Ces sports insolites que l’on ne soupçonne pas

Football, danse, rugby, gymnastique, musculation…, vous avez fait le tour des sports traditionnels, des disciplines pour le moins improbables existent. Mixer certains sports, en réinventer d’autres… Les possibilités sont aussi nombreuses qu’étonnantes.

Le Bo-taoshi (« mise-à-bas du poteau » en français) est un sport d’origine japonaise. © Capture d’écran Youtube

Si faire du sport peut paraître décourageant, certains ont trouvé un moyen de rendre l’effort plus amusant. Nager dans la boue, jouer au hockey sous l’eau ou même lancer des troncs d’arbres. De véritables compétitions sont organisées un peu partout dans le monde, pour le plus grand plaisir des spectateurs.

Pour se faire les bras

En Bretagne, on ne lance pas des poids. Pour rester dans la tradition, on lance des menhirs. A Guerlesquin, dans le Finistère, une compétition internationale a lieu chaque année, lors de « la fête au village des irréductibles ». Tout est prévu pour que chacun y participe : les joueurs peuvent concourir dans des catégories différentes selon leur âge et leur poids, avec des menhirs plus ou moins lourds. De 10 kg pour les moins de 15 ans, jusqu’à 25 kg pour les adultes. En 2018, le record établi était de 7,05 mètres.

Toujours chez les Celtes, mais de l’autre côté de la Manche, le niveau est encore plus élevé. Les poids, encore plus lourds. Si on vous dit « caber », cela ne vous dira probablement rien. Pourtant, en Écosse, c’est un véritable sport national. Par « caber », entendez « lancer de tronc d’arbres ». Minimum quatre mètres de long, poids moyen : entre 35 et 60 kg. Cette fois, le but n’est pas de l’envoyer le plus loin possible. Il faut que la poutre fasse un demi-tour complet pour retomber verticalement au sol.

Petit masque à la boue

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? L’eau, c’est dépassé. La boue, ça a des avantages, pour le corps et pour les cheveux. Alors, au lieu de nager dans une piscine, certains plongent dans les marécages. Cela a même un nom, le « bog snorkelling », très populaire au Pays de Galle, mais aussi en Suède. Un championnat du monde existe depuis 1985 dans la petite ville de à Llanwrtyd Wells, en Grande-Bretagne. Les participants doivent traverser un fossé boueux d’une longueur de 55 mètres, aller-retour, le plus rapidement possible. Palmes et tubas sont autorisés, mais pas les techniques de nages classiques.

Les marais semblent être un terrain de jeu à la mode. Outre la natation, le football a aussi sa place dans la boue. Venu de Finlande, le « swamp » soccer ressemble à son homologue classique, avec quelques règles qui diffèrent. Les équipes sont composées de six joueurs au lieu de onze, et peuvent être mixtes. Les matchs durent 27 minutes et il n’y a pas de hors-jeu, par exemple. Une coupe du monde a lieu dans différents pays tous les ans.

 

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Comme des poissons dans l’eau

D’autres préfèrent tout de même l’eau. Mais trouvent la natation ou le water-polo trop classiques. Pour plus de créativité, certains ont eu l’idée de transposer un sport qui existe déjà, sous l’eau. C’est le cas du baby-foot subaquatique par exemple, né en Allemagne en 2008. Avec une balle en acier et équipés d’une combinaison, d’un masque et de bouteilles de plongées, quatre joueurs s’affrontent pendant une trentaine de minutes. Une compétition internationale, qui a eu lieu en 2013, a réuni plus de 130 joueurs, qui se sont relayés pendant plus de trente heures.

De plus, après le hockey sur gazon et le hockey sur glace, on trouve désormais du hockey sous-marin. Aussi appelé « octopush », le principe reste le même, faire rentrer le palet dans un but. Mais cette fois, il s’agit de rester en apnée, au fond d’une piscine. Pour les plus téméraires, une variante existe : le hockey sous glace. Dans un lac gelé, les joueurs évoluent sur le dos, le palet restant collé à la surface de la glace. Attention, ce sport reste très dangereux.

 

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Plusieurs sports en un

Pour les indécis, il y a des solutions. Pas envie de choisir entre le trampoline, la capoeira, le volleyball, le football et la gymnastique ? Le bossaball est idéal. Né en Belgique, ce sport compte désormais des clubs partout dans le monde. Sur une surface gonflable, avec trampoline intégré et séparée par un filet, les joueurs s’affrontent par équipe de quatre ou cinq.

Pour les plus intellectuels, le chess-boxing peut être plus approprié. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un mélange entre la boxe anglaise et les échecs. Un match se déroule en onze rounds, cinq de boxe et six d’échecs. La partie peut notamment se terminer sur un KO ou sur un échec et mat. Depuis sa création en 1992 par un Français, des championnats d’Europe et du monde sont organisés.

