Euro Espoirs : les Bleuets déçoivent face aux Pays-Bas

L’équipe de France Espoirs de Sylvain Ripoll s’est inclinée lundi 31 mai, lors du quart de finale de l’Euro, à la dernière minute face aux Pays-Bas (2-1), après un match qu’ils ont largement dominé.

Ouverture du score par Uopamecano à la 23e minute lors des quarts de finale de l’Euro-Espoirs, entre la France et les Pays-Bas, lundi 31 mai 2021. © France TV Sports

Les Bleuets de Sylvain Ripoll n’ont pas passé les quarts de finale de l’Euro-Espoirs, battus 2-1 par les Pays-Bas, à Budapest (Bozsik Aréna, Hongrie), lundi 31 mai. Cette compétition ne réussit décidément pas aux Français : leur seul titre remonte à 1988 et la dernière finale à 2002.

Les Néerlandais ont marqué le dernier but dans le temps additionnel, celui de leur victoire, avec un contre à la 93e minute, alors que le match avait été largement dominé par les Français.

Cette équipe des Bleuets est considérée comme l’une des meilleures, Sylvain Ripoll et tous les supporters avaient l’espoir d’une victoire cette année. Les qualifications pour les phases finales le montraient aisément, malgré le match contre les Danois le 25 mars 2021, qui leur était resté en travers de la gorge.

Une déception pour les supporters

Devant plusieurs centaines de spectateurs à Budapest, Bleuets et Oranje ont d’abord offert un match équilibré. La balance a penché pour la France à la 23e minute avec le but de Dayot Upamecano, leur permettant de mieux contrôler la fin de cette première mi-temps.

Des Bleuets qui ont manqué de nombreuses occasions. Edouard a été introuvable. Et Ikoné n’a pas brillé : Bijlow, le gardien néerlandais, a claqué son tir de loin (23e), puis Schuurs et le poteau l’ont empêché de marquer le but du 2-1 (66e). À la 90e minute, Aouar a manqué le cadre de la tête. Comme un symbole de son absence dans le match.

C’est sur Twitter que se sont exprimées les désillusions des supporters des Bleuets. Des critiques principalement à l’encontre de l’entraîneur, Sylvain Ripoll, qui fait perdre cette jeunesse dorée du football français. Et centrées sur le grand absent de ce match Boubacar Kamara, qui n’avait pas été retenu dans les 23.

Les reproches ne sont pourtant pas dirigés que contre l’entraîneur actuel, tous semblent avoir leur part à jouer dans le chemin de croix perpétuel des Français dans cette compétition.

« On n’a probablement pas fait ce qu’il fallait pour aller plus loin. »

Des joueurs pas au niveau de cette Coupe d’Europe, dans un scénario cruel qui a puni les Bleuets. Les joueurs étaient peut-être trop sûrs de leurs forces dans les phases de qualification. Sylvain Ripoll l’a dit lui-même, lors de la conférence de presse après le match : « On n’a probablement pas fait ce qu’il fallait pour aller plus loin. »

« C’est forcément une énorme déception. Le football est parfois paradoxal. Nous n’avons pas réalisé une bonne première période, où on a manqué de maîtrise, et nous étions malgré tout devant au score. Au contraire, je trouve que notre deuxième période a été très consistante, a-t-il expliqué. On a corrigé les choses, on a fait reculer cette équipe des Pays-Bas, on s’est créé trois, quatre énormes occasions de but, et paradoxalement, on prend deux buts sur cette période alors que le rapport de force était clairement en notre faveur. »

Clemence Diligent

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Ce que l’Europe change dans notre vie quotidienne

Manque de clarté, technocratiques, déconnectées des réalités, les décisions de l’Union européenne apparaissent souvent abstraites pour les citoyens. Pourtant de nombreuses mesures régissent notre quotidien. Petit tour d’horizon à six jours du scrutin européen.
Monnaie unique, Erasmus, traçabilité des aliments, l’Europe intervient dans de nombreux pans de notre quotidien. / Crédits: Pixabay
  • Économie

C’est le symbole le plus fort de l’intégration européenne dans la vie quotidienne. L’euro, monnaie unique, est mise en service le 31 janvier 2001. Si tous les pays membres de l’Union européenne ne l’ont pas adopté, plus de la moitié des pays de l’Union – 19 au total – font partie de la zone euro. Cette monnaie est un vrai atout lors des voyages. Passer quelques jours en Angleterre revient souvent à plus cher que dans un pays de la zone euro. Nécessité de convertir le prix des produits de la livre sterling à l’euro, taxes au moment des paiements en cartes bleues, ces dépenses se font vite sentir.

