Un rapport de Greenpeace publié ce mardi 1er juin met en cause la surpêche en Afrique de l’Ouest à destination des industries européennes et asiatiques : l’exportation de farine et d’huile de poisson priverait les populations d’une part importante de leur alimentation.
500 000 tonnes de poissons, transformés en huile et farine pour l’exportation vers l’Europe et l’Asie, pourraient servir à nourrir 33 millions de personnes, dénonce un rapport de Greenpeace publié mardi. Les espèces principalement pêchées, la sardinelle et l’ethmalose (sardine des estuaires, ou bonga), sont « surexploitées ». Elles constituent également une source vitale de protéines animales pour les populations de la région côtière, mais également continentale.
Les farines et huiles exportées servent à l’aquaculture ou l’agriculture de l’Union européenne principalement : « En 2019, plus de 70% de l’huile de poisson produite en Mauritanie a été destinée à l’UE. » Cela fait plusieurs années que Greenpeace alerte sur la surpêche dans cette région.
Le rapport dénonce également l’augmentation de la production de farine et d’huile de poisson dans cette région, passée de 13 000 tonnes en 2010 à 170 000 tonnes en 2019.
Pour dénoncer l’inaction du gouvernement français face à la déforestation, une dizaine de militants de Greenpeace bloquent depuis 5 h 30 le port de Saint-Nazaire, premier port d’importation de soja en France, ce lundi 31 juin.
Enchaînés avec des antivols aux grilles d’accès de l’entrepôt de soja Sea Invest situé à Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique), les militants de Greenpeace empêchent tout accès aux poids-lourds ce lundi 31 juin. Les activistes ont aussi bloqué « un tapis roulant sur lequel sont acheminées les cargaisons », indique un communiqué de l’ONG.
Pour dénoncer « l’inaction climaticide de la France, qui importe chaque année dans ses ports trois millions de tonnes de soja destiné à nourrir nos animaux d’élevage, sans aucune garantie ou traçabilité suffisante », les militants ont accroché des banderoles aux slogans vindicatifs comme « Déforestation: soja hautement inflammable », ou encore « Entrepôts pleins de soja/Politique vide de sens ».
Action en cours pour dénoncer la #déforestation associée aux importations 🇫🇷 ! Nous bloquons un entrepôt stockant du soja importé dans le port de Saint-Nazaire. @EmmanuelMacron, @B_abba, assez des discours : place aux actes pour mettre un terme à la déforestation importée. pic.twitter.com/MtGsydXMHx
L’ONG rappelle que « la culture du soja est l’une des causes majeures de la déforestation et de la destruction d’écosystèmes précieux en Amérique latine ». Pour elle, « il faut de toute urgence que le gouvernement prenne des mesures contraignantes pour s’assurer que nos importations de soja ne contribuent plus à détruire des forêts à l’autre bout du monde ».
Selon Héloïse Pichon, chargée des relations avec la presse, les forces de l’ordre ont fait évacuer les lieux peu avant 15 h. L’opération s’est déroulée calmement. Les activistes espéraient une prise de parole ou des engagements de la part des responsables politiques pour mettre fin à ce blocage.
L’ONG Greenpeace a de nouveau fait parler d’elle ce jeudi matin en déclenchant un feu d’artifice sur la centrale nucléaire de Cattenom. L’objectif affiché relève de la mise en garde sur les dispositifs de sécurité. Mais certains dénoncent une entreprise de communication destinée avant tout à raviver les tensions au sujet du nucléaire.
Alors que la nuit est encore noire, c’est sous l’éclat de fusées multicolores que la centrale nucléaire de Cattenom, en Lorraine, s’est brusquement réveillée ce matin. Il s’agit d’une action coup de poing de l’ONG Greenpeace. Les militants annoncent vouloir alerter la population sur la vulnérabilité des centrales face aux risques d’attaques terroristes.
Oui, oui, vous avez bien vu! Nous avons allumé un feu d’artifice à l’intérieur de la centrale nucléaire de Cattenom. Inédit #RisqueNucleairehttps://t.co/ZY9ZF84nSB
L’action, impressionnante, a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, faisant resurgir les inquiétudes sur le danger que représentent les centrales nucléaires. Mais pour Boris Le Ngoc, de la Société française d’énergie nucléaire (SFEN), l’opération de Greenpeace n’est qu’un des classique coup de communication anti-nucléaire dont l’organisation a le secret. On voit bien qu’il y a plus une volonté de faire parler que d’alerter sur la question de la sûreté, on ne touche pas une installation nucléaire comme ça, assure-t-il à Celsalab, évoquant les multiples dispositifs de sécurité qui entourent les centrales. Car d’après lui, des individus cherchant réellement à nuire seraient neutralisés par les forces de l’ordre,bien avant d’avoir le temps d’agir. Chaque centrale est constamment sous la surveillance d’un peloton de gendarmeri et reste relié en permanence avec le ministère de la défense. « Il faut savoir qu’avant de mener des actions coups de poing, ils préviennent la préfecture pour ne pas se faire canarder, car les forces armées ont le droit de tirer au moindre risque », martèle-t-il.
