« Il y a un vrai engoument » : à Paris, la tendance du tourisme en quad s’accélère

Arc de Triomphe, Tour Eiffel, Butte Montmartre… Les quads ont récemment fait leur apparition aux abords des lieux les plus emblématiques de la capitale. Visiter Paris sur ces engins séduit de plus en plus de touristes. Pour le moins originale, la tendance soulève cependant quelques interrogations.

La conduite d’un quad est autorisée à partir de 16 ans. Il faut être en possession du brevet de sécurité routière (BSR) ou l’ASSR (Attestation Scolaire de Sécurité Routière) au minimum. Crédits : pixels.com

« Vivez une expérience inoubliable en parcourant les rues des plus belles villes européennes telles que Paris et Barcelone, au guidon d’un quad électrique ». Telle est la promesse lisible sur le site de Quadcitytour, première entreprise à s’être spécialisé dans la location touristique de ces véhicules. Ces dernières années, les établissements dédiés à ces visites guidées insolites pullulent. Avec un prix moyen de 75 euros par personne, elles proposent aux visiteurs, accompagnés par un guide professionnel, de sillonner les sites mythiques de la capitale à travers des excursions d’environ 1h30. Tout au long du parcours, plusieurs arrêts sont organisés devant les principaux monuments comme la colonne Vendôme, l’Arc de Triomphe ou la Tour Eiffel.

« Par principe il n’y aucune interdiction des quads à circuler en centre-ville ». Maître Cadet, avocat spécialiste du droit routier.

Une pratique accessible et encadrée

« On fait toujours le choix de la sécurité avec la présence d’un professionnel accompagnateur, ça réduit aussi le risque de mauvais comportements » commence par expliquer Mario, l’un des fondateurs de Quadcitytour avant de poursuivre sur les conditions requises pour conduire ce type de véhicule. « La conduite d’un quad est autorisée à partir de 16 ans. Il faut être en possession du brevet de sécurité routière (BSR) ou l’ASSR (Attestation Scolaire de Sécurité Routière) au minimum. Le permis de conduire n’est pas obligatoire pour les quads » précise-t-il en assurant que l’activité « connaît un vrai engouement et est accessible à tout le monde ». Ces balades sur quatre roues sont également ouvertes aux enfants en tant que passagers dès l’âge de 7 ans. Ils doivent obligatoirement être accompagnés d’une personne âgée de 16 ans minimum.

« On est très à cheval sur la sécurité. On fournit à nos clients tous les équipements nécessaires comme un casque, des gants homologués et même une charlotte et du gel hydroalcoolique pour maintenir des règles d’hygiène strictes. » Pour l’entrepreneur « l’offre de vivre une expérience hors du commun » explique le succès croissant de ces balades. Si la tendance  touristique des quads s’enracine, leur arrivée dans le paysage urbain de la capitale, dérange certains citadins comme Louise.

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« Il faut établir une distinction entre les quads thermiques et ceux électriques. Les véhicules thermiques sont plus problématiques, ils sont plus bruyants et polluants », Mario, fondateur de Quadcitytour.

« C’est insupportable » répète à plusieurs reprises cette soixantenaire habitante du 8e arrondissement de Paris. « Voir tous ces quads à proximité des Champs-Elysées arriver en meute avec des touristes qui descendent n’importe où pour se prendre en photo au milieu de la place de l’étoile, qui crient ou roulent avec de la musique à fond, ça me gêne vraiment C’est que du bluff pour les réseaux sociaux. Et puis, je trouve que ça complique la circulation, déjà loin d’être fluide à Paris. Ça fait du bruit pour rien » s’agace cette parisienne.

Mario, de son côté l’assure : les quads ne devraient poser aucun problème. « En matière de circulation il n’y a aucune distinction par rapport aux scooters. Nous sommes assujettis au code de la route de la même façon » note-il. Au sujet des nuisances pointées du doigt par certains riverains, un élément doit être pris en compte.« Il faut établir une distinction entre les quads thermiques et ceux électriques. Les véhicules thermiques sont plus problématiques, ils sont plus bruyants et polluants » reconnaît-il avant d’ajouter «  le stationnement des quads en plein centre ville peut aussi s’avérer gênant comme le comportement de certains conducteurs mais cela n’a rien à voir avec les quads en soit. » Au sein de Quadcitytour, il rappelle que tous les  quads sont 100% électriques dans le but de limiter ces nuisances et l’impact écologique « aujourd’hui essentiel dans les centres urbains » d’après lui.

Une pratique légale 

« Par principe il n’y aucune interdiction des quads à circuler en centre-ville. Ils sont considérés comme des véhicules terrestres à moteur. Comme les autres véhicules, ils doivent être homologués route et doivent disposer d’une assurance, d’une plaque d’immatriculation et d’une carte grise valide »explicite Maître Cadet, avocat spécialiste du droit routier. « L’éventuel problème se trouve au niveau des nuisances sonores des quads thermiques. Ces-derniers peuvent faire l’objet de verbalisation au motif de leur caractère trop bruyant qui vont de paire avec une conduite inappropriée de certains touristes » observe le juriste qui souligne par ailleurs que « ces véhiculent restent tout de même peu adaptés aux voiries urbaines ». 

