Au lendemain du D-Day, les commémorations se poursuivent : « Ils ont transmis la flamme de la liberté qui continue encore à briller aujourd’hui », Joe Biden termine son discours en l’honneur du sacrifice des Rangers morts pour la liberté

Au lendemain du 80ème anniversaire du Débarquement en Normandie, où les cérémonies se poursuivent après le D-Day. Live animé par Alexandre Simoes. Direct terminé 

17h28 : Volodymyr Zelensky se félicite sur X de trouver des moyens pour voir l’économie ukrainienne « se développer et de croître, en s’adaptant aux nouvelles circonstances ». Juste avant sa rencontre avec Emmanuel Macron, le président ukrainien a rencontré des dirigeants français des différentes secteurs. Il exprime sa « reconnaissance envers les entreprises françaises qui non seulement continuent à opérer en Ukraine et à payer des impôts, mais qui développent également leurs activités et réalisent dès maintenant de nouveaux investissements. »

16h54 : « Ils ont transmis la flamme de la liberté qui continue  encore à briller aujourd’hui. Nous devons écouter leurs voix et nous devons promettre solennellement  de jamais abandonner ces soldats. Que Dieu les protège et bénisse l’Amérique ». Le chef d’Etat américain termine son discours par ses mots.

16h53 : « Est-ce que quelqu’un croit que ces Rangers hésiteraient à se battre en Europe aujourd’hui ? Est-ce que l’on croit que les Américains ont tiré des leçons aujourd’hui ? », a interrogé Joe Biden, qui déplore qu’« aucun d’entre eux n’est encore en vie. On peut imaginer aujourd’hui que les Américains feraient la même chose (…) L’Histoire nous montre que les Américains ordinaires peuvent faire des choses extraordinaires » , a-t-il continué, avant de conclure : « Grâce à eux, notre démocratie se poursuit. »

16h51 : Joe Biden fait un parallèle avec le D-Day, et ce qui se passe en ce moment avec le conflit Ukraino-russe. « Tous les soldats, les marines ont débarqué sur cette plage pour lutter contre un dictateur et défendre la démocratie. Est-ce quelqu’un pense que les Américains de cette époque ne se serait pas rebeller contre Poutine aujourd’hui et défendre le monde.« martèle-t-il

16h49 : Joe Biden rappelle le courage de ces soldats, en mentionnant le nom du vétéran John, 18 ans au moment de l’assaut.

16h46 : « Malgré les essaims de balle qui pleuvaient sur eux, ces Rangers ont avancé vaillamment, jusqu’à monter sur cette colline. Je me dis, mon Dieu, comment ils en sont arrivés, quelles volontés les ont poussé à braver ces menaces » poursuit Joe Biden.

16h43« Le moment arrivé, le 6 juin 1944, 225 rangers américains sont arrivés en bateaux, ballotté par le vent et les vagues. » Joe Biden commence son discours.

16h33 : Qu’ont-ils vécu les Rangers le 6 juin 1944 à la Pointe du Hoc ? Ce jour-là, pas moins de 135, des 225 Rangers, sont morts en prenant d’assaut cette falaise. La réussite de l’opération a permis aux alliées de prendre un ascendant décisif sur les Allemands. Par ailleurs, cet assaut est souvent considéré comme le plus spectaculaire du D-Day. Elle conserve une place particulièrement sensible dans la mémoire américaine.

16h25 : Antony Blinken, le Secrétaire d’Etat , ainsi que Lloyd Austin, Secrétaire à la Défense,  sont aussi présents. Ils saluent bon nombre de vétéran avant le discours qui rendra hommage aux Rangers américains.

16h20 : L’hélicoptère du président se pose.

16h13 : Joe Biden rappelle que « la démocratie commence avec chacun de nous » (extrait du discours du président américain à Pointe du Hoc)

16h07 : Joe Biden rappelle sur X le courage « des milliers de militaires américains et alliés se sont courageusement battus – dont beaucoup ont fait le sacrifice ultime – pour défendre les générations futures contre la propagation de la tyrannie et du mal ». Son discours va avoir lieu dans quelques minutes.

