Bouc-Bel-Air (13) : le maire porte plainte après une « tempête rouge » liée à Alteo

Le maire de Bouc-Bel-Air, près de Marseille, a porté plainte lundi après la pollution de sa commune par un « nuage de poussière rouge » dimanche. La « tempête rouge » était composée de résidus de bauxite – une roche latérique – provenant du site de stockage de l’usine Altéo. 

Une surprise météorologique que les habitants de Bouc-Bel-Air ne sont pas près d’oublier. Dans la nuit de samedi à dimanche, les Boucains vivant sur le lotissement de la Tuilerie ont été frappés par une « tempête rouge« , composée des résidus de bauxite du site de stockage de Mange-Garri, à proximité de la ville. La faute à un très fort vent de Sud et Sud-Est qui a soufflé sur la zone.

« Les faits météorologiques étaient prévus et connus à l’avance« , a indiqué Richard Mallié, maire de la commune, dans sa plainte. Pour l’élu LR, la société Altéo, gestionnaire du site, n’a pris aucune « action préventive« . « La responsabilité du pollueur Altéo doit s’appliquer« , a-t-il annoncé dans un post sur sa page Facebook, auquel il a joint la copie de son dépôt de plainte. « J’ai déposé plainte à la gendarmerie de Bouc-Bel-Air lundi, et je n’étais pas tout seul, il y avait des riverains qui étaient là pour la même chose » a déclaré Richard Mallié à l’AFP.

Ce n’est pas la première fois que le site de Mange-garri est au coeur d’une polémique au sujet du stockage de bauxite. Altéo avait notamment dû s’expliquer en 2016 sur le rejet en mer de bauxites par le biais d’un effluent liquide pollué au coeur du parc des Calanques. Une présence qui porte atteinte à la vie animale et végétale, et qui avait notamment motivé la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, à demander une expertise indépendante sur « l’étanchéité du stockage de résidus solides« .

Axelle Bouschon

GPA, PMA : Emmanuel Macron veut rassurer les catholiques

Le président de la République s’est exprimé lundi soir devant la conférence des évêques de France. Il s’est montré rassurant sur la GPA et la PMA, affirmant qu’il n’y avait pas d’ »agenda caché ».

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Emmanuel Macron lors de la conférence des évêques, lundi 9 avril

La polémique enfle autour des propos d’Emmanuel Macron devant la conférence des évêques de France lundi soir. Alors que le souhait exprimé par le président de « réparer le lien » avec l’Eglise a été vu comme une atteinte à la laïcité pour certains et a retenu la majorité de l’attention, Emmanuel Macron a également abordé la question de la PMA (procréation médicalement assisté) et de la GPA (gestation pour autrui). Deux sujets polémiques sur lesquels il a tenté de rassurer les catholiques.

Le chef de l’Etat a démenti « tout agenda caché » à un mois de la fin des Etats généraux de la bioéthique. Il a réaffirmé son hostilité à la légalisation de la GPA, qui pose selon lui « une question sur la dignité du corps de la femme ». Sur la PMA, il a rappelé l’avis « insuffisant » du Comité consultatif national d’éthique (CCNE).

Rétablir le dialogue

Le quinquennat Hollande a été marqué par un conflit ouvert avec une partie des catholiques. Après l’adoption du mariage pour tous et d’une loi sur la fin de vie instaurant un droit à la « sédation profonde et continue », Emmanuel Macron a tenté de rétablir le dialogue. Le président de la République a tout de même estimé que « la voix de l’Eglise ne peut être injonctive« .

Camille Sarazin

NDDL : une enquête ouverte après des tirs sur un hélicoptère de la gendarmerie

Live Blog NDDL
L’évacuation de la zone à défendre de Notre-Dame-des-Landes a repris ce mardi. Après une première journée déjà tendue entre zadistes et forces de l’ordre, cette deuxième journée a été marquée par une montée de la violence. Au moins 6 blessés du côté des zadistes, 4 chez les forces de l’ordre. Une enquête a été ouverte après des tirs de fusées sur un hélicoptère de la gendarmerie.
Live Blog NDDL
 

Camille Sarazin

Mouvement social des cheminots : Marine Le Pen appelle à une « gratuité des transports » plutôt qu’à la grève

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La présidente du Front national a appelé les cheminots a une « grève de la gratuité » à la place du mouvement social de deux jours sur cinq actuellement en cours.

Marine Le Pen a suggéré ce mardi 10 avril sur RTL que les cheminots rendent « gratuits » les transports au lieu de faire grève. Le Front national avait auparavant critiqué le choix des syndicats de la SNCF de mettre en place une grève « perlée », de deux jours sur cinq pendant trois mois. « Je leur demande de réfléchir à une autre forme d’action qui permettrait (…) d’exprimer leur mécontentement, que je partage, et en même temps de ne pas avoir de conséquences trop lourdes pour nos compatriotes les plus modestes », a déclaré la présidente du Front national. « Je comprends tout à fait la position des cheminots, et je défends la vision qu’ils portent de la SNCF, service public au sens plein et entier. Mais il est évident qu’il y a aujourd’hui des gens qui ont des pertes de salaires liées à cette grève ».

 

La dirigeante frontiste n’est pas la première à émettre l’idée d’une « grève de la gratuité ». Mais, interrogé sur LCI le 4 avril, David Wehrli, secrétaire fédéral de SUD-Rail – syndicat qui prend part au mouvement social – avait expliqué qu’elle était impossible : « Nous sommes pour la grève de la gratuité, mais légalement, nous n’avons pas le droit. Cela nous a été rappelé par l’entreprise à plusieurs reprises. Les contrôleurs ont notamment l’obligation de faire leur ronde. Sinon, nous ferions une grève de la gratuité dans les minutes qui viennent. »

Axelle Bouschon (avec AFP)