Chargeur unique : Apple s’oppose à la proposition de la Commission européenne

 

Un projet de réglementation européenne veut imposer un chargeur universel pour smartphones et petits appareils électroniques. Cette annonce de la Commission européenne suscite déjà le mécontentement de l’entreprise américaine Apple.

Smartphones, tablettes, casques audios, enceintes, … Pouvoir recharger tous ces appareils de la même manière, une proposition de la Commission européenne qui souhaite imposer un chargeur universel.

Pour autant, l’idée ne semble pas encore faire l’unanimité. Le géant américain Apple s’est déjà opposé au projet. « Cette réglementation nuirait aux consommateurs en Europe et dans le monde », estime l’entreprise.

La Commission européenne propose un délai de 24 mois pour assurer la transition avec le nouveau port de chargement unique. Une transition précipitée selon Apple, qui invoque le nombre de déchets électroniques qui seront générés après l’application de cette mesure et des filières de recyclage potentiellement dépassées.

Une proposition économique et environnementale

De son côté, au contraire, Bruxelles assure que grâce à cette mesure, les déchets de chargeurs non utilisés devraient passer de 11 000 tonnes par an à 1000. « Une victoire pour l’environnement », selon Margrethe Vestager, commissaire européenne à la Concurrence. De même, les consommateurs européens pourraient économiser au moins 250 millions d’euros par an en achat de chargeurs seuls.

Enfin, selon Apple, cette nouvelle mesure « étoufferait l’innovation au lieu de l’encourager ». La Commission européenne assure quant à elle que l’instauration d’un chargeur universel n’aura pas d’impact sur les projets d’innovants portés par les entreprises. Par exemple, les techniques de chargement sans fil ne sont pas inclues dans ce projet de réglementation. Bruxelles estime que les recherches sur ce nouveau procédé de chargement méritent encore d’être développées.

A.G.

Faux pass sanitaires : 36 000 Français soupçonnés

270 soignants sont suspectés de fraude au pass sanitaire. D’après un bilan présenté par l’Assurance maladie, ils seraient 36 000 à avoir bénéficié de leurs « services ».

Photo : sentidos humanos on Unsplash

Dans son dernier bilan, l’Assurance maladie, fait état de 350 procédures ouvertes pour fraudes au pass sanitaires. Depuis la rentrée, les caisse locales d’assurance maladie reçoivent entre 6 et 10 signalements de fraudes par jour.

En tout, 270 soignants sont aujourd’hui dans le viseur des autorités sanitaires et judiciaires. Ils sont soupçonnés d’avoir fourni de faux pass sanitaires à leurs patients. 36 000 personnes sont aussi dans le viseur pour avoir, elles, utilisé de faux pass.

« Évidemment la présomption d’innocence s’applique« , a rappelé le directeur de la caisse nationale d’assurance maladie, lors d’une conférence de presse. Il a aussi précisé que la plupart des 36 000 assurés mis en cause sont liés aux professionnels de santé suspectés de fraude. Chaque pass devra être vérifié au cas par cas.

Les faussaires peuvent se voir sanctionner d’une peine allant jusqu’à 5 ans de prison et 150 000 euros d’amende.Tant qu’aux utilisateurs de faux pass, ils risquent 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende pour recel de fraude.

B.G.

Les Etats-Unis doublent leurs dons de vaccins

Pour freiner la propagation du coronavirus, Joe Biden a promis 500 millions de vaccins supplémentaires pour les pays pauvres, mercredi. 

Les Etats-Unis mettent les bouchées double dans la lutte contre le coronavirus et multiplient par deux le nombre de vaccins Pfizer/BioNTech promis aux pays pauvres. Ce seront donc 1,1 milliard de doses qui seront envoyées en tout aux pays les plus démunis, a annoncé Joe Biden, mercredi, à la Maison-Blanche.

« J’ai fait la promesse, et je la tiens, que l’Amérique sera l’arsenal de vaccins du monde« , a ajouté le président américain. Toutes les doses promises devraient être distribuées d’ici août 2022, selon un communiqué de Pfizer et BioNTech. À ce jour, 160 millions de doses ont déjà été envoyées dans plus de cent pays. Un effort qui s’ajoute aux 500 millions de doses promises par l’Union européenne. La Chine, elle, affirme vouloir « fournir au total 2 milliards de doses de vaccin au monde d’ici la fin de l’année », mais ne précise pas s’il s’agira de dons ou de ventes.

Dans certains pays, le nombre de personnes vaccinées reste très faible. À Haïti, seul 0,35 % de la population a reçu une première dose et 1,4 % au Cameroun. Aux Etats-Unis, 80 % de la population est déjà totalement vaccinée.

À lire aussi : Etats-Unis, une troisième dose de vaccin Pfizer autorisée pour les séniors

Michèle Bargiel

Crise des sous-marins : la situation s’apaise entre les Etats-Unis et la France

Joe Biden et Emmanuel Macron se sont entretenus par téléphone, mercredi, pour calmer la crise diplomatique entre les Etats-Unis et la France et renouer le dialogue, après la rupture du contrat du siècle avec l’Australie.

Après la crise, l’apaisement. Suite à un entretien téléphonique d’une trentaine de minutes, le 22 septembre, le président américain, Joe Biden, et son homologue français, Emmanuel Macron ont dévoilé des engagements pour rétablir la confiance brisée entre les deux pays. Le 16 septembre, la rupture d’un contrat de vente de douze sous-marins à l’Australie avait provoqué un séisme diplomatique entre la France et les Etats-Unis. « Des consultations ouvertes entres alliés » auraient « permis d’éviter cette situation », précise un communiqué commun, publié par l’Elysée et Washington, à l’issu de l’entretien téléphonique. Joe Biden a reconnu un défaut de communication et espère un « retour à la normale ».

Pour rétablir le dialogue, Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères français va rencontrer le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, ce jeudi, à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Cette étape de l’apaisement sera suivie d’une rencontre entre Emmanuel Macron et Joe Biden en Europe, à la fin du mois d’octobre. D’ici cette rencontre, les deux présidents ont également annoncé dans un communiqué le lancement d’ « un processus de consultations approfondies visant à mettre en place les conditions garantissant la confiance », qui acte le retour de l’ambassadeur français, Philippe Etienne, à Washington, la semaine prochaine.

Une crise diplomatique sans précédent

Philippe Etienne avait été rappelé en France, le 17 septembre. Paris avait ainsi manifesté son mécontentement à cause la signature du pacte de sécurité, Aukus, entre les Etats-Unis, l’Australie et le Royaume. Dans le cadre de cette alliance, l’Australie avait rompu le « contrat du siècle », convenu avec la France en 2016 et, ce, sans prévenir l’Hexagone. « Un coup dans le dos », pour Jean-Yves Le Drian. L’Australie n’achètera donc pas douze sous-marins à propulsion conventionnelle à la France et a opté pour des sous-marins à propulsion nucléaire américains. Il s’agit de la pire crise diplomatique entre les Etats-Unis et la France depuis que l’Hexagone a refusé d’épauler son allié dans la guerre d’Irak en 2003.

Malgré le renouement du dialogue, la relation avec les Etats-Unis a été remise en cause par cette crise. Ce jeudi, le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, a affirmé sur Franceinfo que l’Union européenne ne peut « plus compter » sur les Etats-Unis pour sa protection et appelle à « construire son indépendance stratégique ».

Michèle Bargiel