Volodymyr Zelensky ne « croit pas » à l’utilisation d’armes nucléaires par Moscou

Après Londres et Berlin, c’est au tour de Kiev de réagir à l’allocution de Vladimir Poutine. Le président ukrainien refute les déclarations de son homologue russe, refusant de croire que Poutine serait en mesure d’utiliser l’arme nucléaire.

Volodymyr Zelensky ne « croit pas » à l’utilisation d’armes nucléaires par Moscou dans la guerre en Ukraine, a-t-il déclaré mercredi dans une interview à la chaîne allemande Bild TV, après que Vladimir Poutine a agité cette menace dans un discours. « Je ne crois pas que ces armes seront utilisées. Je ne crois pas que le monde laissera faire », a affirmé le chef de l’Etat ukrainien selon des extraits de cette interview.

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Des menaces pourtant sérieuses

Ce mercredi, Vladimir Poutine a franchi une nouvelle étape en annonçant être enclin à utiliser l’arme nucléaire, ajoutant qu’il ne s’agissait pas de « bluff », mais de menaces réelles. »300.000 réservistes seront appelés » pour renforcer les effectifs déjà présents en Ukraine, a annoncé le ministre de la Défense Sergueï Choïgou.

La réponse des chefs d’Etat

Son homologue britannique, Ben Wallace, a qualifié ces propos d' »aveu de l’échec de son invasion ». D’après lui, Vladimir Poutine a « rompu sa propre promesse de ne pas mobiliser une partie de sa population ». Pour Robert Habeck, vice-chancelier allemand, il s’agit d' »une étape grave et mauvaise » dans le déroulé de la guerre en Ukraine.

 

En Iran, trois manifestants tués lors des protestations contre la mort de Mahsa Amini

Trois personnes ont été tuées dans la province iranienne de Kermanshah lors de manifestations contre la mort de Mahsa Amini, a annoncé mercredi le procureur de la région. Ces décès portent officiellement à 6 le nombre de personnes tuées dans les manifestations jusqu’à présent.

Trois. C’est le nombre de manifestants tués ce mercredi lors des protestations contre la mort de Mahsa Amini, 22 ans. Mahsa avait été arrêtée et détenue par les Gardiens de la révolution le 16 septembre dernier. Elle est morte trois jours après son arrestation pour port inapproprié de son voile, entraînant un vent de colère à Téhéran puis dans les grandes villes iraniennes.

Des voiles brûlés sur la place publique

En Iran, depuis la Révolution de 1979, toutes les femmes sont obligées de porter le hijab. Alors, depuis la mort de Mahsa Amini, des femmes brûlant leur voile sont régulièrement observées lors de ces manifestations.

L’Iran accuse l’Occident de « double standard » sur le droit des femmes

Face à l’Assemblée générale des Nations unies, le président iranien, Ebrahim Raïssi, accuse l’Occident d’avoir « deux poids deux mesures » sur les droits des femmes. « Il y a ce double standard avec lequel l’attention est seulement portée sur un côté, et pas sur tous », ajoute-t-il, pointant les violences perpétrées contres les femmes autochtones au Canada ou encore les exactions d’Israël sur les Palestiniens.

Poutine à l’offensive, la communauté internationale inquiète

Dans une allocution prononcée ce mercredi, Vladimir Poutine annonce la mobilisation de troupes réservistes pour renforcer son offensive contre l’Ukraine. En Allemagne comme au Royaume-Uni, on voit ces déclarations d’un oeil inquiet. 

« Tout cela mènera à une énorme tragédie et une énorme quantité de morts ». Voilà les mots d’Alexei Navalny, en réaction à l’annonce d’une mobilisation partielle de citoyens russes.

Dans une allocution télévisée, Vladimir Poutine a déclaré la mobilisation partielle des Russes en âge de combattre. Les 300.000 combattants réservistes seront déployés en Ukraine, où la Russie est en perte de vitesse après une contre-offensive de l’Ukraine.

