Sophie La Girafe, la nouvelle « madeleine de Proust » du musée Grévin

Sophie La Girafe fait son entrée au musée Grévin. La reproduction du célèbre jouet pour bébé a été inaugurée mercredi soir aux côtés des autres personnages de l’univers enfantin et est visible du public depuis ce jeudi matin. Un moyen de replonger les visiteurs dans de lointains souvenirs.

Crédits : Inès Mangiardi

« Oh, c’est Sophie! J’en ai eu des girafes à la maison! » Dans la salle de « L’imaginaire » au musée Grévin, la vue du fameux jouet pour bébé, en taille humaine, a de quoi raviver des souvenirs. Les discussions à voix basse vont bon train devant la statue. « Moi, j’avais inscrit les prénoms sur les girafes car je gardais deux bébés qui avaient presque le même âge. Je ne voulais pas qu’ils les confondent. », se remémore Catherine, 69 ans, auprès de son amie. Si elle trouve que « ça nous rajeunit », Sophie, elle, a bien grandi.

Mettre en avant le savoir-faire français

Le premier jouet des bébés fête cette année ses 60 ans. Pour l’occasion, il a fait son entrée, ce jeudi 23 septembre, dans le célèbre musée des statues de cire. Une demande de la société Vulli, qui produit le jouet depuis 1961 en Haute-Savoie, qu’a immédiatement acceptée l’établissement. « Le musée Grévin est une vitrine de l’esprit français. Et Sophie La Girafe, c’est un savoir-faire français », s’enthousiasme Yves Delhommeau, directeur général du musée. Malgré quelques mois de retard à cause du Covid, Sophie trouve aujourd’hui parfaitement sa place dans l’univers des enfants, entre Le Petit Prince et Gaston Lagaffe.

Même si elle n’attire pas encore les foules, se faisant parfois voler la vedette par Scrat, l’écureuil de L’Age de glace qui s’anime, elle n’en demeure pas moins attractive. « Elle est magnifique, on va l’envoyer aux enfants », sourit Murielle, 70 ans, smartphone à la main, pendant que son mari prend un seflie avec la statue.

Pari réussi pour le musée, dont le but est de « créer des émotions à tous âges, surtout aux parents », selon Yves Delhommeau. La girafe représente pour lui une véritable « madeleine de Proust », puisque « tous les foyers français ont eu une Sophie », certifie-t-il. « C’est la fameuse girafe que j’ai achetée à mes enfants! », s’extasie justement Catherine, 61 ans, avant d’ajouter avec nostalgie: « C’est un retour en arrière de 40 ans. »

1m70 de silicone

En plus d’avoir pris de l’âge, Sophie a aussi pris quelques centimètres. La statue, qui trône devant un papier peint bleu pastel, mesure 1,70m, contre les quelques 18cm du jouet qui tient dans les mains de bébé. La taille choisie n’est pas un hasard: « Pas trop grande, pour que les enfants puissent l’enlacer », résume Yves Delhommeau. Il s’agit en effet d’un privilège qu’auront les visiteurs. Sophie est faite pour être caressée et câlinée, contrairement aux autres statues.

C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle a été réalisée en silicone, et non pas en cire comme la majorité des autres personnages du musée. « Il fallait qu’elle soit résistante et lavable », explique Marie Vercambre, documentaliste du musée. Un défi pour le sculpteur, Stéphane Barret, qui n’avait « jamais fait de pièce aussi grosse en silicone ». Après quatre mois et demi de travail et d’ « angoisse », le résultat semble être au rendez-vous. « La ressemblance est frappante », s’étonne Catherine.

Une statue qui couine

Surtout, la matière choisie permet de reproduire le plus fidèlement possible l’effet latex, le matériau avec lequel est fabriqué le jouet. « Ça y ressemble vraiment », constate Murielle, en touchant la statue. Mais un couinement vient perturber son analyse. « Ah, elle crie en plus! », s’exclame-t-elle en sursautant. Elle ne sera pas la seule à faire des bonds. Le célèbre « pouet pouet » caractéristique du jouet est imité à chaque passage devant la girafe, grâce à un détecteur de mouvements. « Le bruit fait partie de l’expérience », précise Yves Delhommeau.

Signe de son arrivée toute fraîche, la girafe n’a pas encore son nom gravé sur une plaque dorée comme ses voisins. Un détail qui devrait être réglé « incessamment », d’après Marie Vercambre, qui a déjà hâte du week-end pour voir les enfants apprécier la nouvelle venue.

