Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky en déplacement à Kherson

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu ce lundi 14 novembre à Kherson, ville stratégique du sud de l’Ukraine, quelques jour après le retrait des forces russes. 

« Je suis heureux que nous soyons à Kherson ». Entouré de gardes du corps lourdement armés, Volodymyr Zelensky s’est promené ce lundi dans les rues d’un Kherson libéré. C’est en tenue de style militaire que le président ukrainien a chanté, main sur le cœur, l’hymne national, « Chtche ne vmerla Ukraïna » – littéralement « L’Ukraine n’est pas encore morte ». Le chef d’État ukrainien a également remis des médailles à plusieurs soldats avant d’assister à un lever de drapeau devant le siège régional de la ville.

La veille, Volodymyr Zelensky avait accusé les autorités russes d’avoir commis des « atrocités » à Kherson. Il avait également fait état de quatre cents « crimes de guerre » russes, sans toutefois préciser s’il s’agissait uniquement de faits commis dans la région Kherson. « Les corps des tués sont retrouvés : ceux de civils et de militaires », a précisé Volodymyr Zelensky dans une allocution, en promettant de « trouver et amener à la justice chaque meurtrier ».

Un retrait qui s’est fait attendre 

Une libération perçue comme un salut pour de nombreux habitants de la ville. À 25 ans, Oleg Nazarenko raconte l’athmosphère de terreur imposée par l’occupant pendant près de 9 mois. « Les jeunes étaient arrêtés et fouillés. Ils nous terrorisaient. Ils étaient pires que les fascistes. C’était comme ça ». « Ils ont pillé tous les appartements, ils ont détruit les portes, ils vivaient dans les appartements. Ils ont pris tout le matériel électronique. Ce sont des voleurs », enrage Svetlana Vilna, 47 ans, qui dit s’être « sentie comme en prison pendant neuf mois ».

« Je suis heureux que nous soyons à Kherson », Volodymyr Zelensky

Sous domination russe depuis le 2 mars 2022, Kherson est la première capitale régionale ukrainienne à être tombée entre les mains des forces armées russes. Le 9 novembre dernier, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou avait ordonné le retrait des troupes armées de la rive droite du Dniepr, et ainsi, le départ des soldats russes de Kherson. 

La déni russe

Malgré cette annonce du ministère de la Défense, le Kremlin continue de revendiquer le contrôle de Kherson, dont Moscou revendique l’annexion. « Nous ne commenterons pas [la visite de Zelensky à Kherson], vous savez bien que c’est le territoire de la Fédération de Russie », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

L’armée russe a également confirmé ce lundi avoir pris Pavlika, un village dee la région de Donetsk dans l’Est ukrainien. Un succès pour le moins isolé après des semaines de revers dans l’Est du pays. À ce jour, Moscou revendique donc l’annexion de quatre région ukrainiennes : Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson. 

 

Ambre Mathieu Xerri

 

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