⚡️🔴 Suspicion d’action violente en France : l’Ukraino-Russe arrêté présenté à un juge antiterroriste

L’homme ukraino-russe soupçonné d’avoir envisagé une « action violente » en France ces derniers jours, et retrouvé en possession d’explosifs dans sa chambre d’hôtel à Roissy le 5 juin dernier, est présenté à un juge antiterroriste ce vendredi 07 juin, selon une source proche du dossier.

Le parquet national antiterroriste avait ouvert une enquête à la suite de son interpellation.

Camille Dubuffet

« Aucun accord » signé avec la Corée du Nord, affirme le Kremlin

Le Kremlin a assuré ce vendredi qu' »aucun accord » n’avait été signé pendant la visite du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un en Russie. Les Occidentaux soupçonnent Moscou de vouloir acheter des armes à Pyongyang pour le conflit en Ukraine.

« Aucun accord n’a été signé et il n’était pas prévu d’en signer », a affirmé aux journalistes Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe. Il était interrogé sur la conclusion d’un contrat, qu’il soit militaire ou d’un autre type.

Au-delà des armements qu’elle pourrait potentiellement fournir à la Russie, la Corée du Nord est aussi suspectée de vouloir acquérir des technologies pour ses programmes nucléaires et de missiles. Au cours de leur rencontre mercredi dernier, le président russe Vladimir Poutine et Kim Jong Un s’étaient mutuellement offert un fusil, des présents vus comme symboliques étant donné les craintes occidentales.

Les deux hommes ont affiché leur proximité, Kim Jong Un assurant que le rapprochement avec Moscou était une « priorité absolue » de politique étrangère, tandis que M. Poutine vantait le « renforcement » de leur coopération. Le chef de l’Etat russe a notamment évoqué des « perspectives » de coopération militaire malgré les sanctions internationales visant Pyongyang à cause de ses programmes nucléaires et de mise au point de missiles.

Washington avait exprimé sa « préoccupation » quant au possible achat de munitions nord-coréennes, et Séoul avait mis « fermement en garde » contre toute transaction de ce type.

Coopération

Ce vendredi 15 septembre, Kim Jong Un s’est rendu dans des usines aéronautiques de l’Extrême-Orient russe. « Nous voyons le potentiel pour une coopération à la fois dans le domaine de la construction aéronautique et dans d’autres secteurs », a affirmé le ministre russe russe chargé de l’Industrie Denis Mantourov.

« Si la Corée du Nord parvenait à un quelconque accord concernant le commerce d’armes (…) avec la Russie », cela « menacerait sérieusement la paix et la sécurité dans la péninsule coréenne », a réagi vendredi le ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Park Jin, cité par l’agence de presse Yonhap.

Vladimir Poutine et Kim Jong Un devraient se revoir prochainement, le président russe ayant accepté « avec plaisir » l’invitation de son homologue à se rendre en Corée du Nord, selon Dmitri Peskov. Aucune date n’a cependant été communiquée.

 

Avec AFP

Poutine accepte l’invitation de Kim en Corée du Nord

Le président russe Vladimir Poutine a accepté de se rendre en Corée du Nord sur invitation de son dirigeant Kim Jong Un, qui effectue un voyage exceptionnel en Russie afin de renforcer les liens entre Moscou et Pyongyang, a indiqué l’agence de presse nord-coréenne jeudi.

A l’issue d’une rencontre mercredi, « Kim Jong Un a invité avec courtoisie Poutine à visiter la RPDC (République populaire démocratique de Corée, NDLR) quand cela lui conviendra », a rapporté jeudi l’agence de presse d’Etat nord-coréenne KCNA, utilisant le nom officiel de la Corée du Nord.

« Poutine a accepté avec plaisir l’invitation et réaffirmé son invariable volonté de continuer à faire avancer l’histoire et la tradition de l’amitié Russie-RPDC », a encore indiqué l’agence.

