En 2022, le loyer moyen a frôlé les 1.000 euros en région parisienne

Publiant ses résultats, l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (Olap) a estimé que les loyers parisiens moyens avaient presque atteint les 1000 euros en 2022. Une progression plus importante que prévue dans Paris et sa banlieue.
Photo: Alexander Kagan

A deux euros près. En 2022, le loyer moyen en Île-de-France pour un logement non meublé dans le parc privé était de 998 euros hors charges, a estimé ce vendredi l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (Olap).

La surface moyenne des logements évalués par l’Olap était de 53 mètres carrés, et augmente à mesure que l’on s’éloigne de Paris. Selon l’observatoire, ces loyers ont progressé de 2,4% en 2022 à Paris et dans sa banlieue. Une hausse sensiblement plus importante que celle annoncée dans sa première estimation (1,8%).

Selon les calculs finaux, la hausse des loyers a été proche de celle de l’Indice de référence des loyers (IRL), de 2,5% en moyenne en 2022, mais sensiblement inférieure à l’inflation, de 6% cette année-là, relève également l’Observatoire.

Les nouveaux locataires davantage touchés

Ce sont surtout les nouveaux locataires qui ont absorbé cette progression, avec des loyers réévalués de 4,5% en moyenne pour les emménagements. Les locataires qui restent dans leur logement ont subi en moyenne une réévaluation de 1,8% de leur loyer.

Le loyer moyen hors charges s’est ainsi établi à 1.230 euros à Paris intra-muros, pour une surface moyenne de 50 mètres carrés. En revanche, dans les départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), il était de 937 euros, pour 52 mètres carrés en moyenne.

Dans la grande couronne (Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Val-d’Oise), les communes situées dans l’agglomération parisienne ont affiché un loyer moyen de 855 euros, la surface moyenne s’établissant à 57 mètres carrés.

Les plus rurales ou éloignées de la capitale, étudiées avec moins de finesse par l’Olap, affichaient elles un loyer de 783 euros pour des biens de 64 mètres carrés en moyenne.

Elena GILLET avec AFP

Emmanuel Macron: « C’est ma place » d’aller à la messe du pape à Marseille

Malgré les critiques de la gauche, Emmanuel Macron a défendu vendredi sa décision d’assister à la messe que donnera le pape François à Marseille le 23 septembre prochain.

En déplacement à Semur-en-Auxois, Emmanuel Macron en a profité vendredi pour réaffirmer sa volonté d’assister à la messe papale prévue à Marseille samedi 23 septembre. « Je considère que c’est ma place d’y aller. Je n’irai pas en tant que catholique, j’irai comme président de la République qui est en effet laïque », a-t-il expliqué. Et d’ajouter : Je n’aurai moi-même pas de pratique religieuse lors de cette messe. »

L’annonce de sa potentielle participation à la messe, dès mercredi, avait déclenché un certain nombre de critiques de la gauche. Alexis Corbière a ainsi déclaré sur X le jour-même : « Je respecte la foi et les fidèles. Mais je suis en désaccord avec le fait qu’un élu et en particulier le président de la République participe ès qualités à une cérémonie religieuse »

« Ce n’est pas forcément la place du président de la République d’assister à une messe » dans une « république laïque », a  pour sa part réagi jeudi matin le chef des communistes, Fabien Roussel.

Neutralité de l’Etat

Emmanuel Macron se défend de toute entorse à la laïcité, qui représente une des préoccupations de la rentrée du gouvernement. « L’État est neutre. Les services publics sont neutres et nous préservons l’école aussi et nous l’avons rappelé en cette rentrée », a-t-il affirmé vendredi, en référence à l’interdiction dans les établissements scolaires de l’abaya.

Il a par ailleurs rappelé que le pape avait le rang de chef d’Etat et que sa présence ne remettait pas en cause la neutralité de l’Etat. Avant lui, Valéry Giscard d’Estaing est le dernier chef de l’Etat français à avoir assisté à une messe papale, sur le parvis de Notre-Dame, en 1980.

En juin 2017, peu après sa première élection, Emmanuel Macron avait participé à l’iftar (dîner de rupture du jeûne) annuel du Conseil français du culte musulman (CFCM), l’instance représentative de la deuxième religion de France.

Avec l’AFP

Visite du pape à Marseille: l’Eglise francilienne peine à mobiliser

 

Le pape François à bord de sa papamobile, place Saint-Pierre, cité du Vatican.

Si des fidèles en provenance d’Île-de-France sont attendus à la messe au stade Vélodrome dans la cité phocéenne, la majorité des paroisses de la région ne semblent pas mobilisées par l’événement.

« Les demandes sont au complet depuis le 15 juillet ». Au moment de l’annonce de la messe du pape le 23 septembre au stade Vélodrome à Marseille, le diocèse de Paris a partagé un lien d’inscription en ligne pour obtenir des tickets de participation à la messe. « Il n’y a plus de places disponibles« , nous confie la responsable de communication du diocèse sans préciser le nombre de places réservées. « Le lien d’une liste d’attente est toujours présent sur notre site pour ceux qui désirent tenter leur chance» poursuit-elle. Le diocèse n’a toutefois pas organisé le transport vers Marseille; chaque participant devra se rendre dans la cité phocéenne par ses propres moyens.

