« Une rupture de la confiance » accordée au ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, c’est ce que montre le baromètre annuel de la fédération Unsa-Education publié mardi. Publié pour la 7e année consécutive, le questionnaire auquel 25 830 personnels de l’éducation ont répondu montre une chute inédite du taux de satisfaction, notamment des enseignants.
Réalisé en mars 2019, alors que commençait à monter la grogne dans les établissements scolaires sur la loi « pour une école de la confiance » actuellement discutée au Sénat et la réforme du lycée, le baromètre et ses résultats « marquent un véritable changement » selon le secrétaire général Frédéric Marchand.
Une rupture particulièrement prononcée chez les enseignants
A peine plus de 10% du personnel de l’éducation se dit « en accord avec les choix politiques », deux fois moins que lors de l’enquête de 2018. Ils ne sont que 35% à « ressentir de la reconnaissance et du respect dans leur pratique professionnelle », dix points de moins qu’il y a un an.
Même s’ils sont encore beaucoup à « aimer » leur métier (92,7%) et « heureux de l’exercer » (78,7%), les personnels ont « l’impression de ne pas être consultés, écoutés, accompagnés » selon le représentant du syndicat. La rupture est particulièrement prononcée chez les enseignants, dont seulement 6,5% se disent en accord avec les choix politiques dans leur secteur d’activité. Une des causes principales de ce mécontentement ? « Le rythme élevé des réformes », « il faut aussi à un moment arrêter de vouloir tout bouger tout le temps ».
Marine Ritchie avec l’AFP