EN DIRECT : 13e journée de mobilisation des « gilets jaunes » : moins de 4 000 manifestants partout en France

Deux jours après l’annonce d’Emmanuel Macron d’une « grande concertation », les gilets jaunes restent mobilisés partout en France, malgré un mouvement qui s’essouffle.

Les gilets jaunes restent mobilisés partout en France pour cette 13e journée mais la participation est en baisse. Selon le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, la mobilisation regrouperait moins de 4 000 personnes sur l’ensemble du territoire.  On fait le tour des régions sur la mobilisation ce jeudi 29 novembre.

Une carte interactive montre les différents lieux de perturbations :

  • En Bretagne :

Le dépôt pétrolier de Brest est toujours bloqué ce jeudi par des professionnels du BTP. Sur Facebook des salariés font le constat de la situation sur place.

 

  • Normandie

À l’EPR de Flamanville, une opération escargot a lieu pour congestionner les accès au chantier. Des entrées du site ont également été bloquées par environ 70 gilets jaunes. Des agriculteurs participent aux blocages avec leurs machines agricoles.
Plusieurs ronds-points sont bloqués à Rouen, à Grand-Quevilly, et à Saint-Etienne-du-Rouvray.

  • Grand-Est :

Des barrages filtrants sont signalés sur plusieurs routes : la N66 aux entrées de Saint-Amarin ou encore la D52 à Neuf-Brisach puis Chalampé en direction de Mulhouse. En Alsace, la sous-préfecture de Mulhouse « a été cadenassée pendant une heure » jeudi 29 novembre selon France Bleu.

 

  • Corse :

Une soixantaine de gilets jaunes s’est rassemblée devant les grilles de l’Assemblée de Corse ce jeudi. Ils ont été accueillis par les deux présidents afin d’exprimer leurs revendications.

L’heure aux discussions est de mise. Les « gilets jaunes » ont publié aujourd’hui une liste de revendications qui représente le mouvement :

Les revendications des gile… by on Scribd

 

Simon Tachdjian

La Française Maryse Condé remporte le « nouveau prix de littérature »

Le prix Nobel de littérature alternatif a été décerné à l’écrivaine guadeloupéenne, ce vendredi, à la bibliothèque de Stockholm.

« La nouvelle académie », spécialement constituée après l’annulation du Prix Nobel de littérature 2018 a récompensé Maryse Condé du « nouveau prix de littérature ». Plusieurs fois citée pour le Prix Nobel, Maryse Condé « décrit les ravages du colonialisme et le chaos du post-colonialisme, avec un langage précis dans ses œuvres » a félicité l’institution. Née en février 1937 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), l’écrivaine a publié une trentaine de romans ainsi que des essais et des pièces de théâtre portant notamment sur l’esclavage et l’Afrique.

«Je suis très heureuse et très fière d’avoir ce prix mais permettez-moi de le partager avec ma famille, avec mes amis et surtout avec tous les gens de la Guadeloupe […] qui seront émus et heureux de me voir récompensée», a-t-elle réagi dans une vidéo, peu après l’annonce.

Maryse Conde, réagit à sa récompense sur une vidéo retransmise on a screen at the Stockholm City Library in Stockholm, after being awarded the New Academy's Literature Prize on October 12, 2018. (Photo by Janerik HENRIKSSON / TT News Agency / AFP) / Sweden OUT
Maryse Conde, réagit à sa récompense sur une vidéo retransmise à Stockholm. (Photo by Janerik HENRIKSSON / TT News Agency / AFP)

Contrairement au lauréat du Prix Nobel, choisi par les 18 membres de l’académie, le «Nouveau prix» se veut le fruit d’un processus populaire. Une liste est d’abord établie par des bibliothécaires suédois, puis ramenée à quelques noms par un vote populaire. Les organisateurs indiquent avoir reçu près de 33 000 contributions. Sur la liste finale apparaissaient les noms du Britannique Neil Gaiman, de la Canadienne d’origine vietnamienne Kim Thúy et de Maryse Condé. Le japonais Haruki Murakami, faisait également partie de la dernière sélection, mais a préféré se désister. Il a précisé vouloir «se concentrer sur son écriture et rester à l’écart de l’attention médiatique» sur son mur Facebook.

La récompense équivaut à 97 000 euros soit un peu plus du dixième du chèque perçu par les lauréats du Prix Nobel. Une somme qui a été collecté par le biais du financement participatif et du mécénat.  Maryse Condé recevra son prix à Stockholm le 9 décembre prochain.

Audrey Abraham

La Rwandaise Mushikiwabo nommée secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie

L’OIF a nommé à sa tête la Rwandaise Louise Mushikiwabo, ce vendredi 12 octobre 2018.

Le 17ème sommet de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), organisé à Erevan en Arménie, s’est clôturé par la nomination de la nouvelle secrétaire générale de l’organisation. Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian l’a officialisé lors d’une séance de travail ce vendredi à la mi-journée. La ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Louise Mushikiwabo, 57 ans, est la nouvelle présidente de la Francophonie.

C’est un véritable succès diplomatique pour le pays des mille collines, qui concrétise ses efforts pour accroître son influence en Afrique et dans le monde. Il semble que le Rwanda parvienne à faire oublier son bilan critiqué en matière de défense des droits de l’Homme. Le régime est accusé de bafouer la liberté d’expression et de réprimer son opposition. Deux rapports de Human Rights Watch l’an dernier avaient aussi montré que l’armée recourait aux exécutions sommaires, aux détentions illégales et à la torture.

La désignation a été faite par consensus à l’occasion d’un huis clos entre les chefs d’Etat et de gouvernement membres de plein droit. Mme Mushikiwabo était en concurrence avec la secrétaire générale sortante de l’institution, la Canadienne Michaelle Jean, qui n’aura fait qu’un mandat.

Dans une brève déclaration, elle a dessiné ses objectifs pour l’OIF et avant tout, la volonté que l’organisation « pèse beaucoup plus sur l’échiquier mondial ».

Audrey Abraham