Depuis le Brexit, les demandes de passeports français explosent chez les Britanniques

A l'aube du Brexit, les demandes de passeports français de la part des Britanniques explosent.(Photo : Tolga AKMEN / AFP)
A l’aube du Brexit, les demandes de passeports français de la part des Britanniques explosent.(Photo : Tolga AKMEN / AFP)

Le ministère de l’Intérieur a annoncé mercredi avoir reçu huit fois plus de demandes de passeports français de la part des Britanniques en 2017 par rapport à 2015.

Ils étaient 386 en 2015. Ils sont 3173 en 2017. Huit fois plus. Les Britanniques installés en France veulent obtenir la nationalité française, dans un contexte de tension entre le Royaume-Uni et l’Europe, à l’aube du Brexit.

« Le contexte du Brexit a généré, depuis trois années, une augmentation très sensible du nombre de demandes d’accès à la nationalité française déposées par des ressortissants britanniques », a indiqué la Place Beauvau. Les citoyens d’outre-Manche représentent 3,5% des dossiers déposés entre les deux années, contre 0,4% en 2015. En 2017, « un tiers des demandes » concernait des conjoints de Français.

300 000 Britanniques en France

Lors du référendum du 23 juin 2016, le « oui » au Brexit l’avait emporté avec 51,9% des voix, contre 48,1% de « Remain », le vote pro-européen. Mais nombreux sont les Britanniques à vouloir rester européens. Le ministère des Affaires étrangères recense d’ailleurs environ 300 000 Britanniques sur le sol français. D’après l’Insee, en septembre 2017, « la Nouvelle-Aquitaine est la première région française d’accueil des résidents britanniques », à tel point que « 26% d’entre eux y ont élu domicile ».

Nationalité : Britannique… mais pas que

Déjà en 2016, le nombre de Britanniques devenus citoyens d’un autre Etat membre de l’UE avait plus de doublé. Il était de 6555 contre 2478 en 2015, soit une hausse de 165%. D’après Le Figaro, « 1,2 million de Britanniques vivent actuellement dans un pays membre de l’Union européenne ». L’UE perdra officiellement un Etat membre le 30 mars 2019; deux ans après l’activation de l’article 50 du Traité de Lisbonne, qui déclenche le processus de sortie.

 

N.G.

 

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