À Nanterre et Suresnes, la lutte de la Nupes pour convaincre les électeurs

Lors des précédentes élections législatives en 2017, la gauche a perdu pour la première fois depuis 2002. Cette année, Sabrina Sebaihi, candidate de la Nupes, et ses équipes de campagne redoublent d’effort pour convaincre et refaire basculer Nanterre et Suresnes de leur côté.

À Suresnes ce mercredi 1er juin, quelques affiches de campagne sont déjà présentes sur les panneaux d’affichage électoraux près de la mairie. Celles de “la candidate d’Emmanuel Macron”, Isabelle Florennes, députée sortante ; de Florence Muller, candidate du parti Reconquête d’Éric Zemmour ; mais aussi de Sabrina Sebaihi, choisie pour représenter la Nupes (Nouvelle union populaire, écologique et sociale) aux élections législatives. Dans la ville voisine, Nanterre, la situation est bien différente. Les affiches de la candidate de la Nupes sont les plus nombreuses, et rares sont les autres candidats à apparaître sur les murs ou les panneaux d’affichage aux alentours du centre-ville.

Pendant quinze ans, la 4e circonscription a été un bastion de la gauche : jusqu’en 2017, c’est Jacqueline Fraysse, figure emblématique du Parti communiste français, qui représentait les villes de Nanterre et Suresnes à l’Assemblée nationale. Mais en 2017, c’est Isabelle Florennes, la candidate du MoDem soutenue par La République en Marche d’Emmanuel Macron, qui est élue députée. Un coup dur pour la gauche qui, pour ces nouvelles élections législatives, espère reprendre la circonscription en main. 

C’est dans cette optique que la candidate de la Nupes multiplie les actions. Porte-à-porte, distribution de tracts, réunions publiques : “On est mobilisé tous les jours, explique Béchir Saket, membre de la direction de campagne de Sabrina Sebaihi. D’habitude, ce rythme est atteint trois jours avant le premier tour.”

La Nupes rassemble les principaux partis à gauche de l’échiquier politique français, tels qu’Europe-Écologie-Les-Verts (EELV), la France insoumise ou le Parti socialiste. Pourtant, dans la 4e circonscription, sept candidatures étiquetées à gauche viennent s’ajouter à celle de Sabrina Sebaihi. “Ce sont des candidatures qui participent à la division de la gauche, regrette Béchir Saket. Ça nous inquiète, mais on accepte.” 

On espère qu’elles seront suffisantes pour faire valoir les idées de gauche mais pas assez pour diviser la gauche.” – Béchir Saket

Le matin du 31 mai, Marcel, retraité nanterrien, est venu faire son marché place du Maréchal Foch. Équipé d’un chapeau blanc et de sa canne, il se dirige vers les étalages de fruits et légumes, en plein soleil. Installé à Nanterre depuis les années 1970, il n’est pas étonné de voir autant de candidatures à gauche. “Nanterre est une ville de gauche, le maire a longtemps été communiste,” explique-t-il. Selon lui, la division risque de faire perdre la gauche aux législatives. C’est ce qu’espère d’ailleurs la députée sortante Isabelle Florennes. À la question “la division de la gauche peut-elle vous faire gagner ?”, la réponse est claire et assurée : “Oui. D’autant plus que j’ai la chance de réunir Les Républicains et Renaissance.”

Alexis Martin, directeur de campagne de Sabrina Sebaihi, est cependant plutôt confiant quant au passage de sa candidate au 2nd tour. Il voit en ces multiples candidatures “un réservoir de voix”. Valéry Barny, candidat du “parti underground” Citoyen Responsable, classé à gauche, rejette fermement cette idée : “Les gens ont la liberté de penser et d’agir. Je ne suis personne pour leur dire quoi faire.” Pour lui, pas question de soutenir la Nupes : “Ce n’est pas un bon message pour les Français, estime-t-il. On regroupe des personnes qui hier se sont affrontées !”

Faire baisser le taux d’abstention de Nanterre

Mais si la candidate de la Nupes et ses équipes ne s’inquiètent que peu de la concurrence à gauche, c’est parce que la véritable menace est l’abstention. “Nanterre a tendance à moins voter que Suresnes,” constate Alexis Martin. Il ajoute que ce sont surtout les habitants des quartiers populaires qui se déplacent le moins lors des élections législatives. Un vrai problème pour Sabrina Sebaihi car ce sont ces habitants qui, lors des grandes échéances telles que l’élection présidentielle, votent le plus à gauche. Face à une ville comme Suresnes, très ancrée à droite, les militants tentent de mobiliser les électeurs nanterriens. “Moins les gens voteront, plus ce seront les habitants de Suresnes qui donneront le la, explique Béchir Saket. Le jour des résultats, on saura si on a gagné ou non dès qu’on verra l’estimation du taux d’abstention.”