Inès Mangiardi

Cinquante salariés du secteur de l’aide à domicile rassemblés devant le ministère de Solidarités

Près de cinquante salariés du secteur du soin et de l’aide à domicile ont manifesté jeudi 23 septembre devant le ministère des Solidarités à Paris. Ils affirment être les « oubliés » du Ségur de la santé. 

Les « oubliés » du Ségur de la santé : les salariés du secteur de l’aide à domicile estiment avoir été exclus des mesures mises en place par le gouvernement pour aider le secteur du soin. Jeudi 23 septembre, une cinquantaine de professionnels se sont rassemblés devant le ministère de la Santé pour manifester leur mécontentement.

Les deux principales revendications du mouvement : une hausse des salaires et l’amélioration des conditions de travail. Les travailleurs de l’aide et du soin à domicile n’ont pas touché la prime de 183 euros accordée aux soignants. Ils estiment pourtant la mériter, invoquant la précarité de leur métier.

Des augmentations « insuffisantes » selon les syndicats

« Leurs indemnités kilométriques sont faibles, et le temps de transport et d’attente entre les logements des différents bénéficiaires n’est pas pris en compte », indique l’initiateur de ce rassemblement, Stéphane Fustec, de la CGT, rappelant qu’une grande partie des salariés de ce secteur vivent sous le seuil de pauvreté.

Début avril, le gouvernement a approuvé une augmentation de 13 à 15% des rémunérations à partir du 1er octobre. Selon le syndicaliste Stéphane Fustec, cela est encore « insuffisant« .

A.G.

De nouveaux trains Ouigo, roses et à petite vitesse

Ouigo, filiale low-cost de la SNCF, annonce le lancement de nouvelles liaisons. Des trains peu cher et à petite vitesse.

Photo : Emeric Fohlen/SNCF

Ouigo, la filiale low-cost de la SNCF, étend son offre. Au printemps 2022, de nouveaux trains relieront Paris à Lyon et à Nantes. Ici, pas question de TGV : la SNCF parle de « Ouigo Vitesse Classique ».

Il vous faudra 4h45 à 5h15 pour aller de Paris à Lyon en marquant l’arrêt à Villeneuve-Saint-Georges, Melun, Dijon, Chalon-sur-Saône et Mâcon. Comptez 3h30 pour aller à Nantes, via Juvisy, Massy-Palaiseau, Versailles, Chartres, Le Mans et Angers. Et 4h15 via Juvisy, Les Aubrais, Blois, Saint-Pierre-des-Corps, Saumur et Angers.

Ces nouvelles liaisons à classe unique seront assurées par des anciennes voitures Corail, rénovées et repeintes en rose pour l’occasion.

Pour ce qui est des billets, ils seront uniquement commercialisés sur internet. Ils coûteront entre 10 et 30 euros selon la destination et la période (heures de pointe ou heures creuses). Pour les enfants, ils seront à 5 euros. Comme dans les TGV Ouigo, les bagages seront en option payante.

Alain Krakovitch, directeur de Voyages SNCF, a assuré que les prix des billets seront « très bas et fixes, jusqu’au dernier moment« . D’après lui, l’ambition de Ouigo, est de vendre 65% de billets à moins de 20 euros.

B.G.

Anne Hidalgo demande une augmentation des aides pour Paris à Jean Castex

La maire de Paris Anne Hidalgo a demandé au Premier ministre Jean Castex d’augmenter le soutien financier accordé à la capitale. Cette requête, selon la maire, répond à des engagements du gouvernement qui n’ont pas été tenus.

« Malgré vos engagements et nos multiples échanges, je ne peux que constater que ceux-ci restent lettre morte », a écrit Anne Hidalgo, maire de Paris, dans un courrier adressé au Premier ministre Jean Castex, jeudi 23 septembre. L’édile a demandé d’accorder un soutien financier plus important à la capitale dans le cadre du plan de relance. Selon Anne Hidalgo, la crise du Covid aurait coûté près d’un milliard d’euros à Paris.

Après une demande de dotation de soutien à l’investissement local de 130 millions d’euros, la ville de Paris n’aurait reçu qu’une promesse de 80 millions d’euros de Bercy. Pas assez, selon la maire de Paris. De même, dans le cadre de son plan de relance de 200 millions d’euros, établi après le premier confinement en 2020, la capitale n’aurait été aidée qu’à hauteur de 40 millions d’euros. Un montant jugé inadapté au contexte de la crise sanitaire.

Anne Hidalgo estime également que le gouvernement manque de transparence dans son choix d’attribution d’aides à des collectivités locales. Elle pointe notamment le soutien financier de 2,5 milliards d’euros accordé par le gouvernement à la métropole de Nice, estimé élevé et non justifié.

A.G.