Visite du pape à Marseille: l’Eglise francilienne peine à mobiliser

 

Le pape François à bord de sa papamobile, place Saint-Pierre, cité du Vatican.

Si des fidèles en provenance d’Île-de-France sont attendus à la messe au stade Vélodrome dans la cité phocéenne, la majorité des paroisses de la région ne semblent pas mobilisées par l’événement.

« Les demandes sont au complet depuis le 15 juillet ». Au moment de l’annonce de la messe du pape le 23 septembre au stade Vélodrome à Marseille, le diocèse de Paris a partagé un lien d’inscription en ligne pour obtenir des tickets de participation à la messe. « Il n’y a plus de places disponibles« , nous confie la responsable de communication du diocèse sans préciser le nombre de places réservées. « Le lien d’une liste d’attente est toujours présent sur notre site pour ceux qui désirent tenter leur chance» poursuit-elle. Le diocèse n’a toutefois pas organisé le transport vers Marseille; chaque participant devra se rendre dans la cité phocéenne par ses propres moyens.

Mais si la réservation complète de ces places peut laisser imaginer une certaine volonté de vouloir assister à l’événement, la réalité est tout autre dans les paroisses franciliennes.

Faible retransmission de la messe dans les églises

La paroisse Saint-Pierre-Saint-Paul de Courbevoie est l’une des seules églises de la région qui vont retransmettre la messe en direct sur grand écran dans la chapelle Sainte-Thérèse, située à proximité de la paroisse.

« Vivre cet événement est important pour nous, c’est l’Église universelle qui se réunit à Marseille, comme ce fut le cas il y a quelques semaines à Lisbonne à l’occasion des JMJ » affirme le père Jean-Christophe, prêtre au diocèse de Nanterre. « Il n’y pas de raison qu’on ne partage pas l’Eucharistie que l’on soit à Marseille ou ailleurs en France et dans le monde, surtout qu’on a l’occasion de suivre la célébration grâce aux moyens de transmission comme KTO Télévision, Radio Notre-Dame ainsi que les plateformes des réseaux sociaux qui permettent à tout le monde de suivre l’événement, indépendamment de l’endroit où les personnes se trouvent ».

Contactées, d’autres églises de la région telles que la Madeleine ou Saint-Germain l’Auxerrois déclarent ne rien prévoir à cette occasion.

Un voyage apostolique en France attendu

« On attend que le pape vienne en France depuis son élection en 2013 », affirme Catherine. Cette paroissienne de l’église Saint Adrien de Courbevoie n’ira pas à Marseille, mais elle suivra la messe en direct depuis la chapelle Sainte-Thérèse avec le reste des fidèles. «Ce déplacement à Marseille n’est pas un voyage apostolique comme celui de Benoît XVI en 2008. On attend toujours une visite plus longue, englobant Paris et d’autres villes et ayant pour objectif l’Église de France » souligne-t-elle.

Pour Gabriel (nom d’emprunt), la visite du pape François à Marseille ne s’inscrit pas dans le cadre d’une véritable visite en France. « C’est à l’occasion d’un séminaire sur les enjeux de la méditerranée que le pape vient à Marseille, pour moi, c’est comme s’il n’était pas venu en France. Cela ne veut pas dire que ce déplacement n’est pas légitime, loin de là, les causes défendues sont nobles, mais je n’appellerais pas ça une visite en France » lance-t-il.

En 2014, le Saint-Père s’était rendu à Strasbourg où il a prononcé un discours devant le Parlement européen.

Les paroisses franciliennes ne semblent pas être galvanisées par la visite du pape à Marseille, une grande partie de leurs sites web ne la mentionnent même pas. Le manque d’engouement particulier est dû à une absence du pape de certains territoires européens. Depuis son élection, le souverain pontife ne s’est pas rendu en voyage apostolique officiel dans de grandes puissances européennes comme la France, l’Allemagne ou le Royaume-Uni, ce qui ne lui a pas évité les reproches de certains catholiques.

Elie Joe Bassil

Fashion week de Londres : les jeunes créateurs, stars des podiums

Après New York, le monde de la mode s’est retrouvé vendredi à Londres pour cinq jours de défilés, avec quelques grands noms comme l’incontournable Burberry mais aussi beaucoup de jeunes créateurs qui pourraient faire la mode de demain.

« London’s calling! ». Cette année, une vingtaine de créateurs bénéficient du programme NewGen. Depuis trente ans, cette initiative soutient les meilleurs jeunes créateurs de mode et vise à lancer les marques mondiales haut de gamme de demain. Plusieurs grands noms de la mode ont bénéficié de ce programme, dont Alexander McQueen, grand nom de la mode britannique, mort en 2010.

Dans la vingtaine de créateurs bénéficiant du programme, la plupart sont sortis tout récemment d’école, mais ils ont déjà réussi à habiller les plus grandes stars du moment. Des créations de l’Ukrainienne Masha Popova ont été ainsi portées par la chanteuse Dua Lipa. L’actrice Zendaya a elle été séduite par Di Petsa, jeune marque londonienne de la créatrice grecque Dimitra Petsa.