Pour tenter de pallier cette faible participation, la candidate de la Nupes mène “une campagne de proximité”. En fin de journée, le 31 mai, elle allait à la rencontre des habitants de Suresnes en faisant du porte-à-porte, pendant qu’une partie de son équipe faisait de même dans le quartier du Chemin de l’Île  à Nanterre. Le rendez-vous est fixé devant l’école Émile Zola. À peine arrivée, Christine, retraitée de 71 ans, commence à distribuer des tracts à quelques passants. Elle sera rejointe par Perrine, Alexis et Nicolas. Un groupe à l’image de la nouvelle coalition de gauche : Nicolas et Christine sont de l’Union populaire tandis que Christine et Alexis sont d’EELV. « Une cohabitation qui se passe à merveille », lâchent Nicolas et Perrine, en plaisantant. Cela fait près de quinze jours qu’ils arpentent les marchés, se postent devant les écoles et les gares de la circonscription pour faire connaître leur candidate, mais surtout convaincre les habitants d’aller voter, en particulier dans les quartiers populaires.

Le porte-à-porte est un moyen efficace, qui a fait ses preuves, notamment pendant l’élection présidentielle, s’accordent à dire le quatuor. Jean-Luc Mélenchon avait récolté 32,97% des voix. Durant 1 h 30, le groupe part à la rencontre des habitants des bâtiments Ouessant et Quiberon. Si certaines portes restent fermées, d’autres s’ouvrent et donnent lieu à des discussions encourageantes. À l’image de cet habitant qui a appris grâce au passage des militants qu’il y avait des élections les 12 et 19 juin, et qui compte aller voter. Une mini victoire pour les militants qui, au cours des porte–à-porte, essayent de convaincre les plus déçus de la politique et de faire de la pédagogie en rappelant sans cesse les dates des scrutins et l’importance des élections législatives. “Plus on aura de députés à gauche, plus on aura de chance de faire élire Jean-Luc Mélenchon Premier ministre”, explique Alexis aux habitants.

Convaincre les habitants des quartiers populaires, et en particulier les plus jeunes. À 18h30 ce mardi 31 mai, Kenzy Gauthiérot-Pancarte attend quatre personnes au quartier général de la campagne de Sabrina Sebaihi, pour la “réunion jeunes” qu’il a organisée. “La semaine dernière on était une dizaine, mais aujourd’hui les étudiants ont fini leurs partiels et sont partis en vacances”, regrette-t-il. Il a malgré tout prévu des jus de fruits, du café et quelques gâteaux pour accompagner les discussions. Dans le petit local, où quelques chaises côtoient une pile de prospectus de campagne, ils seront en effet quatre à venir. Malo, étudiant en deuxième année de licence de droit et militant d’EELV. Pierre, qui travaille depuis un an dans le domaine de l’intelligence artificielle et est venu à cette réunion par curiosité. Et enfin Loïc et Adrien, lycéens d’à peine 18 ans, venus après avoir rencontré Kenzy Gauthiérot-Pancarte quelques semaines plus tôt.

Eux n’y connaissent rien en politique : “ça ne me rapporte pas d’argent et on ne m’en a jamais parlé, donc je ne m’y suis jamais intéressé”, reconnaît Loïc. Pendant près d’une heure pourtant, il a tenté de comprendre ce qu’est la Nupes, mais aussi le fonctionnement général de la vie politique ou la différence entre chaque parti politique. À plusieurs reprises, Kenzy Gauthiérot-Pancarte a tenté de faire comprendre aux deux lycéens qu’eux aussi ont un rôle à jouer dans le monde politique. “On a besoin de vous, martèle-t-il. Ce ne sont pas les plus vieux qui doivent dicter les choses, vous êtes ceux qui subiront le plus les décisions politiques.

À 20h30, alors que le local s’assombrit au fur et à mesure que la nuit tombe, Adrien, bien moins bavard que son camarade, se libère : “C’est agréable de discuter avec vous, on se découvre nous-aussi.” Loïc et lui sont prêts à revenir la semaine suivante. Pour en apprendre plus sur la politique, mais surtout pour profiter des pizzas proposées par Kenzy Gauthiérot-Pancarte et en apprendre plus sur la marche à suivre pour devenir député et profiter du salaire assorti à la fonction. L’organisateur de la soirée est heureux de les avoir vu ce soir, et surtout de savoir qu’ils reviendront. “Même si ce n’est pas pour les bonnes raisons”, reconnaît-il.

Keisha Mougani et Laura Merceron

Mort d’Henri Weber : la gauche rend hommage à une « grande et belle » figure et à un ami

L’ancien sénateur socialiste de Seine-Maritime et député européen Henri Weber est mort du coronavirus à l’âge de 75 ans. Ce lundi 27 avril 2020, au lendemain de sa disparition, sa famille politique lui a rendu hommage. 