15h59 : L’hélicoptère du président américain a été aperçu aux abords de la Pointe du Hoc. Joe Biden ne devrait plus tarder. Joe Biden va rendre hommage à 225 « Rangers ». Des soldats américains qui ont pris d’assaut la Pointe du Hoc le 6 juin 1944 dans l’après-midi.

15h50 : Joe Biden est attendu aux alentours de 16h à la Pointe du Hoc. Il y prononcera un discours « sur l’importance de défendre la liberté et la démocratie ».

15h28 : Volodymyr Zelensky a publié un message sur X pour revenir sur son discours de ce matin à l’Assemblée nationale. « Hier, nous avons rendu hommage aux vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale qui ont défendu l’Europe. Aujourd’hui, nous devons la défendre face au régime russe, qui ne reconnaît pas les frontières » déclare-t-il.

15h12 : Emmanuel Macron quitte La Cité de la mer de Cherbourg.

15h03 : Emmanuel Macron continue de saluer les invités. Le président prend le temps d’échanger quelques mots avec chacun pendant que la fanfare joue la musique du Jour le plus long.

15h00 : Pendant qu’Emmanuel Macron est à Cherbourg, Volodymyr Zelensky est actuellement au Quai d’Orsay. Stéphane Séjourné, Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de France, l’a accueilli à la sorti de son véhicule.

14h25 : De manière solennelle, Emmanuel Macron échange en ce moment quelques mots avec les vétérans, dont l’un d’eux, fête aujourd’hui ses 101 ans. Un « Happy Birthday » a été chanté par toute la foule.

14h19 : Le président français, a procédé à un dépôt de gerbe au côté de Paul Leterrier, 102 ans, dernier survivant des fusiliers marins de la France Libre ayant participé à la bataille de Bir Hakeim. Pour rappel, Cherbourg a été libéré le 26 juin 1944.

14h09 : Emmanuel Macron vient d’arriver à La Cité de la Mer à Cherbourg. Le président y tiendra bientôt un discours sur les militaires morts aux combats après l’hommage aux drapeaux et un dépôt de gerbe. Pour l’instant, le chef d’État français passe en revue les troupes, sous forme d’empoignade, avant la Marseillaise.

13h50 : Du côté de Joe Biden, le président doit se rendre en Normandie à La Pointe du Hoc pour 16h. Il y prononcera un discours sur les lieux de cette grande bataille de l’armée américaine lors de la Seconde Guerre mondiale.

13h40 : Le président Emmanuel Macron est attendu à Cherbourg-en-Cotentin à 14h pour présider sa dernière cérémonie de la journée. Il célébrera le rôle majeur du port dans la Libération. Ce sera la dernière étape normande de son parcours mémoriel.

13h32 : Le groupe d’armement franco-allemand KNDS, qui fabrique notamment les canons Caesar, a officialisé vendredi à Paris la création d’une filiale en Ukraine, en présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

13h30 : Joe Biden et Volodymyr Zelensky se sont enfin entretenus à Paris. Le chef d’Etat américain a annoncé une aide de 225 millions de dollars à Kiev, pour lutter contre les Russes. « Les États-Unis seront à vos côtés », a déclaré le président américain à Volodymyr Zelensky après que tous deux aient assisté jeudi aux commémorations hautement symboliques du jour J dans le nord de la France.

13h10 : Plusieurs heures après son discours au sein de la chambre basse, le président Volodymyr Zelensky a souhaité écrire un message envers le Parlement français sur X. Il déclare : « Je remercie le Parlement français et le peuple français pour leur soutien à l’Ukraine » tout en ajoutant « qu’il est essentiel de mettre en œuvre l’initiative française visant à établir un nouveau régime de sanctions de l’UE pour lutter contre la désinformation et la déstabilisation russes en Europe ». Le président aussi appuie sur le fait d’accélérer le processus d’intégration de l’Ukraine dans l’UE.

12h50 : Présent à l’Assemblée nationale, lors du discours de Volodymyr Zelensky, le Secrétaire nationale du Parti communiste français, Fabien Roussel, accuse le chef d’Etat ukrainien de vouloir « rentrer dans une Troisième guerre mondiale » et de « revivre le D-Day ». Il a ajouté : « Je vois mon pays s’enfoncer dans la guerre. Nous n’en voulons pas », en affirmant toutefois « soutenir la résistance ukrainienne ».

