Affaire des « mariages chinois » : ouverture du procès en appel

Le procès en appel de l’affaire d’escroquerie des « mariages chinois » de Tours s’est ouvert ce mercredi à Orléans. Jean Germain, alors maire de Tours, s’est suicidé juste avant la première instance en avril 2015.

240 mariages chinois ont été organisés à Tours entre 2008 et 2011 Crédits : Wikimedia Commons/Jules78120

240 mariages chinois ont été organisés à Tours entre 2008 et 2011
Crédits : Wikimedia Commons/Jules78120

Lise Han, à l’époque maîtresse du maire de Tours, avait été embauchée par la municipalité. Elle avait organisé entre 2008 et 2011 des « noces romantiques » pour les touristes chinois dans la région des Châteaux de la Loire.

Aux termes d’un marché conclu entre la mairie et la société qu’elle avait créée, les couples chinois venaient renouveler leurs vœux devant le maire de la ville, avant de se promener en calèche et de visiter des châteaux. Lise Han aurait empoché près de 750 000 euros de marchés publics en organisant le mariage de 240 couples chinois.

Jean Germain, maire de Tours, était quant à lui poursuivi pour complicité. Il était à ce moment-là sénateur et n’avait pas réussi à se faire réélire. L’affaire l’a poussé au suicide quelques instants avant le début du premier procès en avril 2015.

Le tribunal correctionnel avait condamné l’époux de Lise Han, qui jouait l’homme de paille, l’ancien chef de cabinet du maire et un responsable d’une structure chargée de superviser le tourisme en Touraine. Ils avaient été tous les trois condamnés à indemniser la ville de Tours à hauteur de 500 000 euros, ainsi qu’à verser 30 000 euros pour l’atteinte à l’image de la ville.

Lou Portelli

La France insoumise peine à montrer l’exemple

La France insoumise semble profiter d’un système qu’elle dénonce. Depuis quelques semaines, certains membres du parti de Jean-Luc Mélenchon font couler de l’encre. Entre une porte-parole épinglée par ses dettes impayées, ou encore un logement social occupé illégalement par ses locataires, la France insoumise ne cesse de faire parler d’elle.

Crédit : Wikimédia
Crédit : Wikimédia

Les Insoumis ne se soumettent pas. L’avocate et porte-parole de la France insoumise, Raquel Garrido, dément les révélations publiées mercredi 11 octobre par Le Canard enchaîné. De nouveau épinglée par l’hebdomadaire satirique, l’Insoumise essuierait une dette de 32 215 euros envers sa caisse de retraite, la Caisse nationale des Barreaux français (CNBF), soit l’équivalent de six ans sans versement de sa part. Les avocats libéraux cotisent au RSI pour la protection maladie et à la CNBF pour leur retraite. Selon Le Canard enchaîné, elle « n’a pas déclaré un sou de revenu à l’Urssaf en 2016 ». L’hebdomadaire précise qu’en mars 2016, Raquel Garrido avait fait l’objet d’un rappel de 6113 euros, réitéré sans suite le 28 septembre dernier. Un « acharnement injustifié » selon la proche de Jean-Luc Mélenchon.

L’insoumise nie les accusations

Raquel Garrido affirme, via des SMS envoyés à Franceinfo qu’elle ne doit rien à l’Urssaf.  Jeudi soir, la porte-parole de la France insoumise s’est contentée de renvoyer les médias vers un obscur communiqué de la Caisse nationale des barreaux français, lequel évoque des « informations inexactes ». En allant encore plus loin dans la contestation, Raquel Garrido tente de répondre aux accusations du Canard enchaîné, entre deux éclats de rire, sur le compte Snapchat de Jeremstar. 

Des insoumis occupent toujours leur HLM

Crédit : wikipédia
Crédit : wikipédia

Le site Buzzfeed l’a révélé hier, le couple Alexis Corbière et Raquel Garrido n’a toujours pas quitté son logement social, du XIIe arrondissement parisien, contrairement à ce qu’avait promis le député insoumis. « C’est compliqué de trouver en deux semaines, mais oui, je vais habiter dans ma circonscription. Est-ce que ça aura lieu dans trois, quatre ou cinq mois, je ne peux pas vous dire », assurait-il à L’Obs, en juin dernier. Le couple paye 1200 euros par mois pour l’appartement de 80 m2 qu’il occupe depuis 2003. Alexis Corbière est rémunéré 7142 euros brut par mois, tandis que sa compagne Raquel Garrido, 7000 euros pour ses chroniques chez Thierry Ardisson. Sans compter ses honoraires d’avocate.