Henri Weber est mort du coronavirus à l’âge de 75 ans dimanche 26 avril 2020. Flickr

Figure de Mai 68 puis du trotskisme des années 1960 et 1970, Henri Weber a été membre de la direction du Parti socialiste pendant près de trente ans. Dimanche 26 avril avril 2020, il est mort « des suites du Covid-19, entouré de sa femme, la productrice de cinéma Fabienne Servan-Schreiber, et de leurs filles », a annoncé sa famille dans un communiqué.

De François Hollande à Raphaël Glucksmann en passant par Olivier Faure, Anne Hidalgo ou Martine Aubry, les hommages se sont succédé à gauche.

A l’image de François Hollande, qui a salué dans un communiqué : « Une belle figure de la gauche » qui « ajoutait à son érudition une clarté d’analyse, un goût de l’action et une fraîcheur militante avec un humour joyeux qui enchantait jusqu’à ses contradicteurs. »

Un Fabusien converti

« Henri a été pour moi un ami merveilleux, un compagnon joyeux, courageux et précieux. Attentif, profond, drôle, séduisant, ouvert, érudit, infatigable bretteur et militant, ce rebelle chaleureux et réfléchi aura fréquenté tous les honneurs sans être prisonnier d’aucun », s’est quant à lui ému Laurent Fabius.

Successivement membre du premier cercle de l’actuel président du Conseil constitutionnel lors de son passage à Matignon (1984-1986) puis conseiller technique à la présidence de l’Assemblée nationale lorsqu’il a occupé le perchoir (1988-1992), Henri Weber en était particulièrement proche. Après avoir intégré le PS, en 1986, l’ancien trotskiste a animé le courant fabusien aux côtés de personnalités telles que Claude Bartolone.

« Un métronome »

L’ancien candidat socialiste à l’élection présidentielle Benoît Hamon lui a aussi fait part de sa tristesse sur Twitter évoquant « un métronome ou une plume respectés. »

Un hommage personnel, à l’instar de celui que lui a rendu Manuel Valls sur le même réseau social :

« Quelle tristesse ce matin..Henri Weber le camarade, le militant, l’intellectuel est parti. Sa personnalité, ses écrits, sa voix unique, sa silhouette, sa gentillesse..vont terriblement nous manquer. Je me rappelle de son bonheur l’été en Provence. Adieu Henri. »

Fils de juifs polonais né en 1944 dans un camps de travail soviétique, Henri Weber était docteur et enseignant en philosophie politique. Il a cofondé les Jeunesses communistes révolutionnaires, en 1965, puis la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) en 1969.

 

Clémentine Piriou

 

 

Anti-PMA : un air de déjà-vu

Alors que la procréation médicalement assistée pour toutes avait été promis par le candidat Macron, le Comité d’éthique a rendu fin septembre un avis favorable à son extension. Ses opposants, issus de la Manif pour tous, semblent vouloir reprendre le combat là où ils l’avaient laissé en 2013, après l’adoption du mariage pour tous.

Des sympathisants de la Manif pour Tous se rassemblent contre l'ouverture de la PMA.
Des sympathisants de la Manif pour Tous se rassemblent contre l’ouverture de la PMA / wp-caption

Le 25 septembre dernier, la Manif pour tous avait donné rendez-vous à ses sympathisants devant le siège du Comité consultatif national d’éthique (CCNE). Le comité venait de rendre le 18 septembre un avis favorable à l’extension de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes, ainsi qu’aux femmes seules, et une centaine d’opposants comptaient bien faire entendre leurs voix. « Nous sommes de retour », avertissait alors une manifestante à nos confrères de Libération.

Mais que penser du retour en scène des sympathisants de la Manif pour tous, cinq ans après leur échec contre la loi Taubira ? Et si les opposants au mariage pour tous profitaient du climat actuel pour rejouer le match perdu de 2013 ?

Un engagement de campagne

« On demande simplement le consensus, c’est ce qu’avait promis Macron », soupire Héloïse Pamart, responsable presse de la Manif pour tous, faisant référence à la volonté du président d’instaurer un débat « apaisé » parmi les Français.es. Sans surprise, le discours diffère chez SOS Homophobie, où l’on martèle que l’ouverture de la PMA aux couples de femmes était « un engagement de la part du Président de la République et de tout le gouvernement. »

En effet, le candidat Macron s’était prononcé en ce sens. Sur son site de campagne, on pouvait lire la chose suivante : « Nous sommes favorables à l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) pour les femmes seules et les couples de femmes. Il n’y a pas de justification juridique pour que la PMA ne leur soit pas ouverte.  »

Mariage et PMA, même combat ?