12h00 : Réaction du Kremlin en pleine journée de cérémonies. La Russie accuse le président français d’attiser les tensions entre l’Europe et le Russie. Le porte parole du Kremlin, Dmitri Peskov, affirme que la France « est prête à participer directement au conflit, en vu de la promesse de livraison des Mirage 2000 accordé à l’Ukraine.

11h49 : Le président Volodymyr Zelensky devrait rencontrer dans peu de temps le président Joe Biden. Si l’agenda est respecté, le président américain attend actuellement Volodymyr Zelensky à Paris. La recontre devrait vraisemblablement  avoir lieu à Hôtel Intercontinental.

11h46 : Le bain de foule continue pour le président. Il est accompagné de l’ancienne Première ministre, Elisabeth Borne.

11h21 : Emmanuel Macron prend un bain de foule après son discours. Le président essaye de prendre un maximum de photo avec les personnes présentes en cette journée de cérémonie.

11h05 : Emmanuel Macron : « Ce jour-là, à Bayeux, n’était écrit mais par la volonté d’un homme et l’intuition d’un peuple tout c’est réinstallé. Nous sommes toutes et tous, les citoyens d’une nation millénaire forte. »

11h06 : Fin du discours du président de la République. Des élèves des écoles primaires de la ville s’avance pour entonner la Marseillaise avec Emmanuel Macron. La Garde républicaine a ensuite interprété des chansons d’époque.

11h02 : Emmanuel Macron : « La France reparaît alors universelle et fière. La France renaît par la force de l’état. »

11h01 : Emmanuel Macron : « A Bayeux, la France s’affirme. Le général reçoit une onction populaire. »

11h00 : « Ici, sur cette place de la Bayeux, la voix du général de Gaulle retentit », a-t-il déclaré. « La voix du général pendant ces années s’était imposée au milieu de nombreux obstacles », a poursuivi le chef de l’État.

10h51 : Le chef de l’Etat s’avance pour prononcer son discours. « Ici sur cette place de Bayeux, dans l’après-midi du 14 juin, la voix du général De Gaulle salua la foule » commence-t-il à entonner, quelques minutes après avoir entendu le discours du général, lu par le comédien.

10h53 : De Le comédien Michel Fau a lu le discours du général De Gaulle prononcé à son arrivée à Bayeux, le 14 juin 1944.  « Nous combattrons pour la France avec passion, mais aussi avec raison », avait-il déclaré ce jour-là. « Je vous promets que nous continuerons la guerre jusqu’à ce que la souveraineté de chaque pouce du territoire français soit rétablie. Personne ne nous empêchera de la faire. » Et de promettre : « La victoire que nous remporterons sera la victoire de la liberté ».

10h35 :  Yaël Braun-Pivet termine le discours par quelques mots : « Nous comptons sur vous comme vous pouvez compter sur nous« , dit-elle,  en suspendant la séance parlementaire.

10h35 : « D’ici une semaine, aura lieu notre D-Day. » Volodymyr Zelensky évoque le sommet de paix pour l’Ukraine, organisé en Suisse mi-juin. Il remercie, encore une fois, la France d’y prendre part.

10h34 : Alors que le président ukrainien poursuit son discours à l’Assemblée national, la cérémonie à Bayeux s’ouvre, présidé par Emmanuel Macron. Elle s’est ouverte par la lecture d’un extrait de « La promesse de l’aube », ouvrage de Romain Gary, par un lycéen. Elle s’est poursuivie par une interprétation de « Mon pays et Paris », de Joséphine Baker, par la cantatrice Miss Liberty.

10h33 : « Il faut plus pour vaincre le mal. » Précisant qu’il n’exprime « aucun reproche », le président Zelensky conclut, cette fois, en affirmant que « il faut plus » que ce qui a déjà été fait « pour vaincre le mal ».

