Ce qu’il faut retenir de l’actualité de ce lundi matin à Paris

Grève SNCF, visite du Prince d’Arabie Saoudite, fac occupée, marathon de Paris… Il est 11 heures. Voici un récapitulatif de l’actualité parisienne de ce lundi 9 avril.

 

Le taux de déclaration de grévistes à la SNCF s’élève à 43% ce lundi matin. Crédit photo : Flickr, Dorinser.
  • Grève SNCF : une nouvelle journée de blocage

Aujourd’hui, le taux de déclaration de grévistes est de 43%, comprenant les conducteurs, les contrôleurs et les aiguilleurs. La mobilisation des cheminots contre la réforme de la SNCF souhaitée par le président Emmanuel Macron ne faiblit pas. Pour cette seule journée, un Transilien sur trois circulera. Seule la moitié des trains du RER A circulera sur la branche Cergy-Poissy. Pour les RER B et E, un train sur trois est assuré contre un train sur cinq sur le RER C. 25% des trains circuleront sur le RER D. Aucun train n’est prévu pour le Transilien U. La mobilisation doit prendre fin mardi à 7h55.

  • Le procès de la filière djihadiste de Lunel se poursuit aujourd’hui

Nouvelle journée de procès au tribunal correctionnel de Paris de la filière djihadiste de Lunel (Hérault). Cinq hommes sont jugés devant la 16e chambre correctionnelle pour association de malfaiteurs à visée terroriste. Entre 2013 et 2014, cette ville de 26 000 habitants a connu une vague de départs d’une vingtaine de jeunes vers la Syrie, partis faire le djihad. Le procès des prévenus, âgés de 29 à 47 ans, se tiendra jusqu’au 11 avril.

  • Faculté de Tolbiac : une enquête ouverte suite à la découverte de cocktails molotov

Le parquet de Paris a ouvert une enquête hier afin de trouver l’auteur des cocktails molotov découverts à l’intérieur de la faculté de Tolbiac. Celle-ci est bloquée depuis près de trois semaines par des opposants aux modalités d’accès à l’université. Des échauffourées ont éclaté vendredi soir : des étudiants ont lancé des projectiles contre ceux bloquant l’accès à la faculté.

  • Tête-à-tête et visite diplomatiques entre Emmanuel Macron et Mohammed ben Salman

Le prince saoudien Mohammed Ben Salman est arrivé hier à Paris pour une visite officielle de trois jours.Un dîner privé au musée du Louvre s’est tenu hier soir. Un autre dîner aura lieu à l’Elysée, cette fois, demain soir. Mohammed Ben Salman prône un islam modéré et incarne la nouvelle figure de l’Arabie Saoudite, avec qui la France veut entretenir « un nouveau partenariat stratégique ». Le prince devait se rendre aujourd’hui à la start-up parisienne Station F pour la visite du plus grand incubateur au monde, mais celle-ci a été annulée à la dernière minute. En fin d’après-midi, il rencontrera la ministre des Armées Florence Parly.

  • Nouvelles victoires kenyanes au marathon de Paris

Ils étaient plus de 55 000 coureurs au marathon de Paris qui s’est tenu hier. 42,195km à parcourir en un minimum de temps. 2 heures 6 minutes et 25 secondes pour le Kenyan Paul Lonyangata qui a remporté cette 42e édition. C’est sa deuxième victoire consécutive. Du côté des femmes, sa compatriote Betsy Saina s’est également distinguée, avec un chrono de 2 heures 22 minutes et 55 secondes.

Noémie Gobron

Thierry Marx revisite pour Chefs de gare le sandwich SNCF

thierry marxDu 9 au 21 octobre, les gares de France se mettent à la gastronomie. Huit grands chefs viennent revisiter la gastronomie de comptoir et distiller leurs conseils au public. Le coup d’envoi de Chefs de gare est donné aujourd’hui à la gare Montparnasse à Paris, avec en vedette le parrain de cette cinquième édition, Thierry Marx. Avec un objectif : bannir la malbouffe des gares françaises.

