Les deux finalistes de la primaire écologiste débattaient sur BFMTV ce vendredi matin, pour la dernière fois avant le début du second tour. Les 122.670 personnes inscrites au scrutin voteront dès samedi pour désigner le candidat qui représentera les Verts lors de l’élection présidentielle de 2022.
Ultime débat entre les deux finalistes de la primaire écologiste. L’économiste Sandrine Rousseau affrontait l’eurodéputé Yannick Jadot ce vendredi matin sur le plateau de BFMTV, pour la dernière fois avant le début du second tour.
L’occasion notamment d’échanger autour de leurs visions respectives de l’écologie : Sandrine Rousseau a de nouveau assumé sa radicalité, quand Yannick Jadot a affirmé sa volonté de rassembler les Verts.
« Il faut que l’essence augmente car elle nous met en danger », a martelé la candidate écoféministe, qui souhaite faire augmenter son prix de 6 à 10 centimes par an durant tout le mandat si elle est élue présidente.
Parmi ses propositions pour compenser cette hausse, l’achat d’une flotte de véhicules moins polluants. Celle-ci serait mise à disposition de ceux ne pouvant se passer de voiture notamment. Une mesure « irréaliste » selon Yannick Jadot, qui souhaite de son côté davantage miser sur le développement des moyens de transport alternatifs : « Il faut un effort majeur sur les petites gares et les transports en commun. » L’eurodéputé est favorable à la gratuité de ces derniers pour les plus précaires.
Augmentation du RSA et réduction du temps de travail
Les deux candidats ont également confronté leur vision du revenu universel. Sandrine Rousseau a mis en avant son idée de mettre en place un « revenu d’existence ». Ce dernier serait accessible à « toutes les personnes majeures qui ont un revenu une fois et demie en deçà du smic ». Une telle mesure aurait vocation à augmenter mécaniquement le SMIC. La candidate vise ainsi une hausse de 10% de son montant au cours du quinquennat.
Son adversaire parle quant à lui de « revenu citoyen » et propose d’augmenter le revenu de solidarité active (RSA) dès son arrivée au pouvoir, « de 100 euros pour qu’il soit dans le quinquennat au niveau du seuil de pauvreté, soit entre 880 et 890 euros ». Il a expliqué s’inscrire « dans la filiation de ce qu’a porté Benoît Hamon en 2017 ». « C’est le RSA+ la prime d’activité, et ce que vous touchez est dégressif en fonction des revenus ».
Interrogée sur la question, Sandrine Rousseau a aussi développé son idée d’une semaine de travail réduite à 4 jours. Diminuer la part du travail dans notre vie serait l’occasion de « retrouver du temps pour soi », de ne « pas être tributaire d’une espèce de folie, d’organisation qui consiste à consommer toujours plus », a-t-elle estimé.
Les 122.670 personnes inscrites au scrutin voteront dès samedi, jusqu’à mardi prochain, pour le candidat qui représentera Europe écologie les verts lors de la présidentielle de 2022.