Accord de Paris : « Nous sommes au pied du mur »

Les visages sont souriants, à l’image du logo de l’opération #SmileForThePlanet. Au ministère de l’Environnement ce vendredi, Ségolène Royal, ministre de l’Environnement et Anne Hidalgo, maire de Paris, ont présenté les actions qui seront engagées à l’occasion de l’entrée en vigueur de l’accord de Paris pour le climat. Signé le 12 décembre 2015 lors de la COP21 à Paris, c’est le premier accord universel sur l’environnement. Afin d’être déclenché, l’accord devait être ratifié par 55 pays sur les 195 signataires, émettant au total au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre mondiales.

500.000 euros pour la végétalisation des voies sur berge

« L’accord de Paris est une loi, il faut maintenant des textes d’application », a rappelé Ségolène Royal. Ainsi, la ministre a annoncé que le fonds de 100 milliards d’euros prévus pour aider chaque année les pays en développement dans leur transition énergétique, avait été débloqué. Jusqu’en 2020, la même somme sera divisée pour tous ces États.

Ségolène Royal avait également convié la maire de Paris pour dévoiler quelques projets dans la capitale, dont celui de la végétalisation des berges de Seine. Le projet de la mairie, qui divise les Parisiens, a été retenu par le ministère de l’Environnement. Un budget de 500.000 euros a donc été attribué pour la mise en place de ce projet.

Enfin, ce vendredi soir, les monuments de Paris tels que la Tour Eiffel et l’Arc de Triomphe seront éclairés en vert pour célébrer l’entrée en vigueur de l’accord pour le climat. « Paris prend sa part », a souligné la maire de Paris. « C’est à notre génération de changer. Nous sommes au pied du mur. »

Maintenir le cap des deux degrés

L’accord, non-contraignant pour les pays dans le sens où aucune amende ni rétorsion n’est prévue en cas de non-respect du texte, sera à nouveau discuté lors de la COP22 à Marrakech du 7 au 18 novembre prochain. Là, les représentants des pays travailleront sur l’application de l’accord.

Avec pour ligne directrice une transparence totale de la part des États, l’accord de Paris devrait, entre autres mesures, permettre de maintenir le réchauffement climatique sous la barre des deux degrés. Un objectif qui sera renouvelé à la baisse tous les 5 ans.

Marie Boscher

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