Mais si la réservation complète de ces places peut laisser imaginer une certaine volonté de vouloir assister à l’événement, la réalité est tout autre dans les paroisses franciliennes.

Faible retransmission de la messe dans les églises

La paroisse Saint-Pierre-Saint-Paul de Courbevoie est l’une des seules églises de la région qui vont retransmettre la messe en direct sur grand écran dans la chapelle Sainte-Thérèse, située à proximité de la paroisse.

« Vivre cet événement est important pour nous, c’est l’Église universelle qui se réunit à Marseille, comme ce fut le cas il y a quelques semaines à Lisbonne à l’occasion des JMJ » affirme le père Jean-Christophe, prêtre au diocèse de Nanterre. « Il n’y pas de raison qu’on ne partage pas l’Eucharistie que l’on soit à Marseille ou ailleurs en France et dans le monde, surtout qu’on a l’occasion de suivre la célébration grâce aux moyens de transmission comme KTO Télévision, Radio Notre-Dame ainsi que les plateformes des réseaux sociaux qui permettent à tout le monde de suivre l’événement, indépendamment de l’endroit où les personnes se trouvent ».

Contactées, d’autres églises de la région telles que la Madeleine ou Saint-Germain l’Auxerrois déclarent ne rien prévoir à cette occasion.

Un voyage apostolique en France attendu

« On attend que le pape vienne en France depuis son élection en 2013 », affirme Catherine. Cette paroissienne de l’église Saint Adrien de Courbevoie n’ira pas à Marseille, mais elle suivra la messe en direct depuis la chapelle Sainte-Thérèse avec le reste des fidèles. «Ce déplacement à Marseille n’est pas un voyage apostolique comme celui de Benoît XVI en 2008. On attend toujours une visite plus longue, englobant Paris et d’autres villes et ayant pour objectif l’Église de France » souligne-t-elle.

Pour Gabriel (nom d’emprunt), la visite du pape François à Marseille ne s’inscrit pas dans le cadre d’une véritable visite en France. « C’est à l’occasion d’un séminaire sur les enjeux de la méditerranée que le pape vient à Marseille, pour moi, c’est comme s’il n’était pas venu en France. Cela ne veut pas dire que ce déplacement n’est pas légitime, loin de là, les causes défendues sont nobles, mais je n’appellerais pas ça une visite en France » lance-t-il.

En 2014, le Saint-Père s’était rendu à Strasbourg où il a prononcé un discours devant le Parlement européen.

Les paroisses franciliennes ne semblent pas être galvanisées par la visite du pape à Marseille, une grande partie de leurs sites web ne la mentionnent même pas. Le manque d’engouement particulier est dû à une absence du pape de certains territoires européens. Depuis son élection, le souverain pontife ne s’est pas rendu en voyage apostolique officiel dans de grandes puissances européennes comme la France, l’Allemagne ou le Royaume-Uni, ce qui ne lui a pas évité les reproches de certains catholiques.

Elie Joe Bassil

Fashion week de Londres : les jeunes créateurs, stars des podiums

Après New York, le monde de la mode s’est retrouvé vendredi à Londres pour cinq jours de défilés, avec quelques grands noms comme l’incontournable Burberry mais aussi beaucoup de jeunes créateurs qui pourraient faire la mode de demain.

« London’s calling! ». Cette année, une vingtaine de créateurs bénéficient du programme NewGen. Depuis trente ans, cette initiative soutient les meilleurs jeunes créateurs de mode et vise à lancer les marques mondiales haut de gamme de demain. Plusieurs grands noms de la mode ont bénéficié de ce programme, dont Alexander McQueen, grand nom de la mode britannique, mort en 2010.

Dans la vingtaine de créateurs bénéficiant du programme, la plupart sont sortis tout récemment d’école, mais ils ont déjà réussi à habiller les plus grandes stars du moment. Des créations de l’Ukrainienne Masha Popova ont été ainsi portées par la chanteuse Dua Lipa. L’actrice Zendaya a elle été séduite par Di Petsa, jeune marque londonienne de la créatrice grecque Dimitra Petsa.

Le gouvernement débloque deux millions de livres pour soutenir ses jeunes créateurs

Mercredi, le gouvernement britannique a annoncé débloquer un fond de 2 millions de livres sterling (2,3 millions d’euros) pour soutenir les jeunes créateurs. Cette aide ira au programme NewGen, porté par le British Fashion Council (BFC). Des jeunes talents mis en avant dans l’exposition « Rebelle: 30 ans de mode londonienne » au Design Museum, à partir de samedi. À voir: une centaine de looks, dont certains sont entrés dans l’histoire de la culture pop.

Il y a un an, la semaine de la mode de Londres, qui devait faire son grand retour après les années Covid, avait été éclipsée par la mort de la reine Elizabeth II, le 8 septembre, suivie de dix jours de deuil national. Cette année, plus de 80 designers présentent leur collection printemps/été 2024. De quoi se réjouir pour Caroline Rush,directrice du BFC, l’organisateur de cet événement. « Nous allons avoir cinq jours passionnants, pleins de créativité ».

Emma Meriaux et AFP