Héloïse Pamart le répète à qui veut l’entendre, l’extension de la PMA était prévisible après la légalisation du mariage pour tous : « Depuis 2013, on dit que c’est la conséquence de la loi Taubira et que bientôt, il sera question de la GPA. » En revanche, il ne serait pas ici question de prendre leur revanche sur la bataille perdue de 2013, mais bien de « défendre l’intérêt supérieur de l’enfant ».

Cet intérêt de l’enfant, les sympathisants de la Manif pour tous l’opposent de façon régulière au « droit à l’enfant », brandi, lui, par les pro-PMA. Sur le site de la Manif pour tous, on peut d’ailleurs lire : « Le droit à l’enfant n’existe pas, ni pour les couples homme/femme, ni pour les couples composés de deux personnes de même sexe, ni pour les célibataires. Personne ne peut revendiquer le droit à avoir un enfant au prétexte qu’il désire avoir un enfant. » Car selon les adhérents de la Manif pour tous, l’enfant né de PMA  ne peut pas grandir heureux et épanoui en l’absence de figure paternelle. Ils avaient d’ailleurs lancé le hashtag #PMASanspère, en réponse au « PMA pour tou-te-s » des fervents défenseurs d’une évolution de la loi.

Un « enjeu d’égalité »

Selon SOS Homophobie, la lutte actuelle pour la PMA ne doit pas être associée en permanence à celle du mariage pour tous :  « C’est un vrai combat, aujourd’hui la PMA est réservée aux couples hétérosexuels et l’ouvrir aux couples de même sexe est un véritable enjeu d’égalité. » Et pour le porte-parole de l’association pro-PMA, pas question de se laisser intimider par Ludivine de La Rochère et sa Manif pour tous : « Ce qui compte, ce n’est pas les gens qui s’opposent et descendent dans la rue, ils en ont parfaitement le droit, mais de lutter contre les propos homophobes que certains d’entre eux adressent aux familles homo-parentales. »

Après l’avis favorable du CCNE, un projet de loi devrait être discuté au parlement début 2019.

Caroline Quevrain

Les chantiers de la justice en cinq grands axes

Lundi le Premier ministre, Edouard Philippe et la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, ont rencontré le personnel du palais de justice de Reims. Ils en ont profité pour dévoiler les grands axes de la réforme de la justice, cinq mois après son lancement. La loi de programmation devrait être présentée en conseil des ministres le 11 avril, selon lemonde.fr. Voici ce qu’il faut retenir.

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  • Simplification de la procédure pénale

Alourdie par des procédures parfois trop complexes, la procédure pénale, sera donc simplifiée pour faciliter l’accès à la justice. Dans un premier temps avec la mise en place d’un dossier numérique uniquepermettant le dépôt de plaintes en ligne, il sera ouvert à tous les acteurs (policiers, avocats, magistrats, justiciables), de la plainte jusqu’au jugement. La constitution de la partie civile sera également facilitée. Le but étant de supprimer les formalités inutiles et redondantes pour rendre les enquêtes plus efficaces et de « permettre une réponse pénale efficace et rapide tout en respectant les droits et garanties fondamentales », explique le ministère de la Justice.

  • Simplification de la procédure civile

Il s’agira avant tout de simplifier la saisie des juridictions, en mettant en place un acte unique, en lieu et place des cinq modes actuels. Le tout pour assurer une meilleure lisibilité de l’avancement des procédures, et améliorer les délais de traitement.

  • Transformation numérique

Ce plan de transformation numérique devra atteindre les trois objectifs. Qui sont, selon le ministère de la Justice : « L’adaptation et la mise à niveau du socle technique, le développement applicatif au service des métiers, le soutien aux utilisateurs et la conduite du changement. Pour y parvenir, des efforts importants ont été engagés : plus de 530 millions d’euros sur cinq ans. »

  • Efficacité des peines

Partant du constat de l’inefficacité du système d’exécution des peines, le ministère de la Justice entreprend de redonner du sens à la peine et de renforcer son efficacité, notamment en évitant les courtes peines ou en en développant les peines autonomes et alternatives. Cette nouvelle politique des peines coïncidera avec la mise en œuvre d’un programme pour lutter contre la surpopulation carcérale, qui peut atteindre les 140 % dans les maisons d’arrêt.

  • Adaptation de l’organisation judiciaire

Conséquence directe des autres chantiers, l’adaptation de l’organisation judiciaire est nécessaire. Du point de vue de la justice de première instance, les tribunaux de grande instance et les tribunaux d’instance seront fusionnés, afin d’améliorer la qualité et l’efficacité de la justice. En appel, aucune réorganisation territoriale n’est à noter.

« Cette réforme se veut extrêmement ambitieuse (tribunal criminel départemental,  parquet national anti-terrorisme, etc…) mais aussi pragmatique. Les propositions émanent directement des acteurs du terrain»,  souligne la garde des Sceaux, Nicole Belloubet.

 

Nina Gambin