Le premier crime contre l’humanité retenu par la justice suisse

C’est historique. Une cour d’appel suisse a confirmé ce jeudi la condamnation à 20 ans de prison d’Alieu Kosiah, ancien chef de guerre libérien. Elle retient pour la première fois l’accusation de crimes contre l’humanité.

La défense, qui conteste tous les griefs, demandait l’acquittement. Alieu Kosiah avait été jugé coupable en juin 2021, par le Tribunal pénal fédéral, de multiples atrocités commises durant la première des deux guerres civiles successives du Liberia. Entre autres, meurtres, viol, exploitation d’enfants, pillages et traitements cruels.

L’homme de 48 ans s’était installé en Suisse en 1998 et y avait été arrêté en 2014. C’est la première fois que des crimes contre l’humanité sont jugés dans ce pays, où l’inculpation de ce chef d’accusation n’a été rendue possible que par un changement de loi en 2011. Au Libéria, seule une poignée de personnes ont été condamnées jusqu’à présent pour leur participation à la guerre civile.

Léo Guérin

Crimes de guerre : le soldat le plus décoré d’Australie perd son procès en diffamation

Ben Roberts-Smith, ancien membre du corps d’élite Spécial Air Service (SAS), a perdu ce jeudi son procès en diffamation à l’encontre de trois journaux. En 2018, des articles l’accusaient d’avoir pris part au meurtre de six prisonniers désarmés en Afghanistan. Le soldat, qui a reçu le plus de distinctions militaires d’Australie, a toujours rejeté ces allégations. Il demandait plusieurs millions de dollars de dommages et intérêts. 

Selon ces journaux, Ben Roberts-Smith aurait poussé un premier Afghan d’une falaise avant d’ordonner de l’abattre. Il était aussi accusé d’avoir pris part au mitraillage d’un homme portant une prothèse à la jambe avant de l’exhiber lors de son retour en Australie. Tout au long du procès, les journaux ont maintenu leurs affirmations. Le jugement a été salué comme une victoire pour la liberté de la presse en Australie.

Julie Zulian/AFP