Depuis la campagne présidentielle, la France insoumise milite en un sens: transparence de la vie politique, respect des finances publiques… Mais le candidat de « l’extrême finance » Jean-Luc Mélenchon aurait peut-être oublié de garder un oeil sur ses députés. Raquel Garrido doit toujours de l’argent à l’Urssaf. Pas un-sous-mis pour ces insoumis, donc.

Marie Lecoq

Présidence LR : Julien Aubert jette l’éponge, quatre candidats en lice

Julien Aubert n’a pas réuni assez de signatures. Pour le moment, ils ne sont donc que quatre candidats en lice pour la présidence du parti des Républicains. Les autres élus républicains aspirants au poste ont jusqu’à 20h ce mercredi pour réunir les signatures nécessaires au dépôt de candidature.

Capture écran compte Twitter Les Républicains.
Capture écran compte Twitter Les Républicains.

Ils ne seront – pour le moment – que quatre candidats à se disputer la présidence du parti Les Républicains (LR) : Laurent Wauquiez, Florence Portelli, Maël de Calan et Daniel Fasquelle. Julien Aubert a annoncé ce mercredi après-midi sur Facebook qu’il ne tentera pas sa chance. Comme Laurence Sailliet, il n’a pas réussi à remplir toutes les conditions requises.

Pour postuler, les candidats doivent réunir au minimum 2 347 signatures d’adhérents et celle de treize parlementaires. Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, aurait recueilli 20 500 parrainages d’adhérents et 135 signatures de parlementaires. Dans la matinée, Florence Portelli, maire de Taverny (Val-d’Oise) a quant à elle annoncé le soutien de plus de 5 000 adhérents. Maël de Calan et Danielle Fasquelle devraient déposer leur dossier en fin d’après-midi.

L’élection aura lieu en décembre. Les autres élus aspirant à candidater ont jusqu’à mercredi, 20h, pour déposer leur dossier à la Haute Autorité.

Dorine Goth et Lou Portelli

 

« Detroit », le film qui résonne dans son époque

Le nouveau long-métrage de la réalisatrice oscarisée Kathryn Bigelow sort ce mercredi sur le grand écran. 

 

Capture d'écran youtube de la bande annonce de Detroit
Capture d’écran youtube de la bande annonce de Detroit

Le film s’appelle Detroit. Pas besoin de plus tant le nom de cette ville américaine évoque en lui-même le lourd passif raciste de l’Amérique. La métropole est la plus touchée par la ségrégation. Noirs et blancs sont divisés par la route 8 mile, la fameuse ligne évoquée par le rappeur Eminem dans son film semi-autobiographique.

Detroit s’ouvre en musique, dans une fête où des noirs s’amusent, flirtent et se détendent. Puis la police s’invite dans ce bar clandestin et commence à embarquer tout le monde arbitrairement. Autour, la foule se rassemble et le mécontentement gronde. Nous sommes en 1967, la guerre au Vietnam fait rage, le mouvement pour les droits civiques prend de l’ampleur. Deux ans plus tôt, les émeutes violentes de Watts ont secoué Los Angeles. L’ambiance est explosive. La scène du bar est un détonateur. Detroit s’embrase.

La violence policière et le racisme

« Tu as quitté une guerre pour une autre« , s’entend dire un soldat noir-américain, tout juste rentré du Vietnam. La réalisatrice Kathryn Bigelow se concentre sur un épisode qui cristallise l’histoire des relations des noirs avec la police : la nuit de l’Algiers Motel. Le déroulé des évènements est retracé de manière précise et documenté grâce aux recherches de Mark Bial, le scénariste et aux images d’archives.

Là encore, il est question de jeunes qui s’amusent et de policiers qui débarquent après avoir entendu de possibles tirs. Dans ce motel, la police va se déchainer contre des noirs américains à peine sortis de l’adolescence. Coups, intimidations, insultes, manipulation et meurtres… Dans ce huis clos, le sadisme atteint son paroxysme. Le racisme des forces de l’ordre se donne en spectacle, impunément puisque les policiers responsables de la tragédie du motel seront acquittés.

A l’instar de son traitement de la torture à Guantanamo, Kathryn Bigelow n’épargne aucune scène de violence au spectateur. Elle semble chercher à faire comprendre à tous ce qu’est être un jeune homme noir aux Etats-Unis en 1967… mais aussi 50 ans plus tard. Les images récentes de Trayvon Martin et Eric Garner, victimes noires parmi tant d’autres, de la violence policière, reviennent en mémoire devant le film.

La bande-annonce de Detroit :

Anaïs Robert

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