Bruno Retailleau, le président du groupe LR au Sénat a assuré jeudi matin sur FranceInter être « favorable » à la création d’une cellule d’écoute pour traiter les cas de violences contre les femmes au sein du parti. « Il y a un rôle d’exemplarité des partis politiques et il faut prendre en charge cette question, il faut être implacable […] sans pour autant préjuger des choses« , a déclaré le candidat à la présidence du parti.
La gauche dans la tourmente
Ces déclarations surviennent alors que la gauche est secouée depuis plusieurs semaines par plusieurs affaires de violences sexistes et sexuelles. Après le coordinateur de LFI Adrian Quatennens, contre lequel une main courante pour violence a été déposé par sa future ex-femme selon les informations du Canard Enchainé, c’est au secrétaire général du parti Europe Écologie Les Verts, Julien Bayou, d’être visé par des accusations de « comportements qui sont de nature à briser la santé morale » de plusieurs femmes. Les deux mis en cause se sont mis en retrait de certaines activités au sein de leur parti. Quelques mois plutôt, c’était Éric Coquerel, député LFI et alors tout juste nommé à la tête de la Commission des Finances, qui se voyait accusé de harcèlement et agression sexuel.
« Bal des tartuffes »
Devant les journalistes, Bruno Retailleau a fustigé le décalage entre les valeurs avancées par la gauche et les comportements de certains de ses membres. « C’est un bal des tartuffes déjà, parce que beaucoup de ces gens-là, de l’extrême gauche, passent leur temps à donner des leçons sur la vertu féministe et on se rend compte […] que certains de ces donneurs de leçons étaient aussi des donneurs de gifles« , a critiqué le sénateur LR.
De son côté, le député Aurélien Pradié, également candidat à la présidence de LR, a dénoncé sur Sud Radio « tout un tas de bidules, de cellules d’écoute etc » dont il affirme ne pas croire en l’efficacité. Celui-ci plaide plutôt pour la création d’une « juridiction spécialisée […] comme ça se fait en Espagne« .