God of War (PS4) : que nous réservent les nouvelles aventures de Kratos ?
À l’approche de sa sortie annoncée pour le 20 avril prochain, le nouvel opus de la franchise de Sony Santa Monica dévoile ses subtilités au compte-gouttes.
Le jeu dispose de nombreuses créatures issues de la mythologie nordique.
Amateurs de « beat-them-all » réjouissez-vous, le spartiate le plus sanguinaire de la Playstation revient fin avril pour une nouvelle aventure ! Bien plus profond que ses ancêtres en terme de scénario mais toujours aussi épique dans ses phases de combat, ce nouveau volet s’impose déjà comme un des jeux phares de ce début d’année. Désormais barbu, Kratos a troqué ses lames contre une hache imposante et évoluera dans un nouveau monde aux inspirations nordiques. Il sera également accompagné de son fils Atreus, une intelligence artificielle (IA), qu’il sera possible de faire évoluer tout au long de l’histoire.
Une suite de la saga accessible à tous
Changement de mythologie, évolution du gameplay, scénario plus construit et personnages mieux définis, tout portait à croire que God of War PS4 serait un reboot de la franchise. Pourtant, il n’en est rien. Le creative director Cary Barlog l’avoue lui même, il s’agit bien d’une suite directe. « Il existe un point d’ancrage fort avec les autres épisodes de la saga. » Il ne sera cependant pas nécessaire de connaître le passé de Kratos pour apprécier ce nouveau jeu. Lors d’un événement consacré au jeu par la branche Asie du Sud-Est de Sony Interactive, Aaron Kaufman du pôle communication de Sony Santa Monica parlait d’une « décision assumée » par l’ensemble de l’équipe de développement. « Il nous était très important de ne pas avoir à expliquer le passé de Kratos ou bien où il se trouvait depuis les événements grecs car nous voulons que les joueurs se concentrent dès le départ sur le voyage qui les attend. » expliquait-t-il. Les néophytes pourront donc eux aussi profiter de ce nouveau God of War au même niveau que les aficionados de la franchise. Le jeu est d’ailleurs disponible en précommande si vous aviez peur de passer à côté.
Nicolas Quenard
Apprendre à coder pour devenir un utilisateur averti du numérique (3/3)
La start-up Evolukid lancée en 2016, propose à des enfants d’apprendre à créer des programmes informatiques. Chaque mercredi après-midi, Rabah Attik accueille les jeunes développeurs dans le centre culturel de Courbevoie. L’objectif, ouvrir les enfants à une autre culture.
Il reste encore quelques minutes à Rabah Attik pour installer les ordinateurs portables et les brancher. Autour de 17 heures, les enfants débarquent dans la salle de classe enroulés dans les écharpes. Achille, dix ans révolus, ne prend même pas la peine d’enlever son manteau. Il a déjà ouvert son ordinateur, les yeux rivés sur l’écran, trépignant d’impatience. “Aujourd’hui, nous allons continuer ce que nous avons commencé la semaine dernière avec l’exercice de l’escargot”, lance le professeur. “C’est à vous de trouver l’énoncé !”
“Ma mère m’interdit d’avoir Facebook”
Ce cours pas comme les autres accueille chaque mercredi cinq élèves de CM2 et sixième. Arthur, Tom et Achille s’activent sur leur clavier. Pendant 1 h 30, ils vont suivre les consignes de Rabah et coder un programme sur leur ordinateur. Sur le logiciel « Scratch », les enfants doivent donner des instructions à une figure, un escargot, pour qu’elle se déplace sur l’écran.
Achille est en avance sur ses camarades. “J’aime coder pour créer des jeux, j’en ai déjà fait plusieurs chez-moi”, lance ce développeur en herbe. Achille est bien équipé : téléphone portable, ordinateur et tablette, sur laquelle il enchaîne les parties de “Clash Royal”. Question réseaux sociaux, il reste vigilant. “Ma mère m’interdit d’avoir Facebook. Et puis je risquerais de tomber sur des gens pas très gentils. J’ai tout de même une boîte mail”, affirme-t-il derrière ses lunettes aux épais bords noirs.
