Huit morts dans un attentat à Kaboul

Un attentat contre un convoi de l’Otan a fait ce mercredi matin huit victimes et plus d’une vingtaine de blessés près de l’ambassade américaine à Kaboul, en Afghanistan. L’attaque-suicide à la voiture piégée a été revendiquée par l’organisation État Islamique (EI). Les victimes sont pour la plupart des civils. L’Otan a indiqué que trois soldats de la coalition ont été blessés. Selon les forces américaines, « leurs jours ne sont pas en danger ».

« L’après-attaque à #Kaboul qui visait un convoi américain plus tôt dans la matinée. L’EI a revendiqué l’attaque, 8 personnes ont été tuées. »

L’attaque intervient moins d’un mois après le largage par les États-Unis de la « mère de toutes les bombes », la plus puissante bombe non-nucléaire jamais utilisée dans des combats, contre des souterrains utilisés par l’EI dans la province de Nangarhar, à l’est de la capitale.

Quelques jours avant l’attentat, les Talibans avaient annoncé le lancement de leur « offensive du printemps », lors de laquelle ils avaient menacé de s’en prendre aux troupes étrangères présentes sur le territoire. Cette offensive marque le début de la saison des combats après une trêve hivernale.

Malgo Nieziolek

Paris : « Vous vendez la mort Monsieur », 4 mois de prison ferme pour 19 cailloux de crack

Palais de justice de Paris, Crédits : Julien Percheron
Palais de justice de Paris, Crédits : Julien Percheron

Ce mardi, les juges de la 23ème chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris statuaient sur des cas de comparution immédiate. Entre vol aggravé, recel et trafic de drogue, le box des prévenus affichait complet. Focus sur une affaire de détention et tentative de vente de crack sanctionnée par quatre mois de prison ferme. 

Détention et tentative de vente de crack. C’est un des dossiers, impliquant un jeune Sénégalais, sur lequel la 23e chambre correctionnelle du TGI de Paris délibère ce mardi après-midi.

« Vous refusez de décliner votre réelle identité et dites vous appeler “Modou“. C’est étonnant lorsqu’on sait que “Modou“ est le surnom donné aux dealers de crack », lâche la procureure au Sénégalais, debout dans le box des prévenus. Intimidé, ce dernier n’ose pas lever les yeux vers les juges. La tête baissée, il murmure à son interprète : « Je n’ai jamais vendu de drogue, je le jure ».

Il recrache 17 cailloux de crack

Isabelle Goanvic, la présidente, ne se laisse pas émouvoir et rappelle mécaniquement les faits. Samedi 29 avril, place Stalingrad, à Paris. Il est 23h40. « Modou » est entouré d’un groupe d’individus, il a deux cailloux de crack en main. Des policiers en patrouille passent devant lui et entendent : « C’est combien ? ». Les officiers suspectent un trafic de drogue et interpellent le Sénégalais. Celui-ci « devient nerveux », selon les procès verbaux, et tente de prendre la fuite. Il est rattrapé quelques mètres plus loin et immobilisé.

« Le policier rapporte que vous sembliez avoir du mal à respirer. Il vous a alors fait un léger massage cardiaque et vous avez recraché 17 cailloux de crack », détaille la présidente en portant un regard accusateur sur « Modou ». Les bras croisés, emmitouflé dans une chemise en jean trop grande pour lui, le jeune homme confie sa réponse à la traductrice : « Je ne savais pas ce que contenaient ces sachets. Les gens qui étaient autour de moi vendaient des cigarettes, moi je ne vendais rien, je faisais la manche. J’ai eu du mal à respirer parce que le policier m’a serré à la gorge, je n’avais pas de drogue dans la bouche ».

« Vous vendez la mort »

Des arguments qui ne semblent pas convaincre Isabelle Goanvic. Elle rebondit sur les 166 euros trouvés sur le prévenu au moment de son interpellation. Perdu, il murmure des mots que son interprète ne parvient pas à traduire. Pour lâcher finalement : « C’est une amie qui me les a donnés ». L’hypothèse est rapidement anéantie par la procureure. D’une voix forte, d’un ton sévère elle énonce : « Monsieur était place Stalingrad pour vendre du crack, cela ne fait aucun doute. D’où la somme d’argent en sa possession ». Elle insiste sur les ravages de cette drogue dure et requiert six mois de prison ferme avec une interdiction de territoire pendant dix ans. « Vous vendez la mort Monsieur », conclut-elle, le regard noir.

Au tour de l’avocate de la défense. Les examens sanguins révèlent que son client ne se drogue pas, l’analyse de son téléphone portable ne laisse pas présumer de l’existence d’un réseau de trafic de stupéfiants auquel il pourrait participer. Elle a beau invoquer le « manque de preuve pour constituer l’infraction », le verdict tombe. La cour a tranché. Quatre mois de prison ferme pour « détention d’une quantité de drogue toxique qui mérite d’être punie ».

Ambre Lepoivre

Assange dépose un nouveau recours auprès de la justice suédoise

L’avocat de Julian Assange,  Per Samuelson, a annoncé ce mercredi avoir déposé un nouveau recours en Suède contre le mandat d’arrêt européen à l’encontre de son client dans une affaire de viol. Cette décision a été prise en raison du risque d’une demande d’extradition par les États-Unis. L’avocat suédois a plus particulièrement invoqué les déclarations du ministre américain de la Justice, Jeff Sessions, en avril selon lesquelles les États-Unis allaient « chercher à mettre certaines personnes en prison » dont M. Assange. L’arrêter « est une priorité », avait déclaré le ministre.

Le fondateur du site internet WikiLeaks, réfugié à l’ambassade d’Équateur à Londres depuis juin 2012 pour échapper au mandat d’arrêt, a multiplié les recours devant la justice depuis le début de l’affaire, mais a systématiquement perdu . Les juges ont également refusé de tenir compte de l’avis du groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire, en février 2016, qui recommandait de mettre fin à ce mandat d’arrêt européen.

Aglaé Watrin avec (AFP)

Un enseignant américain arrêté en Corée du Nord

La Corée du Nord a confirmé ce mercredi l’arrestation en avril d’un enseignant américain, dans un contexte très tendu entre Pyongyang et Washington au sujet du programme nucléaire du régime de Kim-Jong-un. L’enseignant américain Kim Sang-Duk, également appelé Tony Kim, a été interpellé le 22 avril à l’aéroport de Pyongyang alors qu’il s’apprêtait à quitter le pays. Il est accusé d’avoir « commis des actes criminels hostiles visant à renverser la RPDC » (République populaire démocratique de Corée, NDLR), selon l’agence officielle nord-coréenne KCNA.

L’ambassadrice américaine à l’ONU a fait savoir que Washington tentait de rassembler des informations sur cette arrestation.

Aglaé Watrin avec AFP