Animaux sauvages dans les cirques : manifestation de l’association Zoopolis pour interpeller le gouvernement

Ce lundi midi, l’association Paris Animaux Zoopolis protestait devant le ministère de la Transition écologique et solidaire contre l’utilisation d’animaux sauvages dans les cirques.

Cirque animaux

Pour protester contre l’inaction du gouvernement en matière de régulation de l’utilisation d’animaux sauvages dans les cirques, une douzaine de militants ont mis en scène lundi le dressage d’un éléphant et déployé des pancartes, sous les fenêtres de Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire.

« Nous demandons au gouvernement d’être courageux et ambitieux vis-à-vis de la condition animale et de résister face aux lobbies », a expliqué Amandine Sanvisens, coprésidente de l’association, à nos confrères du Parisien.

Le collectif souhaite un engagement ministériel fort visant la disparition de cette pratique à long terme, avec notamment des mesures transitionnelles comme l’interdiction de la reproduction de mammifères et l’acquisition de nouveaux animaux par les cirques.

Etape suivante pour ces militants : des rendez-vous pris aux ministères de la Transition écologique et de la Culture courant avril.

Guillemette de Préval

Hamon se joindra à la manifestation du 5 mai

Benoît Hamon a annoncé lundi qu’il serait présent à la manifestation du 5 mai contre les réformes gouvernementales. L’ancien socialiste a ainsi répondu à l’invitation lancée par François Ruffin (LFI) d’une manifestation commune « pour faire la fête à Macron« .

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Dans un entretien pour la revue Regards, Benoît Hamon a indiqué qu’il se joindra au grand rassemblement du 5 mai, en réaction à la politique du gouvernement. Le candidat socialiste malheureux à la présidentielle et fondateur du mouvement Générations a prévenu qu’un échec de ce rassemblement, qui ne devrait pas être organisé sous une étiquette politique, « accélérerait la fin de la mobilisation sociale » contre la réforme de la SNCF.

 

Benoît Hamon a ainsi répondu à l’invitation lancée par François Ruffin. Sur son compte Twitter, le député de La France Insoumise (LFI) a proposé  jeudi dernier une manifestation commune « pour faire la fête à Macron » le 5 mai, date du premier anniversaire de l’entrée du président à l’Elysée.

 

« On y sera » a répondu l’ancien socialiste , qui a appelé à une manifestation très large, brassant la gauche syndicale, associative, politique. Il a ajouté que tout mot d’ordre politique était à éviter : « il faut respecter les rythmes de la mobilisation syndicale« . Pour Benoît Hamon, le principal objectif de cette manifestation est faire reculer le gouvernement sur la réforme enclenchée de la SNCF. Et moins de fêter le premier anniversaire d’Emmanuel Macron à l’Elysée.

 

Caroline Quevrain avec AFP

 

« Chasse aux DRH » à Paris: 41 personnes interpellées

Environ 80 militants s’étaient donné rendez-vous en marge d’un congrès de directeurs des ressources humaines où était conviée la ministre du Travail. La manifestation a viré en affrontement avec les forces de l’ordre. 41 personnes ont été interpellées.

C’est un rassemblement qui a mal tourné. Plusieurs incidents ont émaillé la 34ème édition d’un Congrès des décideurs en ressources humaines qui se déroulait ce jeudi dans le Bois de Boulogne (Paris XVIe). 41 manifestants, présentés comme des membres de la « mouvance contestataire » par la police, ont été interpellés.

Environ 80 personnes se sont rassemblées peu avant 8 heures ce matin pour mener une « chasse aux DRH ». Ils visaient les directeurs des grandes entreprises du CAC40 présents (Bouygues, Carrefour, Société Générale, Renault…) mais surtout la ministre du Travail Muriel Pénicaud. Elle a finalement annulé sa venue pour un « problème d’agenda ». Sur le site chasseauxdrh.com, ils appelaient à être « nombreux au rendez-vous pour busquer, traquer, enfumer… » et pour « ne pas subir le futur qu’ils nous préparent ».

Sur place, sept voitures de stationnement ont été dégradées dont trois ont été incendiées. Les manifestants « ont tenté de s’introduire dans l’enceinte d’un domaine sportif ». Les pompiers sont intervenus après les débordements.

 

41 interpellations ont eu lieu pour « jets de projectiles sur agents de la force publique, port d’arme prohibé, et participation à un attroupement en étant porteur d’une arme », selon un communiqué de la préfecture de police. Le préfet de police Michel Delpuech a « fermement » condamné « ces agissements inadmissibles dont les auteurs devront répondre devant la justice ».

 

Chloé Tixier

Le McDonald’s des Champs Elysées en grève contre sa vente à un franchisé

Le fast food McDonald’s sur les Champs-Elysées était bloqué ce mercredi pendant la pause déjeuner par une vingtaine de manifestants. Le restaurant devrait être vendu d’ici quelques jours à un franchisé. Les salariés craignent une baisse des salaires et une dégradation des conditions de travail.