Renforcement des liens

Signe du renforcement de leurs liens, Moscou a proposé à Pyongyang d’envoyer un cosmonaute nord-coréen dans l’espace, selon les agences russes. Il s’agirait du premier Nord-Coréen à accéder à l’orbite terrestre, alors que le pays reclus cherche à développer ses programmes spatiaux.

Pour l’heure, rien n’a été communiqué officiellement concernant un éventuel accord de livraison de matériel militaire à la Russie afin de soutenir son offensive en Ukraine.

Avec AFP

Russie – Corée du Nord : Un accord gagnant-gagnant

Vladimir Poutine a reçu mercredi Kim Jong Un au cosmodrome de Vostotchny à l’Est de la Russie. Premier déplacement du dirigeant nord-coréen à l’étranger depuis le début de la pandémie, cette rencontre multidimensionelle inquiète bien Washington.

Poignée de mains, démonstration militaire, visite d’usines d’équipements et de hautes technologies, tout cela dans une atmosphère fraternelle. La Russie et la Corée du Nord trinquent littéralement au « renforcement de l’amitié et de la coopération » entre les deux pays.

Le président russe, Vladimir Poutine, a ainsi levé mercredi son verre en l’honneur de son invité le dirigeant nord-coréen, Kim Jong Un, en visite sur le cosmodrome de Vostotchny dans l’Extrême-Orient russe.

« Je suis très content de vous voir. Je vous remercie d’être venu en Russie », a déclaré M. Poutine précisant que les discussions porteront notamment sur la « situation dans la région », la « coopération économique » et « des questions humanitaires ».

Premier voyage à l’étranger de Kim Jong Un depuis le début de la pandémie de Covid-19, cette rencontre entre les deux dirigeants semble porter en elle multiples promesses.

Éventuel accord militaire

À la veille de ce sommet exceptionnel entre les deux dirigeants, Washington s’est inquiété que le rapprochement de ses deux ennemis ne consolide la possibilité que la Corée du Nord, elle-même sous sanctions, livre de l’armement à la Russie pour soutenir son invasion en Ukraine.

 Ainsi le gain majeur que pourrait récolter la Russie d’une telle rencontre serait avoir accès au stock d’obus d’artillerie de la Corée du Nord pour poursuivre son invasion de l’Ukraine.

« Concernant la possible visite du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un en Russie, les États-Unis suivront de très près les résultats de cette réunion et n’hésiteront pas à imposer de nouvelles sanctions« , avait déclaré Matthew Miller, le porte-parole du département d’État américain.

Rien à ce stade n’a toutefois été communiqué, ni de la part de Pyongyang ni de la part de Moscou, concernant un éventuel accord sur le sujet.  Pourtant, précédemment à la rencontre, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait souligné que les deux homologues parleraient de « sujets sensibles » sans prêter attention « aux mises en garde » américaines.

« Du côté russe, il y a un réel sentiment d’urgence. La Russie cherche à obtenir de la Corée du Nord des obus d’artillerie. Elle a utilisé une grande partie de ses stocks dans le conflit contre l’Ukraine et doit désormais les reconstituer », a confié à FranceInfo James D. J. Brown, professeur en sciences politiques, qui considère que la coopération militaire entre Pyongyang et Moscou est inéluctable.

À noter que Kim Jong Un a assuré à Vladimir Poutine que la Russie remporterait « une grande victoire » face à ses ennemis, principalement occidentaux, faisant l’éloge de l’armée russe « héroïque » dans la zone « de l’opération militaire spéciale » en Ukraine, selon les agences de presses russes TASS et Interfax.

Il a également affirmé son « soutien total et inconditionnel à toutes les mesures prises par le gouvernement russe » assurant que la Corée du Nord serait « toujours avec la Russie ».

Des technologies avancées pour Pyongyang

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a qualifié mercredi de « priorité absolue » le renforcement des liens entre Moscou et Pyongyang, soulignant « être parvenu » avec Vladimir Poutine « à un consensus satisfaisant”.