  • Mobilité

Passer de la Belgique à la France en un pas est le quotidien de bon nombre de Français aujourd’hui. Mais sans l’Union européenne ces allers-retours ne seraient pas possible. L’espace Schengen, dont nous fêterons les 20 ans en 2020, permet une libre-circulation au sein des 26 pays de l’Union européenne et quatre Etats associés: la Suisse, la Norvège, l’Islande et le  Liechtenstein. Grâce à cet accord, tout citoyen de ces pays peut passer librement d’un pays à l’autre sans contrôle. Pas besoin de passeport donc pour passer de l’Allemagne à la France. Pas besoin de visa non plus pour les travailleurs ou les étudiants.

Erasmus justement. Depuis son lancement en 1987, neuf millions d’étudiants, de 13 à 30 ans, ont pu partir étudier dans une université ou école d’un pays de l’Union européenne. Apprendre une langue étrangère ou partir découvrir une nouvelle culture, les motivations sont nombreuses mais les moyens financiers ne suivent pas toujours. Grâce au renforcement du programme en 2013 avec Eramus +, et quinze milliards d’euros de budget alloués jusqu’à 2020, les étudiants bénéficient de prêts, à des conditions favorables, allant de 12 000 euros pour un semestre à 18 000 pour deux.

Toujours pour faciliter la mobilité des citoyens européens, en bannissant les restrictions tarifaires l’Europe a permis de voir émerger des compagnies lowcost permettant de voyager à bas coût. Et en cas de surréservation, ces compagnies, petites comme grosses, sont engagées au niveau européen à verser des compensations financières de 250 à 600 euros au voyageurs mécontents.

 

  • Consommation

Mais pas besoin d’aller bien loin pour se rendre compte de l’impact de l’Europe dans notre quotidien. Direction le marché ou le rayon fruits et légumes du supermarché. Les ardoises qui nous indiquent le prix des aliments et sont aussi là pour nous informer sur l’origine du produit. Fruits, légumes mais aussi poissons et viandes, l’Union européenne impose la traçabilité de ce que nous mangeons. Les industriels ne sont pas  laissés de côté. Des normes strictes encadrent les colorants, conservateurs et antixyodants tandis que les additifs sont soumis à une réglementation de l’Autorité européenne de sécurité des aliments.

 

A l’heure du numérique, des mesures sont également prises pour garantir les droits des internautes. L’Union européenne permet de commander des produits sans droits de douane ni taxes supplémentaires. Elle protège également les consommateurs en leur permettant de renvoyer un produit acheté, sans justification, dans un délai de 14 jours. Et pour les appareils électriques, c’est bien deux ans de garantie mais seulement en cas de défaut de conformité.

 

  • Numérique et téléphonie

C’est l’un des plus grand chantier numérique de l’Europe. Entré en vigueur le 25 mai 2018, le RGPD ( Règlement général pour la protection des données) encadre la récolte, l’exploitation et la protection des données des internautes, avec en particulier une obligation de « consentement éclairé » pour le recueil des données. Les amendes peuvent s’élever jusqu’à 20 millions d’euros ou 4% du chiffre d’affaires annuel mondial des entreprises. Concrètement comment cela s’exprime ?  Pour nous, européens, contrairement aux Etats-Unis, il est interdit aux sites de récupérer nos données personnelles à des fins commerciales.

Grande nouveauté aussi depuis deux ans, des dispositions légales ont été prises à échelle européenne pour ne pas avoir à payer de frais supplémentaires, les fameux « frais d’itinérance » ou « roaming » lorsque l’on voyage d’un pays européen à l’autre.

  • Justice

La Cour européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a pour mission est d’assurer le respect des engagements souscrits par les États signataires de la Convention européenne des droits de l’homme. La compétence de la Cour s’étend donc à toutes les questions concernant l’interprétation et l’application de la Convention et de ses protocoles additionnels . La Cour peut être saisie d’une requête par un État ou « par toute personne physique, toute organisation non gouvernementale ou tout groupe de particuliers qui s’estime victime d’une violation » de ses droits ou libertés, garantis par la Convention. Elle a par exemple été saisie récemment par les parents de Vincent Lambert qui s’opposaient à un arrêt des soins. En rejetant leur demande, le lundi 20 mai, elle a enterré tout autre possibilité de rappel.

 

  • Environnement

Près de 26 millions de tonnes de déchets plastiques sont générées chaque année à travers l’Union européenne. La Commission a adopté une loi afin de lutter contre la pollution plastique. Cette stratégie vise à assurer que chaque emballage plastique puisse être réutilisé ou recyclé d’ici 2030 et à réduire la consommation de produits plastiques à usage unique à partir de 2020. En attendant, l’Union européenne a déjà interdit depuis 2016 les sacs plastiques à usage unique dans les supermarchés.

 

 

 

Clara Gilles et Anne-Cécile Kirry