La commission d’enquête du sénat s’est rendue ce jeudi matin à la ligue de football professionnel (LFP) pour effectuer un contrôle, deux jours après la réélection de Vincent Labrune à la tête de la ligue.
La commission d’enquête sénatoriale sur la financiarisation du football fait usage jeudi de ses pouvoirs de contrôle en effectuant un déplacement dans les locaux de la Ligue de football professionnel (LFP), a-t-elle annoncé.
🔴 Dans un communiqué de presse, le Sénat a annoncé un contrôle sur pièces et sur place de la commission d’enquête ce jeudi matin à la LFP. Le Sénateur Michel Savin pourra ainsi tout regarder au siège de l’instance.https://t.co/XBiNxSKODp pic.twitter.com/PxqjKbnbsW
— RMC Sport (@RMCsport) September 12, 2024
La chambre haute s’interroge en particulier sur les contours du contrat signé en 2022 entre la Ligue et le fonds d’investissement CVC Capital Partners, qui a apporté 1,5 milliard d’euros au football professionnel français contre environ 13% de ses recettes commerciales.
Le rapporteur de cette commission d’enquête, Michel Savin (Les Républicains), a ainsi décidé de mener un contrôle sur pièces et sur place dans les locaux de la LFP, une démarche qui lui permet notamment de réclamer certains documents auprès de l’instance dirigeante du foot français.
La ligue de football professionnel sous le feu des critiques
« Il interrogera les représentants de ces deux entités sur leurs frais de fonctionnement et leur gouvernance, ainsi que sur les conséquences de l’attribution récente des droits TV du championnat à un prix très inférieur à celui espéré », explique le Sénat.
La LFP fait face ces dernières semaines à plusieurs vents contraires, comme la grogne des consommateurs face au prix de DAZN ou les critiques des supporters de Ligue 2 face au changement de la programmation des matches de deuxième division.
Après ce contrôle, il tiendra à 16H00 une conférence de presse aux côtés de Laurent Lafon, sénateur centriste qui préside cette commission d’enquête.
Le Sénat a multiplié ces dernières années les commissions d’enquête au retentissement non négligeable dans la sphère publique, de l’affaire Benalla au Fonds Marianne en passant par l’influence croissante des cabinets de conseil dans les politiques publiques.
Mohamed Sadat