10h19 : « Poutine ne peut pas gagner cette bataille. Nous avons pas le droit de perdre. Il n’y a aucune ligne pour le mal, tout comme il y a 80 ans. Si quelqu’un essaie de dessiner des lignes de partage, ce ne sera qu’une pause avant une nouvelle guerre. Comme Hitler a franchi dans les années 1930 ligne après ligne, Poutine fera de même. » poursuit le président.

10h18 : « Il fait du chantage au monde entier pour que le monde ait peur de lui », déplore le président ukrainien, en référence à Vladimir Poutine.

10h14 : Volodymyr Zelensky, fait le parallèle avec le victoire contre le nazisme, et les combats qui ont lieu aujourd’hui en Ukraine. « Sans cette victoire triomphante, l’Europe n’aurait pas récupéré son humanité, sans ces batailles, il n’y aurait pas de liberté en Europe, nous nous souvenons tous de ce que signifie le nazisme, une source de mort pour toutes les Nations du monde », dit-il.

10h11 : Selon LCP, environs 200 députés sont présents pour ce discours. L’ensemble des élus ont ovationné le président en se levant unanimement.

10h10 : « Je vous remercie de me donner l’opportunité de prendre la parole » Volodymyr Zelensky prend le micro devant l’hémicycle de l’Assemblée nationale.

https://twitter.com/i/status/1798995724300177425

10h06 : La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, commence son discours en présence du président ukrainien. « La France et l’Assemblée nationale sont à vos côtés. L’avenir démocratique se joue sur votre sol. Jamais nous ne cesserons de soutenir votre cause » commence par asséner la présidente, Yaël Braun-Pivet

10h00 : Point d’actualité en ce lendemain du 80eme anniversaire du Débarquement. Le président de la République, Emmanuel Macron doit se rendre à Bayeux (Calvados) pour y prononcer un discours, au même endroit où le générale de Gaulle prit la parole le 14 juin 1944, quelques semaines après le Débarquement. Le président Joe Biden, se rendra, quant à lui, à la Pointe du Hoc, en Normandie. Enfin, Volodymyr Zelensky, est actuellement à l’Assemblée nationale, pour y donner un discours Suivez avec nous la journée des trois chefs d’États.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les violences éducatives et ordinaires en augmentation dans les sphères familiale et sportive

Ce jeudi 6 juin, la Fondation pour l’Enfance présentait les résultats de la deuxième édition de son baromètre sur les Violences Educative Ordinaires (VEO) à la Maison de la Radio. Si le public est de plus en plus sensibilisé aux VEO, leurs pratiques persistent, voire augmentent et s’observent au-delà du cercle familiale.

 

« 81% des parents reconnaissent avoir encore recours à différentes formes de violences éducatives ordinaires », alerte la Fondation pour l’Enfance dans sa 2e édition du baromètre sur l’ancrage des violences éducatives ordinaires (VEO). Réalisé par l’IFOP, ce second baromètre constate une augmentation de 2% des recours aux VEO, par rapport à 2022, année du premier baromètre. Pourtant, 79% des 1 007 parents d’enfants âgés de 0 à 10 ans confirment savoir ce que sont les VEO, 46% d’entre eux déclarent identifier précisément ces violences éducatives ordinaires (une augmentation de 8 points par rapport à 2022).

En cette année olympique, la Fondation pour l’Enfance a fait le choix d’élargir son terrain d’enquête au-delà de la sphère familiale pour y inclure le sport de loisir. Le constat est édifiant : 38% des parents sondés confirment que leur enfant a subi des comportements inappropriés dans le cadre des activités sportives. Sur ce dernier point, la fondation créée en 2012 a organisé deux tables rondes jeudi 06 juin à la Maison de la Radio à Paris où sportifs, chercheurs et acteurs du sports ont pu partager leur expérience douloureuse.

La lutte contre les VEO dans le sport doit devenir une priorité

« Les violences sont omniprésentes dans le sport. Les enfants et les personnes en situation de handicap sont les plus exposées » déplore Aurélien Lacour, ancien joueur de l’équipe de France de paragolf. Ces violences éducatives ordinaires s’opèrent dès lors qu’une personne détient une autorité éducative. En ce sens, le sport de haut niveau et sa quête de la performance peuvent devenir un environnement propice au développement de ces abus.

