Le procès en appel de l’affaire d’escroquerie des « mariages chinois » de Tours s’est ouvert ce mercredi à Orléans. Jean Germain, alors maire de Tours, s’est suicidé juste avant la première instance en avril 2015.
Lise Han, à l’époque maîtresse du maire de Tours, avait été embauchée par la municipalité. Elle avait organisé entre 2008 et 2011 des « noces romantiques » pour les touristes chinois dans la région des Châteaux de la Loire.
Aux termes d’un marché conclu entre la mairie et la société qu’elle avait créée, les couples chinois venaient renouveler leurs vœux devant le maire de la ville, avant de se promener en calèche et de visiter des châteaux. Lise Han aurait empoché près de 750 000 euros de marchés publics en organisant le mariage de 240 couples chinois.
Jean Germain, maire de Tours, était quant à lui poursuivi pour complicité. Il était à ce moment-là sénateur et n’avait pas réussi à se faire réélire. L’affaire l’a poussé au suicide quelques instants avant le début du premier procès en avril 2015.
Le tribunal correctionnel avait condamné l’époux de Lise Han, qui jouait l’homme de paille, l’ancien chef de cabinet du maire et un responsable d’une structure chargée de superviser le tourisme en Touraine. Ils avaient été tous les trois condamnés à indemniser la ville de Tours à hauteur de 500 000 euros, ainsi qu’à verser 30 000 euros pour l’atteinte à l’image de la ville.
Lou Portelli