Cinq jours après la catastrophe aérienne du vol Paris-Le Caire d’EgyptAir et la disparition des 66 passagers à bord, les médecins légistes égyptiens ont prélevé l’ADN des proches des victimes pour essayer d’identifier les parties de corps repêchées en Méditerranée. Le président de la compagnie aérienne, Safwat Mossalem, a indiqué à l’AFP que « des membres humains sont arrivés à la morgue au Caire, dimanche et lundi ».
A l’heure actuelle, on ignore toujours les raisons pour lesquelles le vol MS804 a soudainement disparu des écrans radar avant de s’abîmer en mer. Les autorités ne sont pas encore en mesure de privilégier la piste criminelle, terroriste ou celle d’un accident. Les recherches continuent pour tenter de retrouver la carlingue de l’avion et ses boîtes noires, qui permettraient éventuellement de faire avancer l’enquête.
Si l’analyse des membres humains retrouvés laisse penser qu’il y a eu une explosion, les experts ont tenu à rappeler que l’on ne pouvait cependant pas en tirer des conclusions sur la cause du crash. « Aucune trace d’explosif n’a été décelée pour l’heure sur des débris ou des membres », ont-ils précisé. En effet, après une chute de 11 kilomètres de haut comme dans le cas du vol MS804, l’explosion est inévitable lorsque l’appareil touche la mer. A moins qu’une trace d’explosif ne soit retrouvée, il est donc impossible pour l’heure de privilégier l’hypothèse d’une explosion en vol – qu’elle soit accidentelle ou criminelle.
Marie-Hélène Gallay