« Je me suis sentie comme dépossédée de mon corps. On m’exerçait une pression constante sur mon corps et mes résultats, tout au long de ma carrière » explique Emma Oudiou, ancienne athlète spécialiste du demi-fond. En 2021, elle fait le choix de tirer un trait sur son rêve olympique à la suite de violences sexuelles et psychologiques qu’elle a subies sept ans auparavant. Alors âgée de 19 ans, elle porte plainte pour agression sexuelle à l’encontre d’un entraîneur national de la Fédération Française d’Athlétisme, en juillet 2014. Une commission de discipline suspend l’entraîneur en 2018, puis annule sa suspension. En décembre 2022, le parquet d’Amiens classe la plainte sans suite. « Aujourd’hui, je peux compter sur le soutien de mes parents pour me reconstruire »  conclut-elle.

Depuis les révélations de l’ex-championne de patinage Sarah Abitbol, à l’origine du #MeToo dans le milieu du sport français, les témoignages se multiplient. Benjamin Ecuyer, ancien joueur de tennis de table devenu journaliste, a révélé avoir été victime de violences sexuelles commises par son ancien directeur de club à l’âge de 13 ans : « Je n’ai eu aucun soutien de la Fédération Française de Tennis de Table. Ma reconstruction a nécessité cinq à six années de suivi psychologique, pendant lesquels j’ai écrit mon livre Je vais t’aimer jusqu’à ce que mes poumons cèdent. L’écriture a été un exutoire pour moi ».   

Quels dispositifs prévoit la loi pour venir en aide aux victimes de violences dans le sport ?

Les pouvoirs publics se sont saisis du sujet face à l’affluence des témoignages de victimes. Une proposition de loi « visant à renforcer la protection des mineurs et l’honorabilité dans le sport » a été voté à l’unanimité le 29 février dernier par l’Assemblée nationale.

Cette loi portée par la députée Claudia Rouaux et le sénateur Sébastien Pla oblige les dirigeants de clubs et les fédérations sportives à signaler aux services de l’Etat les comportement à risques des éducateurs sportifs. En cas de manquement, les dirigeants s’exposent à une interdiction de diriger un club. La loi prévoit aussi un renforcement des contrôles de la moralité et des casiers judiciaires des éducateurs sportifs et des bénévoles des clubs. Les personnes déjà condamnées pour des infractions violentes et/ou sexuelles recevront une interdiction d’exercer.

Les victimes peuvent aussi recourir à trois procédures : pénale après un dépôt de plainte, fédérale auprès des fédérations sportives et administratives afin de signaler les éducateurs sportifs mis en cause auprès des services de l’Etat. Le Ministère des Sports et le Comité Paralympique et Sportif Français ont aussi mis au point un Réglo’Sport afin d’identifier les comportements inappropriés. Une plateforme en ligne, Signal-sports, pour recueillir la parole des victimes est également opérationnelle depuis 2019.

La Reglo’Sport est un dispositif mis en place par le Ministère des Sports et le Comité Paralympique et Sportif Français afin d’aider les acteurs du sport à identifier les comportements problématiques.

Alexandre Delaitre

Le commando Kieffer, l’ancien grand oublié des commémorations

À l’occasion des 80 ans du Débarquement en Normandie, les vétérans ayant pris part à l’opération Overlord, sont célébrés. Cette année, malheureusement, pas un seul membre du commando Kieffer. Le dernier survivant, Léon Gauthier s’est éteint l’année dernière. Mais leur mise en avant lors de ces commémorations n’a pas toujours été la norme.

Il est 7h32, le 6 juin 1944. La première phase de l’opération Overlord, pensée par Dwight D. Eisenhower, rassemble plus de 156 000 soldats, parmi eux, 177 Français. Ce sont les membres du commando Kieffer, du 1er bataillon de fusiliers marins commandos, porté par leur commandant : Philippe Kieffer. Les Anglais ont laissé le privilège aux Français d’être les premiers à débarquer sur les plages normandes.