« Une énorme tragédie » à venir pour Alexei Navalny

Du côté de l’Allemagne, le vice-chancelier allemand, Robert Habeck, a fustigé mercredi la mobilisation partielle des Russes en âge de combattre annoncée par le président Vladimir Poutine, une « étape grave et mauvaise ».

« Avec la mobilisation partielle, la Russie pratique une politique d’escalade de cette guerre d’agression en violation avec le droit international. C’est une étape grave et mauvaise que nous condamnons fermement », a réagi sur Twitter M. Habeck, qui est également ministre écologiste.

Le ministre britannique de la Défense Ben Wallace a estimé que la mobilisation partielle constituait un « aveu d’échec » illustrant que l’Ukraine « est en train de gagner ». C’est « un signe de faiblesse », a abondé l’ambassadrice américaine à Kiev, Bridget Brink.

Johanne Mâlin

Retraite : la majorité se divise face à la réforme par amendement

La Première ministre s’entretient ce mercredi avec les présidents des groupes parlementaires à Matignon. En discussion, la réforme de la retraite susceptible de passer par amendement si la majorité ne rallie pas le gouvernement.

Elisabeth Borne s’entretient mercredi à Matignon avec les présidents de groupes parlementaires, conformément à sa nouvelle méthode de « concertation », pour tenter de déminer une session qui s’annonce musclée, à partir du 3 octobre. Le gouvernement ne dispose que d’une majorité relative à l’Assemblée. Mais elle n’a pas exclu le recours à l’article 49.3 pour le budget à l’automne, car « les Français ne nous ont pas demandé l’immobilisme ».

Les projets de loi de budget pour 2023 (projet de loi de finances –PLF– et projet de loi de financement de la sécurité sociale –PLFSS–) doivent être examinés lundi en Conseil des ministres, alors que le gouvernement songe à présenter un amendement controversé sur les retraites dans le PLFSS. Une hypothèse qui divise la majorité.

Risque de perdre la majorité

M. Mattéi a redit à la Première ministre l’opposition des députés MoDem à un tel amendement, même s’il approuve « la nécessité d’une réforme ». Le président du MoDem François Bayrou y voit un « passage en force ».

Un amendement, « ce n’est pas un scandale » affirme Claude Malhuret, président du groupe Les Indépendants au Sénat, en rappelant que le Sénat, à majorité de droite, amendait chaque année le budget sur cette question. « Mais je comprends aussi qu’il y ait le temps du dialogue et que ce n’est pas une décision évidente pour le gouvernement », estime-t’il.

Le patron des députés LR Olivier Marleix a estimé mercredi qu’un amendement au budget de la sécurité sociale n’était « pas le bon cadre » pour voter une réforme des retraites, tandis que le député Éric Ciotti accusait le chef de l’Etat de « jouer au pompier pyromane ».

Les projets de loi de budget 2023 (notamment le projet de loi de financement de la sécurité sociale ou PLFSS) doivent être examinés lundi en Conseil des ministres, alors que le gouvernement songe à présenter un amendement controversé sur les retraites dans le PLFSS.

Opposition contre un « passage en force »

Le député LR des Alpes-Maritimes Éric Ciotti a dénoncé un « passage en force par le PLFSS » qui ne « paraît pas le vecteur le plus adapté ». « Sur le fond je suis favorable au principe d’une réforme, c’est un souci de cohérence, on ne peut pas dire dans l’opposition le contraire de ce qu’on disait dans la majorité. Mais sur la méthode, j’ai l’impression que c’est une forme de provocation de la part du chef de l’Etat », a ajouté sur LCI le candidat à la présidence de LR.

« Qu’est-ce qu’il cherche, des tensions dans la rue? A attiser des conflits? » s’est-il interrogé, partageant son « impression qu’il joue un peu au pompier pyromane ».