Ana Escapil-Inchauspé

Rougeole : les nourissons plus vulnérables aux formes graves

 

 

 

 

Crédit : Pixabay

 

Santé publique France a annoncé jeudi 11 septembre avoir recensé 828 cas de rougeole en 2025, contre 483 en 2024. Les nourrissons et jeunes enfants de 1 à 4 ans, sont les plus concernés par les formes graves, malgré l’obligation vaccinale, instaurée en 2018. 

Les cas de rougeoles ont fortement augmenté en France en 2025. Dans un rapport publié le jeudi 11 septembre, Santé publique France déclare avoir recensé plus de 800 cas depuis le début de l’année, soit plus de 300 cas de plus que l’an dernier. Une épidémie qui touche en particulier les nouveaux-nés.

Cette maladie infectieuse virale se manifeste par une éruption cutanée, une toux, de la fièvre, une grande fatigue et une conjonctivite. La rougeole peut entraîner des complications, comme une atteinte pulmonaire virale, et pour un cas sur mille, une encéphalite, complication nerveuse pouvant être mortelle.

Les nourrissons non-vaccinés présentent plus de risque de contracter des formes graves de la rougeole que le reste de la population. La vaccination est obligatoire depuis 2018 pour les enfants. Une première dose doit être injectée à 12 mois et une seconde trois à six mois plus tard.

Une vaccination insuffisante pour protéger les enfants

Certains parents, conscients du danger, ne repoussent pas le vaccin. Hélène, est maman d’un bébé de quelques mois : « Je fais tous les vaccins obligatoires, et même ceux qui ne le sont pas, en temps et en heure. Je n’ai pas d’appréhension particulière« , affirme-t-elle. Elle-même est vaccinée contre la rougeole.

D’autres sont plus méfiants : « On ne sait jamais vraiment ce qu’ils mettent dans les doses« , considère Laureline, mère d’un petit garçon de 2 ans et d’une fille de 2 mois. Son fils a reçu les deux doses obligatoires sans ressentir aucun symptôme. Cependant, Laureline n’est pas vaccinée contre la rougeole et ne prévoit pas de le faire.

Un parent non-vacciné représente un risque de contamination pour un enfant de moins d’1 an. Pierre Bakhache, membre de la commission de néonatologie du Syndicat national des pédiatres français, rappelle qu’il est « très fortement recommandé aux adultes et aux adolescents non-vaccinés de recevoir une dose « . Selon l’Organisation mondiale de la santé, la vaccination de 95 % de la population, tout âge compris, permettrait d’éviter la propagation de la maladie.

Pierre Bakhache affirme que l’Europe reste légèrement dessous de cette recommandation, avec environ 93 % de taux de vaccination : « Des préjugés continuent de circuler sur les réseaux sociaux, comme l’idée erronée que le vaccin provoquerait l’autisme ou que la rougeole ne serait qu’une maladie bénigne », explique-t-il.

Avancer la première dose obligatoire ?

La vaccination de la mère en particulier permet de transmettre des anticorps à l’enfant durant la grossesse. Cependant, Pierre Bakhache précise qu’il n’est pas encore possible de savoir si ces anti-corps sont efficaces dans l’organisme du bébé pendant les douze premiers mois de sa vie : « l’immunité développée par les mères non vaccinées est souvent plus longue. Il faudra peut-être dans les années avancer la première dose obligatoire », déclare-t-il. 

Aujourd’hui, les enfants de moins d’1 an contaminés peuvent être vaccinés dans un délai de deux à trois jours avant l’arrivée des symptômes. Il est ensuite recommandé d’administrer deux doses de rappel un an plus tard.

 

Fatou-Laure Diouf

Report des congés payés pour cause de maladie : avancée pour les salariés, contraintes pour les RH

 

Pour Ulysse Benazeraf, avocat spécialisé dans le droit du travail, le nouveau texte fera la différence dans les litiges entre les salariés et leurs employeurs.

Crédit : Pixabay

 

La Cour de cassation a adopté mercredi 10 septembre un arrêté permettant aux salariés de reporter leurs congés payés s’ils tombent malades durant ceux-ci. Si le syndicat Force ouvrière salue « une avancée pour les droits des travailleurs », la mesure suscite des réserves chez les responsables des ressources humaines, qui craignent « plus de contraintes ». 

Désormais, un salarié peut reporter ses congés payés pour cause d’arrêt-maladie. Le principe faisait déjà partie de la jurisprudence européenne, mais n’était pas inscrit dans le droit français. La Cour de cassation y a remédié mercredi 10 septembre, alignant ainsi la France sur le droit européen.