Des sports totalement innovants

Un sport existe même pour les plus gourmands. Courir après un fromage, c’est possible. Tout cela en dévalant une colline. Tous les ans, en Angleterre, a lieu la Cooper’s Hill Cheese-Rolling and Wake, une course de cheese rolling. Le premier participant à franchir la ligne d’arrivée, 100 mètres plus bas, remporte la fameuse meule.

Pour finir, un sport aussi collectif qu’improbable : le Bo-Taoshi (« mise-à-bas du poteau » en français). 300 joueurs sur le terrain, un poteau au milieu. Dans chaque équipe, 75 défenseurs, qui doivent protéger leur pole, et 75 attaquants, chargés de faire tomber celui de l’autre équipe. Pour cela, les joueurs se jettent les uns sur le autres, avec pour seules protections, des casques et des genouillères.

Inès Mangiardi

Les fléchettes, un véritable sport de compétition en Angleterre

Les plus grands champions de fléchettes continuent de s’affronter lors de la deuxième semaine du tournoi « Modus Darts Online Live League ». De lundi à vendredi, les joueurs tentent de se qualifier pour la finale hebdomadaire de samedi, à Southampton, en Angleterre.

Capture d’écran © Youtube Online Darts TV

Si les fléchettes évoquent souvent aux Français une partie entre amis dans un bar, les Anglais sont de vrais professionnels. La deuxième semaine du « Modus Darts Online live league » 2021 débute ce lundi 31 mai et confrontera les plus grands joueurs de fléchettes jusqu’à vendredi, à Southampton, en Angleterre. Les vainqueurs de cette session disputeront la finale hebdomadaire samedi, avant de pouvoir atteindre la « Semaine des champions » et gagner le titre ainsi que la somme de 10 000£ (environ 11 600€).

A la fin de cette première journée, Colin Osborne, Jarred Cole et Scott Baker sont en tête. L’ancien triple champion du monde Martin Adams a déjà assuré sa place pour cette fameuse grande finale, qui réunira les vainqueurs de chacune des quatre semaines de la compétition. La semaine dernière, il s’est notamment illustré en gagnant tous ses matches lors de la finale samedi 29 mai.

Des grands noms du milieu

D’autres grandes figures de ce sport font partie du tournoi, dont Andy Jenkins, ex-vice-champion du monde, ou Jared Cole, star montante des fléchettes qui s’affrontent cette semaine. Ils font partie du groupe A de cette session et se disputent la victoire avec quatre autres joueurs de lundi à mercredi.

En effet, chaque semaine, douze nouveaux joueurs entrent dans la compétition. Ils sont ensuite divisés en trois poules, les groupes A (composé de six joueurs), B et C (composés de trois joueurs). Le vainqueur du groupe A décroche directement sa place pour la finale du samedi, tandis que les 2e et 3e rejoignent le groupe B et les  4e, 5e et 6e, le groupe C. A la fin de la semaine, les trois premiers du groupe B et et les deux derniers du C sont qualifiés pour la finale hebdomadaire.

Une grande finale des champions

Six joueurs disputent donc la finale du samedi. Les trois premiers sont qualifiés pour la cinquième semaine, la « Semaine des champions ». Douze joueurs sont donc à nouveaux opposés pour cette finale, qui reprend les mêmes règles. Pour gagner, les joueurs doivent atteindre un score de 501 en sept manches.

Cette compétition est organisée pour la deuxième année compétitive, mais les conditions sont plus favorables cette année. En raison de la crise sanitaire liée au Covid-19, les matchs de 2020 étaient joués en ligne, via une connexion webcam. Ils ont cette fois lieu en présentiel, mais tout de même à huis clos pour respecter les règles sanitaires. Tous les matchs peuvent être visionnés sur la chaîne Youtube Online Darts TV.

Encore méconnu en France, ce sport est très populaire en Angleterre. Selon un article de Slate, « les fléchettes sont le sport d’intérieur le plus populaire d’Angleterre, avec des publics qui atteignent parfois les 10.000 personnes, et sont programmées plus de 700 heures par an à la télé. »

Inès Mangiardi

 

VIDEO – Expliquez-moi… le Béhourd, avec l’entraîneur de l’équipe Martel

Tout droit venue du Moyen-Age, cette discipline sportive est en plein essor en France. Rencontre avec Jérôme, l’entraîneur d’une des 21 équipes que composent la Fédération Française de Béhourd.

