« Chez nous, tout le monde a des armes, ce n’est pas un problème« . Les explications que délivre S.C ne semblent pas convaincre la juge. Et pour cause : cet homme d’origine kurde est accusé par la justice française d’avoir détenu une arme illégale chez lui. Or, de nombreux indices le rapproche de l’organisation séparatiste kurde PKK, considérée comme terroriste par les autorités françaises. Pour ces raisons, il comparaissait aujourd’hui devant la 16ème chambre du tribunal correctionnel de Paris avec quatre autres hommes pour « participation à une entreprise terroriste ».
S.C crée une association franco-kurde à Reims en 2009, ville dans laquelle lui et les quatre autres prévenus habitent. Au nom de cette association, ils démarchent les membres de leur communauté pour avoir des dons. Problème : l’organisation n’a aucun compte bancaire, et ne reçoit in fine aucun financement. « Une coquille vide« , selon la juge, qui soupçonne que ces dons aient en réalité été destiné au PKK. Soupçons renforcés par des écoutes téléphoniques effectués par les enquêteurs.
En 2012, lors d’une perquisition chez S.C, ceux ci découvrent une arme illégale, qu’il aurait acheté en Belgique. « Je suis fan des armes, et je voulais juste l’avoir, mais pas m’en servir« , a-t-il expliqué à la barre, sans convaincre la juge.
En fin d’après-midi, l’audience a été suspendue. On ne sait pas encore quant le verdict sera rendu.