Une cinquantaine de migrants dénoncent la dématérialisation en ligne du service des titres de séjour en préfecture et assignent l’Etat en justice. Des rassemblements auront lieu à Bobigny, Créteil, Nanterre et Évry à 15 heures.
La dématérialisation des services touche tous les secteurs : y compris celui de la police. Si cela est dans l’air du temps et peut sembler anecdotique, la prise de rendez-vous sur internet pour des ressortissants étrangers souhaitant régulariser leur situation transforme cette démarche administrative en véritable combat. Tous n’ont pas accès à internet et cela créé des files d’attentes « invisibles », comme le dénoncent les associations.
[Droits des étrangers]
Demain des organisations de défense des droits dont la #LDH appellent à des rassemblements pour dénoncer la dématérialisation des services de préfecture.
• 10h tribunal adm de Montreuil
• 15h préfectures de Bobigny, Créteil et Nanterre#DebatImmigration pic.twitter.com/LcROxJGgw5— LDH France (@LDH_Fr) October 8, 2019
Des rassemblements sont prévus dans l’après-midi devant les préfectures de Bobigny, Créteil, Nanterre et Évry, à l’appel de plusieurs dizaines d’associations soutenant les migrants comme la Cimade, le Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti) ou encore la Ligue des droits de l’Homme (LDH). Si ces associations frappent du poing sur la table, c’est parce que prendre rendez-vous pour renouveler ou demander son titre de séjour devient impossible. Et les conséquences peuvent être désastreuses. Ces ressortissants étrangers peuvent se voir privés de leur emploi et de leurs droits sociaux. Selon les associations, cette situation mène à la « revente » de rendez-vous, allant jusqu’à 200 euros, que certains migrants, dans l’urgence, sont contraints de payer.
La situation avait déjà été dénoncée en janvier dernier. Les associations espèrent rétablir une prise de rendez-vous physique, à l’issue de cette journée de mobilisation.
Camille Kauffmann