L’hypnose semble avoir existé dès la Grèce antique, mais gagne sa célébrité au XVIIIe siècle. Dix ans avant la Révolution française, le médecin viennois Franz Anton Mesmer s’installe à Paris. En 1778, sa théorie du « magnétisme animal » se développe et investit les salons parisiens, connue également sous le nom de mesmérisme. Selon lui, l’univers est empli d’un fluide qui connecte les hommes, la terre et les animaux entre eux. Il peut être utilisé de manière thérapeutique quand il est canalisé et redistribué par un magnétiseur. A l’époque, cette conception fascine autant qu’elle inquiète. Dans la sphère médicale, l’hypnose est jugée contraire aux bonnes mœurs.
Au XIXe siècle, le professeur Charcot utilise l’hypnose pour étudier les symptômes de ce qui était appelé l’hystérie. Puis au début du XXème siècle, l’hypnose n’éveille plus le même intérêt. Cependant, elle est à nouveau beaucoup utilisée pendant la Seconde Guerre mondiale car elle permet d’apaiser des soldats victimes de troubles post-traumatiques.
Les hypnothérapeutes sont aujourd’hui très influencés par les travaux de Milton Erickson au début du XXe siècle. Ce psychiatre américain étudie d’abord les méthodes classiques d’hypnose avant de créer sa propre technique, fondée sur le respect du sujet. Celui-ci n’est plus plongé dans un sommeil absolu mais est éveillé et actif. Il découvre également la technique de l’autohypnose, qui permet de se mettre soi-même en léger état de transe.
Nolwenn Autret et Aglaé Gautreau