En effet, la Corée du Nord souhaiterait, pour sa part du gâteau, obtenir de la Russie des technologies avancées pour moderniser ses équipements datant de l’ère soviétique, en particulier son armée de l’air et sa marine.

Le choix du cosmodrome pour tenir cette réunion est ainsi en cela fort symbolique.

De ce fait, Vladimir Poutine a souligné la possibilité que la Russie aide la Corée du Nord à construire des satellites. Cela après que Pyongyang a récemment échoué à deux reprises à mettre en orbite un satellite militaire espion.

« C’est pourquoi nous sommes venus ici. Le dirigeant de la Corée du Nord montre un grand intérêt dans la technologie des fusées. Ils essaient de développer leur programme spatial », a dit M. Poutine selon des agences de presse russes.

Outre les technologies de pointe, « la Corée du Nord cherche surtout à recevoir de la Russie ce que cette dernière offre à Bashar al-Assad, autrement dit la reconnaissance internationale et la fin de son profond isolement », affirme Christian Taoutel, chef du Département d’Histoire et de Relations Internationales à l’Université Saint Joseph de Beyrouth.

Un accord économique 

Pour Carole Grimaud, experte de l’Observatoire Géostratégique de Genève et enseignante de la géopolitique de la Russie, la rencontre en question n’est pas totalement centrée sur le militaire. Elle porte également un fort aspect économique.

« La Russie qui, comme la Corée du Nord, croûle sous les sanctions, tente de les contourner en établissant des relations avec d’autres états qui pourraient pourvoir les manques profonds de l’économie russe », explique la chercheuse, faisant allusion au taux de chômage et à la pénurie de main d’œuvre, extrêmement graves en Russie.

« Quelques centaines de milliers de nord-coréens travaillent en Russie aujourd’hui », ajoute-elle.

L’accord pourrait, de plus, se baser sur des échanges commerciaux alimentaires, selon la chercheuse. « La Russie a, grâce à la Corée du Nord, entre autres, pu exporter sa production de blé malgré toutes les difficultés auxquelles elle fait face suite aux sanctions », détaille mme Grimaud.

En effet, selon la chercheuse, les échanges commerciaux entre la Russie et la Corée du Nord ont toujours été très faibles variant aux alentours de 2 à 3 %. « Cet accord économique pourrait augmenter ce taux de plus de 10 points », affirme la spécialiste.

« Un vieil ami vaut mieux que deux nouveaux »

Lors du déjeuner officiel réunissant les deux dirigeants, Vladimir Poutine a regardé droit dans les yeux son homologue nord-coréen lui assurant qu’« Un vieil ami vaut mieux que deux nouveaux ».

D’autant plus, le président russe n’a pas hésité à rappeler que les relations entre la Russie et la Corée du Nord « ont été établies lors de la lutte pour la liberté de la Corée en 1945, lorsque les soldats soviétiques et coréens ont écrasé côte-à-côte les militaires japonais ».

C’est cette vieille alliance entre les deux pays, que met en emphase Christian Taoutel.

« Cette rencontre est loin d’être étonnante », souligne-t-il. « Il ne faut pas oublier que l’URSS a longtemps été l’allié de la Corée du Nord dans sa guerre face à la Corée du sud qui a duré pratiquement un demi-siècle ».

Selon l’historien, « cette relation n’est pas nouvelle et devient de plus en plus étroite puisque les deux pays sont aujourd’hui ensemble sur le banc de la communauté internationale ».

Selon les deux experts interrogés, cette poignée de main entre Moscou et Pyongyang est avant tout un message menaçant à la communauté internationale.

« Les deux pestiférés du globe cherchent ainsi à faire comprendre qu’ils sont invincibles ensemble, ce qui explique le tir d’un missile balistique de la Corée du Nord vers la mer de l’Est dès l’arrivée de Kim Jong Un en Russie », détaille Christian Taoutel.

Yara EL GERMANY