Dans le hall de la gare Montparnasse à Paris, des regards voraces et des bouches pleines traquent les plateaux de sandwichs qui circulent. L’attroupement se concentre autour d’un plan de travail rutilant. Au-dessus, un écran transmet en direct l’image en gros plans des doigts habiles de Thierry Marx. L’ex juré de Top Chef garnit des petits pains briochés de saumon et d’avocat. La cinquième édition de l’opération Chefs de Gare, à l’initiative de la SNCF, est de nouveau sur les rails du 9 au 21 octobre. Entre deux trains, les grands chefs mettent leurs étoiles à la portée des appétits voyageurs.

Dire adieu aux sandwichs industriels

Le coup de com’ est joli. Mais, Thierry Marx l’assure, le but de l’opération est tout autre. « Ça ne sert à rien de faire venir les chefs dans les gares si ce n’est que pour le côté cosmétique. Notre but, c’est de changer les habitudes alimentaires dans les gares. Il faut absolument y réintroduire l’artisanat des métiers de bouche, surtout que les gens voyagent de plus en plus aujourd’hui ». Le chef aux deux étoiles Michelin se prend à rêver que le bun brioché qu’il vient de concocter viendra un jour remplacer les jambon-beurre et poulet-crudités industriels qu’il aperçoit derrière la vitrine d’une sandwicherie, à quelques mètres de là. « Vous voyez, dans ma fenêtre de tir, c’est que de la merde ! s’exclame-t-il en pointant la devanture éclairée de néons. Là-dedans, il n’y a qu’un quart des aliments qui est sain. Le reste, c’est du sucre, du sel, des conservateurs, et tout ce qu’il vous faut pour vous rendre diabétique. » Militant pour l’ouverture de la gastronomie à tous les publics, Thierry Marx s’y connait en matière de table de gare, puisqu’il a lui-même ouvert, il y a un an, l’Etoile du Nord. Cette brasserie de la gare du Nord est appréciée pour sa carte appétissante et accessible. « Il n’y a pas de raison que l’on impose au consommateur des produits qui ne sont pas étiquetés et dont on ignore la provenance » assène Thierry Marx.

Des pains de qualité, venus du fournil de la boulangerie de Thierry Marx.
Des pains de qualité, venus du fournil de la boulangerie de Thierry Marx.

 

De la cuisine grand public ?

Le pari semble en tout cas réussi pour le coup d’envoi parisien de cette cinquième édition. Pas sûr en revanche que les recettes soient toutes accessibles. L’aura de la haute gastronomie impressionne, même quand elle se destine au grand public. Elisabeth Desplanques, une jeune retraitée de passage à Paris, écoute plus en spectatrice qu’en cuisinière les conseils du chef de l’Etoile du Nord, appliqué à faire revenir des oignons rouges. «J’ai un livre des recettes de Thierry Marx à la maison, mais j’avoue que je n’ai pas encore réussi à en faire une. C’est trop compliqué ! Il utilise des produits qui ne sont pas forcément faciles à trouver en dehors de Paris. A ce stade, c’est vraiment de l’art… » rigole-t-elle.

Mais parmi les spectateurs, beaucoup ne sont pas là par hasard. Eric Detourre, qui enseigne les mathématiques dans un lycée de Chartres, prend tous les jours son train à la gare Montparnasse. Aujourd’hui, il ne donne cours que l’après-midi, mais il est arrivé à la gare avec deux bonnes heures d’avance pour être sûr de ne pas louper la leçon de cuisine. A la vue des verrines qui viennent d’être concoctées, cet amoureux des fourneaux se rue sur le plateau. Et c’est en critique culinaire que le professeur de maths livre son verdict : « C’est excellent… la crème de châtaigne est très bonne, les champignons sont très gouteux… analyse-t-il, sa cuillère en plastique suspendue dans les airs. La petite touche de vinaigre apporte juste ce qu’il faut d’acidité, pour contrebalancer avec la douceur de la châtaigne. » Demain, Thierry Marx passera ce relais gourmand au chef Nicolas Pourcheresse, qui installera sa cuisine dans la gare de Lille. Que ce soit pour glaner de bonnes recettes ou simplement s’offrir un gueuleton gratuit,  l’attente sera, dans tous les cas, bien plus sympathique.

Verrine de champignons sur mousse de châtaigne, une entrée sophistiquée expliquée pas à pas
Verrine de champignons sur mousse de châtaigne, une entrée sophistiquée expliquée pas à pas

Emilie Salabelle