Aujourd’hui, les membres du commando Kieffer sont connus et reconnus par tous comme des soldats ayant joué un rôle dans la libération de la France. Certains se sont d’ailleurs engagé auprès des alliés suite à l’appel du Général Charles de Gaulle, le 18 juin 1940. Une fois la France libre, ils n’ont pas eu de reconnaissance.

Le Débarquement, ce « n’est pas une affaire française »

Le Général Charles de Gaulle refuse de les décorer pour avoir pris part au Débarquement. Selon lui, ce « n’est pas une affaire française ». Et ils ne correspondent pas à l’image du résistant, ce maquisard, cet homme qui a agi dans l’ombre pour libérer la France de l’occupation nazie. La raison d’un tel revers de la part du Général ? Il n’a pas été mis au courant de cette opération. Winston Churchill, premier ministre anglais, ne le mettra dans la confidence seulement quelques jours avant le Débarquement en Normandie. Les Alliés ont donc délibérément mis de côté le Général Charles de Gaulle, un affront qu’il ne pardonne pas.

Le commando Kieffer a combattu sous les couleurs anglaises, aux côtés des Alliés

Ces membres du commando n’ont pas tous eu la chance de Phillipe Kieffer, leur commandant, qui a été fait chevalier de la Légion d’honneur le 29 mai 1945. Par exemple, le plus jeune membre du commando Kieffer, René Rossey a reçu sa médaille militaire en 2003 et il est fait chevalier de la légion d’honneur en 2004. Léon Gauthier, le dernier survivant français du commando, décédé l’année dernière, a été fait grand officier de la légion d’honneur par décret le 31 décembre 2020. Son petit-fils, le réalisateur Cédric Condom, estime au micro de France Inter que son grand-père regrette que la plupart de ses anciens camarades soient morts sans avoir reçu de décoration, simplement parce qu’ils ont combattus sous les couleurs anglaises et non pas françaises.

« D-Day » 1964 : le Général Charles de Gaulle le grand absent

Au-delà de l’absence de décoration, telle que la médaille militaire ou la légion d’honneur, le Général Charles de Gaulle a ignoré les membres du commando Kieffer lors de sa venue dans la ville de Bayeux, le 14 juin 1944. Cela se poursuit également après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Lors du vingtième anniversaire du Débarquement, le Général se fait remarquer comme le grand absent de cette commémoration. Il préféra se rendre à la commémoration du Débarquement provençale, le 15 août 1964. Lors de cette opération, davantage de soldats français ont été mobilisés.

Les commémorations du Débarquement ont évoluées depuis 1945

Mais le « D-Day » n’a pas toujours connu les célébrations comme celles d’aujourd’hui. Il a été commémoré avant même la fin de la Seconde Guerre mondiale, dès 1945. Il faudra attendre 1954 pour que le Président de la République René Coty y participe, c’est alors la première fois que le chef de l’État s’y rend. En 1964, or l’absence du Général Charles de Gaulle, c’est la première fois que la commémoration est retransmise à la télévision. Avant 1984, ces commémorations étaient réservées aux militaires et aux élus locaux de Normandie. C’est le Président François Mitterrand qui rend la cérémonie mondiale, il convie plusieurs chefs d’États. Et c’est en 2004 que pour la première fois l’Allemagne sera invitée à participer à ces célébrations.

Noémie Julien

“L’Europe, ça a toujours été mon combat” : Matthieu Maillard, créateur de l’application Adéno

Le Parlement européen, où siègeront les 81 eurodéputés français élus le 9 juin.

Le 9 juin prochain, un public désertera massivement les urnes lors des élections européennes : les jeunes devraient être 67% à s’abstenir selon la cinquième vague de l’enquête Ipsos de mai 2024. Pour autant, l’Europe intéresse encore cette partie de la population : en mars 2023, l’étudiant Matthieu Maillard a lancé « Adéno », une application informant sur le scrutin européen.

À seulement 21 ans, Matthieu Maillard a pris l’habitude de jongler entre ses cours et ses engagements extrascolaires depuis plusieurs années. Séparant sa vie entre deux villes, l’étudiant oscille entre son master 1 d’affaires européennes à Sciences Po Lille et sa troisième année de licence de droit à l’université Paris-Panthéon-Assas. Depuis le 1er mars, une nouvelle activité a chamboulé son emploi du temps : Adéno, l’application qu’il a lancée pour informer sur les élections européennes.