Le Béhourd était pratiqué au XIIIe siècle par les chevaliers hors temps de guerre. Cela leur permettait de continuer à pratiquer l’art du combat sans se blesser. Les règles sont simples : le Béhourd est un sport de combat full contact, c’est-à-dire que presque tous les coups sont permis. Évidemment, la discipline est extrêmement réglementée et encadrée par une fédération.

Sébastien Rouet

 

Cinq anecdotes insolites (ou presque) sur… Louise Attaque !

Après dix ans de silence, revoilà les mélodies entêtantes de Louise Attaque. Le groupe français sort ce jeudi un nouvel album intitulé “Anomalie”, le premier depuis le départ du batteur Alexandre Margraff. Un nouvel opus qui signe un retour en force d’un des groupes de rock français les plus connus. CelsaLab vous livre quelques-uns de ses secrets les mieux gardés. 

(From L) French musicians Arnaud Samuel, Gaetan Roussel and Robin Feix, of French rock group "Louise Attaque" pose on January 19, 2016 in Paris. / AFP / STEPHANE DE SAKUTIN
Arnaud Samuel, Gaetan Roussel et Robin Feix, aka Louise Attaque  AFP / STEPHANE DE SAKUTIN

Vous avez déjà chanté « Léa » à tue-tête pendant une soirée arrosée ? Vous avez déjà entendu parler de Louise Attaque ? Vous avez envie d’en connaître plus ? Genèse du groupe, reprises, chansons secrètes…. Retour sur les petits secrets d’un des groupes les plus populaires de France.

1. C’est qui « Louise » ?

Louise est-elle une conquête de Gaëtan Roussel, la grand-mère d’Arnaud Samuel ou la sœur jumelle de Robin Feix ? Vous hésitez entre deux réponses ? Ne perdez pas de temps, ces trois propositions sont fausses. Le prénom Louise est une référence à Louise Michel l’une des figures majeures de la Commune de Paris. Franc-maçonne aux idées féministes, elle fût la première à arborer le drapeau noir du mouvement libertaire. Le nom du groupe est donc un clin d’œil à cette figure historique. Quant à « Attaque », nous vous faisons grâce de l’explication, puisqu’il n’en existe pas.

 

2. Le premier album du groupe s’est vendu à 8 exemplaires

Avant de devenir le groupe aux trois millions d’album vendus, les membres de Louise Attaque ont connu les répétitions dans des garages, les concerts dans des bars PMU, mais surtout, l’anonymat. Les années 1990-1993 ont été des années de disette. Leur premier album, enregistré dans la cave d’Alexandre Margraff, s’est vendu à 8 exemplaires, dont 6 à la famille des trois membres fondateurs (Gaetan Roussel, Robin Feix, Alexandre Margraff). Enregistré sur une cassette, cet album ne restera pas dans les annales. Dommage.

 

3. Il existe un medley caché à la fin de « Nos sourires »

Dans leur album « À plus tard crocodile »figure un titre nommé « Nos sourires ». À la fin de ce morceau, à 2 min 44 très exactement , une oreille attentive pourra déceler quelques mots jetés à la volée. D’après les internautes, si on fait bien attention, on entend en fond… d’autres chansons de l’album. On reconnaît distinctement les morceaux « Sean Penn, Mitchum » et « Si c’était hier ». Référence à leurs premiers morceaux, faute d’inattention ou petit effet musical ? Le mystère reste complet.

4. Louise Attaque en hébreu

Vous connaissiez « Allez viens, j’t’emmène au vent », voici « מיכאל גריילסאמר – יאללה בואי« . Non, il ne s’agit pas d’une faute de frappe mais de la traduction en hébreu du titre le plus connu de Louise Attaque. Sur Youtube, il n’est pas difficile de trouver des vidéos d’adolescents chanter, une guitare à la main, le célèbre morceau des quatre Français. Mais les vidéos de « J’t’emmène au vent » chanté en hébreu par Michael Greilsammer, un artiste israélien assez connu, sont quant à elles beaucoup plus difficile à dénicher. Cadeau (on est comme ça au CelsaLab):

 

5. « Elle est pas terroriste, elle est pas antiterroriste… ». Certes, mais c’est qui cette Léa ?

Si l’on sait que Léa n’est pas « à droite » ni « maladroite », son identité, elle, reste un mystère. Aucune déclaration officielle n’a été faite à ce sujet par Gaëtan Roussel, même si plusieurs sources indiquent qu’il aurait donné une interview radio à ce propos. L’hypothèse la plus plausible est que Léa représenterait en fait le sexe du chanteur, celui-ci ayant choisi d’en parler de manière ambigüe afin de laisser planer le doute. Une autre hypothèse plus délicate fait quant à elle allusion aux initiales de Louise Attaque, soit L et A, qui formeraient le prénom Léa. On vous laisse choisir votre version préférée.

 

Nivin POTROS.