Culture numérique
“Un évènement, une orientation !”, répète Rabah inlassablement. “Arthur, on reste concentré…” Pour cet ingénieur devenu professeur de coding, découvrir les bases de l’algorithmique est parfaitement adapté aux enfants. “Le raisonnement est un dénominateur commun à l’adulte et à l’enfant. Avec un logiciel de programmation interactif, ils apprennent en s’amusant et communiquent beaucoup entre eux.” Ces compétences, Rabah les distingue de la pratique des outils numérique. “Bien sûr, l’idée est aussi de pouvoir faire migrer les enfants consommateurs vers l’aspect créateur. Avoir une culture numérique solide leur permet de comprendre leur manière de consommer.”
Rabah le sait, son activité est dans l’air du temps. L’enseignement du code s’est déjà trouvé une place dans les emploi du temps scolaires. Depuis 2016, des cours de code sont proposés dans certains collèges et lycées. Si la formation des professeurs à l’apprentissage du numérique est encore défaillant, ils sont toutefois grandement encouragés à transmettre aux enfants cette « pensée informatique ».
A l’approche de Noël, les jouets numériques auront une place de choix au pied du sapin. L’offre ne manque pas, des jeux en bois pour les plus petits aux robots équipés de capteurs pour les plus confirmés…
Léa Duperrin et Julien Percheron
Le numérique : portrait d’un usager moderne
Le 12 août 1981, le géant américain IBM lançait son premier ordinateur personnel. Dix ans plus tard, le premier site web était créé dans un laboratoire. Aujourd’hui, les trois quarts de la population française se connectent quotidiennement à Internet. Comment fonctionne l’internaute moderne ? Tour d’horizon.
Le numérique change nos modes de consommation, nos interactions avec les autres et peut même provoquer des addictions. 73% des Français sont équipés d’un Smartphone, 59% sont utilisateurs des réseaux sociaux. Les géants du web GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) pèsent aujourd’hui des milliards de dollars. La vie dans l’ère du numérique n’a rien à voir avec celle d’avant.
Source : CREDOC, Enquêtes sur les “Conditions de vie et les Aspirations”
Il participe à l’économie collaborative
L’avènement du numérique a permis, depuis quelques années, le développement d’un tout nouveau secteur de l’économie : l’économie collaborative. Il s’agit des plateformes d’échange de biens et de services entre particuliers. L’usager du numérique moderne peut aujourd’hui réserver un appartement pour ses vacances via une application, trouver un covoiturage sur un site web ou réaliser un projet grâce aux fonds récoltés sur les plateformes de financement participatif. L’application collaborative ayant connu le plus grand succès jusqu’ici : Airbnb. Fondée en 2008, elle met en relation les propriétaires de biens immobiliers et les particuliers pour des locations à court terme. Mais la belle idée de « séjourner chez l’habitant » a vite dégénéré. Dans la capitale française par exemple, nombreux propriétaires louent leurs appartements uniquement via la plateforme et, en quête de profits plus importants, refusent des contrats à long terme, contribuant à la hausse de prix de location des biens. La ville de Paris essaie de lutter contre ces pratiques. Lundi dernier, elle a mis en demeure cinq sites, dont Airbnb, proposant des locations de meublés touristiques. Ces plateformes sont obligées de retirer les annonces ne possédant pas de numéro d’enregistrement, désormais requis par la ville de Paris.