Le gouvernement débloque deux millions de livres pour soutenir ses jeunes créateurs

Mercredi, le gouvernement britannique a annoncé débloquer un fond de 2 millions de livres sterling (2,3 millions d’euros) pour soutenir les jeunes créateurs. Cette aide ira au programme NewGen, porté par le British Fashion Council (BFC). Des jeunes talents mis en avant dans l’exposition « Rebelle: 30 ans de mode londonienne » au Design Museum, à partir de samedi. À voir: une centaine de looks, dont certains sont entrés dans l’histoire de la culture pop.

Il y a un an, la semaine de la mode de Londres, qui devait faire son grand retour après les années Covid, avait été éclipsée par la mort de la reine Elizabeth II, le 8 septembre, suivie de dix jours de deuil national. Cette année, plus de 80 designers présentent leur collection printemps/été 2024. De quoi se réjouir pour Caroline Rush,directrice du BFC, l’organisateur de cet événement. « Nous allons avoir cinq jours passionnants, pleins de créativité ».

Emma Meriaux et AFP

L’éradication du VIH est encore loin pour Europe et l’Asie Centrale

Si les nouvelles contaminations au VIH et la mortalité liée au sida ont diminué ces dernières années, les mesures prises pour enrayer l’épidémie ne sont pas suffisantes selon un rapport d’experts européens.

« Les mesures prises pour enrayer l’épidémie sont efficaces, mais pas suffisantes pour atteindre l’objectif fixé pour 2030 », prévient Andrea Ammon, médecin et directrice de l’ECDC (Centre européen de prévention et de contrôle des maladies). Et ce, même si les nouvelles contaminations au VIH et la mortalité liée au sida ont « diminué ces dernières années et continuent de baisser ». L’étude a été réalisée sur 45 pays d’Europe et d’Asie centrale.

Le rapport indique que 83% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique, 85% de ces personnes suivent un traitement antirétroviral vital et 93% des personnes sous traitement ont une charge virale supprimée et ne transmettent donc plus le virus, assez loin derrière les objectifs dits « 95-95-95 » qui préconisent que tous ces taux atteignent 95% d’ici à 2025. Ces objectifs ont été mis en place par Le programme commun des Nations unies sur le VIH, l’Onusida. Il a pour objectif de mettre fin au sida en tant que menace mondiale pour la santé d’ici 2030. Cela implique la réduction du nombre de nouveaux cas de VIH de 90% d’ici la fin de la décennie, par rapport à 2010.

« 30% des personnes interrogées n’ont pas dit à leur famille qu’elles étaient séropositives, par crainte de répercussions ». Andrea Ammon, directrice de l’ECDC

Dans ce rapport d’étape, l’ECDC a pour la première fois tenté de quantifier les discriminations et la stigmatisation vécues par les personnes porteuses du VIH en Europe. À cause du manque de données, il est néanmoins impossible de donner un tableau précis de la situation sur ce sujet. « Mais on peut déjà voir que 30% des personnes interrogées n’ont même pas dit à un seul membre de leur famille qu’elles étaient séropositives par crainte de répercussions », relève Andrea Ammon. « Je pense que cela en dit long ».

L’étude a été menée entre janvier et mars 2022 auprès des 53 pays de l’OMS Europe. Sept pays ont déjà atteint l’objectif de l’Onusida, fixé pour 2025, consistant à ce que les personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut virologique: Monaco, Kosovo, Islande, Autriche, Royaume-Uni, Serbie et Portugal.

Emma Meriaux avec AFP

Royaume-Uni: la famille d’une fillette inculpée pour son meurtre

Trois membres de la famille d’une fillette de 10 ans retrouvée morte le mois dernier chez elle, en Angleterre, ont été inculpés jeudi soir pour meurtre, après un mois de fuite au Pakistan.

La famille d’une fillette de dix ans était en fuite depuis un mois, au Pakistan. Jeudi soir, ils ont été inculpés pour meurtre au lendemain de leur retour au Royaume-Uni. Le parquet britannique a « autorisé des poursuites contre trois personnes », le père de Sara Sharif, Urfan Sharif, 41 ans, sa compagne Beinash Batool, 29 ans, et le frère de celle-ci, Faisal Malik, 28 ans, a annoncé dans un communiqué la police locale. Ils sont maintenus en détention dans l’attente de leur présentation à la justice à la Guildford Magistrate’s Court vendredi dans la journée. Ils sont également poursuivis pour avoir causé ou laissé se produire la mort d’un enfant, a ajouté la police du Surrey. Tous trois ont arrêtés à leur descente d’avion, mercredi soir, à l’aéroport londonien de Gatwick.

La fillette a subi de nombreuses blessures avant sa mort

La fillette avait été retrouvée au domicile de sa famille, dans un village près de Woking, une ville du sud de l’Angleterre, après un appel de son père, depuis le Pakistan. L’autopsie a révélé qu’elle avait subi de « nombreuses blessures » sur une longue période. Les trois membres de la famille de Sarah Sharif, dont le visage revient sans cesse ces dernières semaines dans les médias britanniques, avaient pris la fuite et trouvé refuge chez des proches au Pakistan la veille de la découverte du corps de la fillette, déclenchant une traque internationale. Dans une vidéo la semaine dernière, la belle-mère de l’enfant affirmait que la mort de la petite fille était « un accident » et expliquait que les fuyards étaient « finalement prêts à coopérer avec les autorités britanniques et à plaider devant un tribunal ».

 

 

Emma Meriaux avec AFP