Il suffit d’un arrêt de travail prescrit par un médecin traitant pour demander le report de ses congés. Les salariés qui ont déjà été dans cette situation lors des trois dernières années, mais qui n’ont pas demandé le report de leurs congés, peuvent aussi le faire grâce au délai de prescription.

Force ouvrière se réjouit de ce progrès pour les droits des travailleurs

Pour le syndicat Force ouvrière, il s’agit d’une victoire idéologique : « Les congés payés sont faits pour se reposer et pratiquer des loisirs. Il est évident que lorsqu’on est malade, ils ne nous permettent plus cela », fait remarquer Patricia Devron, Secrétaire confédérale au Secteur de l’Organisation, des Outre-Mer et des Affaires juridiques à Force ouvrière.

La représentante syndicale rappelle également que les indémnités dûes aux salariés par les employeurs et la sécurité sociale lors d’arrêts-maladie durant une période de congé n’étaient pas souvent versés, à cause de disfonctionnements administratifs : «  avec ce nouveau texte, plutôt bien rédigé, les employeurs et les responsables des ressources humaines vont être obligés de faire évoluer les choses« , déclare Patricia Devron.

Pour Ulysse Benazeraf, avocat spécialisé dans le droit du travail, le nouveau texte fera la différence dans les litiges : « Certains employeurs et directeurs des ressources humaines font preuve de méfiance envers les salariés en arrêt-maladie. Ils doutent de leurs activités et de leur état de santé. Aujourd’hui, cette méfiance se retourne contre eux« , estime-t-il.

Les RH sont redoutent des soucis de gestion 

Amaia Goti, responsable des ressources humaines du groupe La Dépêche du Midi, émet quelques réserves sur le report des congés payés : « On va l’appliquer, on n’a pas le choix, mais on ne l’avait pas anticipé dans notre entreprise« , affirme-t-elle.

La responsable RH s’inquiète de devoir gérer, avec les dirigeants de l’entreprise, davantage d’imprévus : « Les salariés seront absents plus longtemps, et nous n’aurons pas toujours le temps d’anticiper pour les remplacer« , déclare-t-elle.

Cependant, Amaia Goti estime que ces situations devraient « rester gérables » à condition que les entreprises s’engagent dans un travail de réflexion et de réorganisation.

 

Fatou-Laure Diouf

OM : Benjamin Pavard se dit « très heureux et très honoré » de rejoindre le club marsellais

Après l’annonce de son transfert à l’OM, Benjamin Pavard a donné sa première conférence de presse en tant que joueur du club. L’occasion pour le Français de réaffirmer son enthousiasme à ce changement et sa détermination pour la nouvelle saison.

De retour à la maison. Le défenseur international français Benjamin Pavard a déclaré jeudi 11 septembre être « très heureux et très honoré » de rejoindre l’OM. L’annonce avait été faite cet été, dans les derniers instants du mercato. « C’est beaucoup d’émotion. Cela fait neuf ans que je suis parti de France. Ça m’a beaucoup manqué. C’est pour ça que ce projet m’a tout de suite plu. Je suis très heureux et très honoré d’être ici », a affirmé Pavard lors de sa conférence de presse de présentation.

« J’avais besoin de vivre des émotions, de me rapprocher de ma famille, de retrouver la France. Je n’ai pas beaucoup joué en France et j’avais envie de prouver ma valeur ici aussi », a déclaré le défenseur des Bleus. Le joueur français a quitté Lille à 20 ans pour rejoindre le club de Stuttgart, avant de poursuivre sa carrière au Bayern Munich puis à l’Inter Milan.

« Prêt physiquement et mentalement »

Lors de sa conférence, Benjamin Pavard a réaffirmé l’affection qu’il porte pour le club marseillais : « Quand j’ai su qu’il y avait un intérêt de l’OM, ça a été clair et net. C’est un projet ambitieux et jouer au Vélodrome, à guichets fermés, avec ce public, cette ferveur, ce sont des émotions à vivre ». Il a ajouté : « Marseille est un très grand club aussi. J’ai eu la chance de gagner des trophées au Bayern et à l’Inter, mais Marseille ça ne se refuse pas, c’est magnifique ».

Arrivé mercredi à Marseille, l’ancien Milanais s’est dit « prêt physiquement et mentalement » à être sur le terrain dès vendredi contre Lorient. Il a également expliqué avoir échangé lors du rassemblement des Bleus avec Adrien Rabiot, qui vient lui de quitter l’OM à la suite d’un épisode chaotique.

« Il s’est passé ce qui s’est passé. Mais tout ce qu’il m’a dit était positif et il était très heureux pour moi. Il m’a dit que c’était incroyable, une expérience à vivre. Il ne m’a dit que du bien », a assuré Benjamin Pavard.