Un nouveau plan en faveur des métiers de l’artisanat en France a été annoncé mardi dernier par la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, en collaboration avec Olivia Grégoire, ministre du Commerce et de l’Artisanat. Étalé sur trois ans, le plan vient en aide à un secteur qui a particulièrement souffert de la crise sanitaire et de l’inflation.
Les métiers d’art incluent la maîtrise de techniques pour travailler la matière avec un apport artistique. Photo de rocknwool sur Unsplash
Mardi 30 mai, la ministre de la Culture a annoncé la mise en place d’un plan sur trois ans, à hauteur de 340 millions d’euros, en faveur des métiers de l’artisanat. Les métiers d’art ont notamment été fragilisés par le Covid-19 et souffrent d’un défaut de moyens lié à un manque de reconnaissance. Rima Abdul-Malak défend ce projet depuis son arrivée en 2022.
Couturiers, céramistes, charpentiers… ces métiers incarnent le génie de l’esprit et la virtuosité de la main. Avec @oliviagregoire nous avons lancé aujourd’hui une stratégie nationale ambitieuse en faveur des métiers d’art, pour soutenir leur transmission et leur développement. pic.twitter.com/hYBpQJkkvU
Pour la ministre, ce plan consiste à conclure un “contrat stratégique de filière” entre les entreprises et les pouvoirs publics. Il vise à augmenter la visibilité de ces métiers afin d’assurer la pérennisation de la tradition artisanale française.
Le secteur des métiers d’art représentait 19 milliards d’euros en 2019. 281 métiers sont concernés, ce qui représente environ 60 000 entreprises dont 85% d’entreprises unipersonnelles, constituées d’un seul associé. Avec ce plan, le gouvernement détermine cinq objectifs principaux.
SENSIBILISER PLUS TÔT
Pour mieux sensibiliser, le gouvernement veut ouvrir un millier de nouvelles places dans les métiers d’art pour les stagiaires de 3e. Le Pass Culture proposera également 700 nouvelles activités pour initier à l’artisanat.
PROPOSER PLUS DE FORMATIONS DANS LE PUBLIC
Pour augmenter le nombre de formations, le budget annuel du programme national « Maîtres d’art-elèves » est doublé. Ce programme permet la formation aux métiers dits rares, comme armurier ou encore taxidermiste. Le nombre d’heures de stages dans les lycées professionnels sera aussi augmenté.
RASSEMBLER LES ARTISANS
Le gouvernement veut rassembler les artisans, mais aussi lutter contre l’isolement des auto entrepreneurs dans les métiers d’art avec la mise en place à partir de 2024 d’ateliers partagés. Ces espaces de mises en commun permettront la création de pôles territoriaux qui réuniront lycées professionnels, ateliers, et industries culturelles et artistiques
TRAVAILLER EN COMMUN AVEC LES POUVOIRS PUBLICS
L’objectif est de favoriser les commandes de la part des administrations territoriales pour booster l’artisanat local, voire ultra-local.
S’EXPORTER À L’INTERNATIONAL
Pour ce faire, le gouvernement veut s’appuyer sur le programme européen “ICC Immersion” en faveur de l’ouverture internationale pour les industries culturelles et créatives. Un pavillon français sera également présent en 2025 à l’Exposition universelle d’Osaka au Japon.
Le gouvernement a donc pour objectif de rassembler, unifier et promouvoir les métiers d’art à travers la France et le monde. À partir du 7 juin prochain, les Ateliers d’Art de France, le syndicat professionnel qui représente les 281 métiers d’art français, organisent, au Grand Palais Ephémère, la 6e édition du salon “Révélations”, le rendez-vous économique majeur du secteur.
Par un dernier vote unanime au Sénat, le Parlement a adopté ce jeudi une proposition de loi transpartisane pour mieux encadrer le secteur des influenceurs. Le texte des députés Arthur Delaporte (PS) et Stéphane Vojetta (apparenté Renaissance) interdit aux influenceurs la promotion de certains produits ou pratiques dangereuses et comprend des mesures pour réguler ce marché en plein essor. Il a été adopté à l’unanimité des 342 sénateurs votants, après un dernier vote mercredi 31 mai à l’Assemblée nationale, là encore à l’unanimité.
Une nouvelle loi régulant le marché de l’influence a été adoptée par le Parlement. Crédit : Pixabay.
Ce texte de loi intervient dans un contexte tendu : les promotions de produits par les influenceurs sont sous le feu des critiques ces derniers mois, notamment pour les abus commis par certains d’entre eux. C’est notamment le cas de la candidate de télé-réalité Maëva Ghennam, qui faisait la promotion de produits vendus sur un site sans conditions générales de vente.
Le travail d’intérêt général (TIG) doit devenir « une peine de référence », a déclaré le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti à l’occasion du 40e anniversaire de l’entrée dans le droit français de cette mesure alternative à la prison.
Ouverture du 40e anniversaire de la loi ayant créé le travail d’intérêt général (TIG) par le Ministre de la Justice, @E_DupondM, avec le témoignage exceptionnel de son père en France, Robert Badinter.
Avec @vpecresse la région @iledefrance prend toute sa part à son développement. pic.twitter.com/LcK3ozeKi2
Saluant le « caractère réparateur » du TIG, le garde des Sceaux a affirmé vouloir « lutter efficacement contre la récidive ». Le recours au TIG est l’un des points prioritaires de son projet de loi d’orientation et de programmation de la justice. Le texte prévoit de généraliser la possibilité de faire appel aux entreprises de l’économie sociale et solidaire pour y effectuer des TIG ou encore de simplifier le recours au TIG comme obligation d’un sursis probatoire. Il prévoit aussi de fixer une peine de prison en cas de non-respect des obligations du TIG.
Les TIG sont deux fois plus fréquents aujourd’hui qu’en 2019. Ils restent cependant peu proposés par les tribunaux qui préfèrent souvent la détention à domicile sous surveillance électronique comme alternative à l’incarcération.
Un homme placé en garde à vue pour recel de vol est mort dans la nuit de mercredi à jeudi après avoir eu un malaise dans une cellule du commissariat du XXème arrondissement de Paris, rapporte Le Parisien. Une enquête pour déterminer la cause du décès a été ouverte et confiée au commissariat du XVème arrondissement. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a quant à elle été «avisée en observatrice».
Le fonctionnaire responsable des garde à vue se serait rendu compte à 23h45 que le détenu était inconscient dans sa cellule. Il aurait alors appelé les secours et demandé de l’aide à ses collègues présents au poste. Les policiers ont tenté des massages cardiaques jusqu’à l’arrivée des pompiers et du Smur. Malgré les soins, le décès a été déclaré à 00h40. D’après une source proche de l’enquête, la victime, âgée de 64 ans, serait un toxicomane. «Son curateur était avisé de la mesure, et il avait exercé ses droits à voir un avocat et un médecin», a précisé jeudi matin le parquet de Paris.