EDF a immédiatement démenti une quelconque faille dans le système de sécurité, assurant que les huit militants infiltrés dans la centrale, rapidement interpellés par les forces de l’ordre, n’avaient pas pénétré dans la zone à risque.
Mais les vidéos postées par Greenpeace sèment le doute : les fusées semblent partir du pied de la piscine d’entreposage du combustible du nucléaire usé. Cet emplacement n’est pas dû au hasard, puisqu’il y a deux jours l’ONG avait publié un rapport alertant sur la fragilité des piscines de stockages. Ces piscines, dans lesquelles sont gardés les déchets radioactifs, seraient vulnérables en cas d’attentat. L’organisation pointe le fait qu’elles ne sont pas dotées, comme les réacteurs, d’enceintes de confinement renforcées. « EDF doit impérativement prendre en main ce problème de sécurité en effectuant les travaux nécessaires pour sécuriser les piscines d’entreposage de combustible usé« , appelle, dans un communiqué, Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire pour Greenpeace France. Il exhorte EDF, exploitant des centrales, à bunkeriser les 63 piscines présentes sur le territoire français.
Ces annonces ne sont pas considérées comme fiables pour Boris Le Ngoc. « Quand bien même vous feriez un feu d’artifice à proximité de l’installation, ça n’a aucun impact sur la sûreté. Il y a des mètres de béton qui protègent les installations. Quant à l’étude menée par Greenpeace, elle n’a pas du tout été menée par des experts du secteur de la sécurité et de la sûreté. » Il reproche a l’organisation de ne jamais consulter les organismes compétents, en premier lieu l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASL). « Si les piscines comportaient le moindre risque, l’ASL aurait tout de suite arrêté les installations, elle ne prendrait aucun risque » garantit-il.
Le nouveau coup d’éclat de Greenpeace est en tout cas loin d’être le premier. L’organisation, farouchement opposée au nucléaire, multiplie les actions coup de poing autour des centrales françaises.
Des militants de l’organisation écologiste se sont introduits, jeudi matin, sur le site d’une centrale en Moselle afin d’y lancer un feu d’artifice. L’opération visait à dénoncer la faible sécurité entourant les centrales nucléaires françaises.
Une quinzaine de militants de Greenpeace se sont introduits ce jeudi matin dans la centrale nucléaire de Cattenom en Moselle et y ont allumé un feu d’artifice à proximité des bâtiments. L’objectif revendiqué par l’organisation : «Dénoncer la fragilité et l’accessibilité de ces bâtiments pourtant chargés de radioactivité».
L’intrusion sur le site de Cattenom fait suite à la publication, mardi 10 octobre, d’un rapport alarmiste de Greenpeace sur la sécurité des centrales nucléaires françaises face aux actes de malveillance. Les résultats du rapport sont tellement alarmants que l’ONG a décidé de ne publier qu’une version allégée, pour ne pas donner de mauvaises idées à de potentiels terroristes.
Les auteurs du rapport se disent notamment inquiets concernant « les piscines d’entreposage des combustibles nucléaires usés. Alors qu’elles peuvent contenir le volume de matière radioactive le plus important au sein des centrales, ces piscines sont très mal protégées. » C’est donc la piscine de la centrale de Cattenom que les militants de Greenpeace ont choisis de cibler, pour alerter l’opinion publique quant à la faible protection dont elle dispose.
« Pas d’impact sur la sûreté des installations »
Deux heures après l’opération coup de poing, les militants ont été interpellés par les forces de police. Huit ont été arrêtés dans le calme. EDF, qui exploite la centrale, a réagi sur Twitter pour contredire Greenpeace, qui affirme avoir atteint la piscine de la centrale.
Militants Greenpeace sur site. Stoppés par les gendarmes.Pas d’accès à la zone nucléaire. Pas d’impact sur la sûreté des installations.
Georges Bos, directeur de cabinet du préfet de la Moselle, a confirmé la version d’EDF. Il a affirmé lors d’une interview avec Reuters que les militants de Greenpeace, placés en garde à vue, n‘avaient eu le temps de franchir qu‘une première enceinte et « n’ont approché aucune partie sensible du site ».
Jeudi matin, les employés de la centrale ne pouvaient pas entrer sur le site.