libre-échange nord-américain (Alena), soit le Mexique et le Canada. La pérennité de cet accord est mise en doute par Donald Trump, qui souhaite le renégocier.

 

Gautier VIROL