Il fait son shopping et ses démarches administratives chez soi
Le numérique a chamboulé nos modes de consommation. Le commerce en ligne permet aujourd’hui aux internautes de faire tous leurs achats à partir de chez eux. De la réservation des billets de train ou d’avion, en passant par l’achat des vêtements et en terminant par l’alimentation, tout peut s’acquérir en deux clics via les sites web spécialisés. La Fédération du e-commerce et de la vente à distance estime qu’en 2017, les Français auront dépensé 80 milliards d’euros pour leurs achats en ligne.
Source : CREDOC, Enquêtes sur les “Conditions de vie et les Aspirations”
En plus des courses, l’internaute moderne fait ses démarches administratives sur le web. Déclarer ses revenus, payer une amende, s’inscrire à l’université ou demander son acte de naissance… Les services en ligne permettent aujourd’hui de remplir toutes ces tâches administratives contraignantes sans sortir de chez soi et 67% des Français en ont déjà profité. Depuis le 6 novembre, les cartes grises, par exemple, ne s’obtiennent plus qu’en ligne. Mais ce glissement vers le numérique peut être pénalisant pour certains, notamment pour les seniors, peu à l’aise dans ces nouveaux modes de fonctionnement et ceux qui vivent en “zones blanches”: les endroits où Internet à haut débit ne passe pas.
Il est actif sur les réseaux sociaux…
Avec les réseaux sociaux les relations humaines évoluent. Aujourd’hui, rester en contact avec des personnes vivant à l’autre bout du monde est devenu une évidence. En juin dernier, l’un des grands GAFA, Facebook, a passé la barre des deux milliards d’utilisateurs actifs par mois. La plateforme est aujourd’hui un outil indispensable dans le quotidien de 33 millions de Français. Désormais, ils se tournent vers Facebook pour prendre des nouvelles de leurs proches, organiser des événements, exprimer leurs opinions politiques et même se signaler en sécurité lors des catastrophes naturelles ou des attentats.
Mais Facebook inquiète aussi. En encourageant la communication, le site web facilite également des nouvelles formes de violence: 40% des élèves français disent avoir déjà subi le cyber-harcèlement.
La plateforme est gratuite car elle produit chaque jour des données personnelles: les mentions “j’aime”, les photos… Elle les collecte et analyse afin de vendre de la publicité et se monétiser. Les réseaux sociaux sont aussi accusés de créer chez ses utilisateurs une dépendance. Les “likes” et les commentaires que reçoivent les internautes “créent des boucles fonctionnant sur la dopamine”, a constaté lors d’un débat à la Stanford Graduate School of Business Chamath Palihapitiya, ancien vice-président en charge de la croissance de l’audience de Facebook.
…et il profite d’un droit à l’oubli qui n’est pas encore clair.
Grâce à Google, il est possible de trouver toutes sortes d’informations, même celles qui pourraient être sensibles pour certains. Le droit à l’oubli, appelé autrement “déréférencement” (la suppression de certains résultats) se trouve actuellement au coeur des débats entre la Commission nationale de l’informatique et des libertés et Google. Aujourd’hui, dans l’Union Européenne, les internautes peuvent exiger la suppression des informations nominatives s’ils sont en mesure de démontrer qu’elle sont inadéquates, excessives ou inexactes. Mais le droit à l’oubli, tel qu’il existe aujourd’hui en France, pose un problème: comment appliquer le déréférencement sur Google au niveau mondial, alors qu’il s’agit d’une mesure européenne ? Aujourd’hui, si le moteur de recherche a été forcé par une décision de justice de supprimer des liens URL concernant une personne, c’est seulement sur l’extension française de Google.fr qu’ils ne sont plus trouvables. Sur Google.com ou sur d’autres extensions, le contenu sera toujours référencé.
L’usager moderne du numérique est hyper-connecté. C’est sur les réseaux sociaux qu’il échange avec ses proches, c’est par mail qu’il communique avec son travail, c’est en ligne qu’il fait son shopping. Le numérique, l’utilisateur moderne l’a adopté totalement, en oubliant parfois ses côtés obscurs.
Malgo Nieziolek
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