Une vingtaine de manifestants bloquent le MacDonald's des Champs Elysées pendant la pause déjeuner. Crédit : Alice Pattyn
Une vingtaine de manifestants bloquent le MacDonald’s des Champs Elysées pendant la pause déjeuner. Crédit : Alice Pattyn

Sur la plus belle avenue de Paris, le géant de la restauration rapide se pare de drapeaux, de banderoles et des slogans fusent. Des manifestants bloquent l’accès à ceux qui auraient aimés déjeuner chez McDonald’s ce midi. Le projet de vente du fast food à un franchisé inquiète les salariés. Les salariés craignent que leurs conditions de travail se dégradent et que les salaires baissent. « Mcdo, Parmentier, on n’est pas à vendre. Respecte tes client.e.s, respecte tes salariés.e.s » peut-on lire sur les banderoles. Ce franchisé s’appelle Michel Parmentier et possède déjà une vingtaine de fast-food dans la capitale.

Avant de sortir drapeaux, banderoles et slogans, les militants se font discrets devant le restaurant. Certains partent jouer au « faux client ». Le principe est simple : un militant fait des commandes sur les bornes, clique sur le paiement en caisse et ne va jamais récupérer sa commande. C’est un moyen pour « mettre le bazar ».

Il suffit d’une vingtaine de personnes pour paralyser le restaurant. Certains bloquent l’entrée avec des grandes banderoles et d’autres invitent les clients à quitter les lieux. Le début de la grève se passe de manière pacifique sans aucune altercation. Seulement quelques adolescents mécontents insultent les manifestants car ils ne peuvent pas satisfaire leur envie de junk food.

Seulement deux grévistes du fast food

Ce sont principalement des syndicats qui militent. Ces syndiqués ne travaillent pas dans ce fast food mais viennent prêter main forte. Certains sont employés dans d’autres McDonald’s en France. Très peu d’employés du fast food des Champs-Elysées sont grévistes. Seulement deux manifestent et ce sont ceux qui font partie des délégués du personnel et qui sont élus au comité d’entreprise. Massamba Dramé, délégué Sud Solidaires, s’époumone dans le mégaphone et essaye de convaincre ses collègues d’arrêter le travail. Mais aucun n’obtempère et les derniers clients qui ont pu rentrer sont servis. « Ils nous soutiennent par la pensée mais ils ne peuvent pas s’arrêter. Ils gagnent trop peu d’argent pour se permettre de perdre une ou deux heures de travail. Certains sont dans des situations financières délicates » explique Youssef, militant CGT. Mouhamadou est le second employé du fast food qui fait grève. Il est en colère contre la direction. « On a un double discours. La direction dit que c’est un projet top secret et ensuite les managers viennent voir un par un les employés pour leur expliquer que tout va bien se passer, pour les manipuler. On veut un dialogue, mais la direction refuse de discuter avec nous » dit-il, exaspéré.

Massamba Dramé, délégué du personnel, use de son mégaphone pour inciter ses collègues à le rejoindre dans la grève. Crédit : Alice Pattyn
Massamba Dramé, délégué du personnel, use de son mégaphone pour inciter ses collègues à le rejoindre dans la grève. Crédit : Alice Pattyn

La direction assure à ses employés qu’ils seront conservés lors de la vente et qu’aucune diminution de salaire ne sera effective. D’après les syndicats, des scénarios semblables ne se sont pas passés ainsi. « Cette situation s’est déjà appliquée à celui d’Opéra il y a trois ans. Les salaires ont baissé de 23% et désormais, ils ne sont plus que quatre. Mr Parmentier place ses équipes et vire ceux qui étaient sur place » nous indique Raphaël Millon, militant du syndicat Sud Solidaires.

Une employée qui n’a pas souhaité nous communiquer son identité indique qu’elle gagne 950 euros par mois pour 30 heures de travail par semaine. Si une baisse de 23% s’applique sur son salaire, elle ne gagnera plus que 731,50 euros. Un manque à gagner de plus de 200 euros.

Pas de dialogue entre salariés et direction

Après plus de deux heures de blocage, aucun dialogue n’est en cours entre les grévistes, les salariés et la direction. Un grand tableau de conférence est installé sur le trottoir devant le McDonald’s pour que les passants puissent signer une pétition. Des tracts en anglais, japonais, chinois, arabe et français sont distribués aux touristes interloqués. L’enseigne perd plusieurs milliers d’euros pendant cette manifestation qui se déroule durant la pause déjeuner du mercredi, un moment-clé de la semaine.

Des passants s'arrêtent pour signer la pétition et exprimer leur soutien. Crédit : Alice Pattyn
Des passants s’arrêtent pour signer la pétition et exprimer leur soutien. Crédit : Alice Pattyn

Les directeurs et managers sur place ne font aucun commentaire. Ils attendent que les militants partent. La compagnie ne communique pas sur cet événement. Impossible de connaître les réelles raisons de la vente du McDonald’s qui fait le plus gros chiffre d’affaires en Europe. Les syndicats émettent une hypothèse : depuis l’élection d’une nouvelle organisation syndicale en juin dernier, McDonald’s souhaiterait se débarrasser de ceux qui s’opposeraient à la direction. En vendant le restaurant à un franchisé, la compagnie ne gère plus la masse salariale et donc les syndicats.

Les grévistes souhaitent une chose : que le fast food ne soit pas franchisé. Mais sa vente devrait être actée le 19 octobre pour une reprise annoncée le 1er décembre, selon les syndicats.

Alice Pattyn