« Le déclic [pour lancer Adéno], c’était les législatives de 2022 »

« J’ai décidé de sacrifier mes nuits, je crois que la dernière fois que je suis sorti c’était en septembre » avoue Matthieu Maillard, qui vient tout juste de rendre un rapport pour la fondation Jean Jaurès pour qui il travaille également. « Quand j’étais jeune j’ai pu vivre à Bruxelles, à Rome et mes parents vivent en Angleterre maintenant », poursuit le jeune entrepreneur. En grandissant, Matthieu Maillard cultive son intérêt pour l’Europe en apprenant l’anglais, l’italien et l’allemand, et rejoint Sciences Po où il effectue ses études en double diplôme avec l’université Sapienza de Rome. L’Europe s’impose donc comme une évidence. Au cours de ses études, il crée le média « Vieux Continent », qui comptabilise aujourd’hui 5551 followers sur Instagram, puis effectue chaque semaine une chronique sur l’Europe sur e-radio, de septembre à mars 2023.

 

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« Le déclic [pour lancer Adéno], c’était les législatives de 2022″ lorsqu’il constate que «  les jeunes ne s’y intéressaient pas ». Pourquoi donc lancer une application dédiée à l’Union européenne ? « L’Europe, ça a toujours été mon combat », répond-t-il.

100 jours pour que l’Europe intéresse

Le 1er mars 2023, Adéno est lancé. « La date n’est pas choisie par hasard, c’était 100 jours avant le scrutin » explique Matthieu Maillard. Le concept est simple : en mode multijoueur ou solo, les utilisateurs répondent à des questions sur les enjeux européens, en choisissant le mode facile (20 questions) ou avancé (100 questions). À la proposition « Le pacte vert européen qui vise à atteindre la neutralité carbone en 2050 est une bonne chose », chacun peut répondre « pour », « contre », ou « indifférent ». À l’issue, la tête de liste correspondant aux réponses de l’utilisateur est indiquée.

« Adeno a eu plus de succès que ce que j’attendais » raconte Matthieu Maillard, dont l’application a atteint un « pic » des téléchargements. « On est 1er sur Apple Store et Playstore dans la catégorie  « Actualités”«  , poursuit-il, espérant « qu’on le restera jusqu’au 9 juin ». En une semaine, Adéno est passé de 30 000 téléchargements à 55 000. Seule déception, « l’application marche surtout en France » et a du mal à s’exporter au-delà, malgré les 24 traductions disponibles.

« Le but de l’application c’était d’intéresser au moment des élections européennes, elle n’avait pas vocation à devenir un média »  explique son créateur, pour qui l’avenir de l’application pourrait ne pas dépasser le scrutin. « Mais je souhaite qu’elle reste disponible sur les plateformes, notamment parce qu’il y a des fiches explicatives sur l’Europe et ses institutions ».

 

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Les jeunes et l’Union européenne

« Le problème, c’est qu’on ne parle pas d’Europe » interpelle l’étudiant face aux chiffres de l’abstention. Selon la cinquième vague de l’enquête Ipsos de mai 2024, 67,5 % des moins de 35 ans ne sont pas sûrs d’aller voter, contre 39 % des 60 ans et plus. Néanmoins, « les jeunes ont toujours moins voté » continue Matthieu Maillard, pour qui l’une des différences est aujourd’hui la défiance envers le politique.

« Les résultats sont assez fidèles aux sondages »

Pour autant, toute la jeune génération n’est pas désintéressée : sur Adéno, la plupart des utilisateurs sont des jeunes. Parmi eux, « les résultats sont assez fidèles aux sondages » : Jordan Bardella arrive en tête, suivi de Raphaël Glucksmann et de Valérie Hayer. Aux côtés de Matthieu Maillard, une vingtaine d’autres étudiants participent au développement d’Adéno, « je trouve ça bien qu’il y ait des jeunes qui s’engagent » conclut-t-il.

Elisa Robuchon