Trois questions à Catherine Jouannet, sage-femme

Catherine Jouannet est sage-femme au Centre de Planification et d'Education familiale de la Goutte d'Or, un quartier populaire du XVIIIe arrondissement de Paris
Catherine Jouannet est sage-femme au Centre de Planification et d’Education familiale de la Goutte d’Or, un quartier populaire du XVIIIe arrondissement de Paris

Quelles sont les alternatives à la pilule ?

Il en existe beaucoup ! Le DIU (dispositif intra utérin ou stérilet), l’implant, l’anneau vaginal, les injections de progestérones, le préservatif… Il y a d’ailleurs une augmentation significative des demandes de contraceptifs « de longue durée », comme l’implant et le stérilet.

Quels sont les avantages de ces contraceptions « de longue durée » ?

Ce sont des contraceptions que l’on pose et qu’on oublie ; l’implant est posé sous la peau, le stérilet dans l’utérus. Ce sont des contraceptions invisibles. Or, certaines jeunes filles veulent être discrètes sur leur contraception vis-à-vis de leur famille. La sexualité des jeunes est encore taboue pour certains parents. C’est moins contraignant pour certaines femmes. Avec la pilule, il faut penser à prendre son cachet tous les jours, et un oubli est vite arrivé !

Le dispositif intra-utérin (DIU) ou stérilet est un contraceptif de longue durée et invisible car posée dans l'utérus
Le dispositif intra-utérin (DIU) ou stérilet est un contraceptif de longue durée et invisible car posée dans l’utérus

Y a-t-il une réticence du corps médical à la pose du stérilet?

Les médecins changent un peu d’attitude par rapport à cela et recommandent de poser des stérilets sur des femmes nullipares (qui n’ont jamais eu d’enfants). Avant, ils craignaient des risques d’infections, ce qui est faux.

Propos recueillis par Camille Bichler et Caroline Qevrain