Fusillade dans l’Ain : l’auteur présumé de la fusillade interpellé

L’auteur présumé de la fusillade survenue dans l’Ain, ce jeudi 1er juin a été interpellé dans l’après-midi. Selon une source proche de l’enquête, l’homme qui avait pris la fuite a été appréhendé «sur la voie publique, sans incident». Il est soupçonné d’avoir tiré «à une ou plusieurs reprises avec une arme à feu blessant mortellement une personne à l’abdomen». Deux autres blessés sont répertoriés, dont une victime d’un malaise cardiaque.

Selon les premiers éléments, il s’agirait d’un différend entre des membres de la communauté turque. Une seconde source proche de l’enquête précise que la personne décédée, âgée de 19 ans, «était inconnue de la police et de la justice». Suite aux coups de feu, un important dispositif de sécurité impliquant une cinquantaine de gendarmes et un hélicoptère de la gendarmerie a été déployé dans la ville de Nantua, située au nord-est de Lyon, où les faits ont eu lieu.

Elisabeth Crépin-Leblond/ AFP

Métiers d’art : ce que veut changer le plan à 340 millions d’euros du gouvernement

Un nouveau plan en faveur des métiers de l’artisanat en France a été annoncé mardi dernier par la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, en collaboration avec Olivia Grégoire, ministre du Commerce et de l’Artisanat. Étalé sur trois ans, le plan vient en aide à un secteur qui a particulièrement souffert de la crise sanitaire et de l’inflation. 

Mardi 30 mai, la ministre de la Culture a annoncé la mise en place d’un plan sur trois ans, à hauteur de 340 millions d’euros, en faveur des métiers de l’artisanat. Les métiers d’art ont notamment été fragilisés par le Covid-19 et souffrent d’un défaut de moyens lié à un manque de reconnaissance. Rima Abdul-Malak défend ce projet depuis son arrivée en 2022.

 

Pour la ministre, ce plan consiste à conclure un “contrat stratégique de filière” entre les entreprises et les pouvoirs publics. Il vise à augmenter la visibilité de ces métiers afin d’assurer la pérennisation de la tradition artisanale française.

Le secteur des métiers d’art représentait 19 milliards d’euros en 2019. 281 métiers sont concernés, ce qui représente environ 60 000 entreprises dont 85% d’entreprises unipersonnelles, constituées d’un seul associé. Avec ce plan, le gouvernement détermine cinq objectifs principaux.

  • SENSIBILISER PLUS TÔT

Pour mieux sensibiliser, le gouvernement veut ouvrir un millier de nouvelles places dans les métiers d’art pour les stagiaires de 3e. Le Pass Culture proposera également 700 nouvelles activités pour initier à l’artisanat.

  • PROPOSER PLUS DE FORMATIONS DANS LE PUBLIC

Pour augmenter le nombre de formations, le budget annuel du programme national « Maîtres d’art-elèves » est doublé. Ce programme permet la formation aux métiers dits rares, comme armurier ou encore taxidermiste. Le nombre d’heures de stages dans les lycées professionnels sera aussi augmenté.

  • RASSEMBLER LES ARTISANS

Le gouvernement veut rassembler les artisans, mais aussi lutter contre l’isolement des auto entrepreneurs dans les métiers d’art avec la mise en place à partir de 2024 d’ateliers partagés. Ces espaces de mises en commun permettront la création de pôles territoriaux qui réuniront lycées professionnels, ateliers, et industries culturelles et artistiques

  • TRAVAILLER EN COMMUN AVEC LES POUVOIRS PUBLICS

L’objectif est de favoriser les commandes de la part des administrations territoriales pour booster l’artisanat local, voire ultra-local.

  • S’EXPORTER À L’INTERNATIONAL

Pour ce faire, le gouvernement veut s’appuyer sur le programme européen “ICC Immersion” en faveur de l’ouverture internationale pour les industries culturelles et créatives. Un pavillon français sera également présent en 2025 à l’Exposition universelle d’Osaka au Japon.

Le gouvernement a donc pour objectif de rassembler, unifier et promouvoir les métiers d’art à travers la France et le monde. À partir du 7 juin prochain, les Ateliers d’Art de France, le syndicat professionnel qui représente les 281 métiers d’art français, organisent, au Grand Palais Ephémère, la 6e édition du salon “Révélations”, le rendez-vous économique majeur du secteur.

Nina CLEMENT

Un texte de loi de régulation des influenceurs adopté par le Parlement

Par un dernier vote unanime au Sénat, le Parlement a adopté ce jeudi une proposition de loi transpartisane pour mieux encadrer le secteur des influenceurs. Le texte des députés Arthur Delaporte (PS) et Stéphane Vojetta (apparenté Renaissance) interdit aux influenceurs la promotion de certains produits ou pratiques dangereuses et comprend des mesures pour réguler ce marché en plein essor. Il a été adopté à l’unanimité des 342 sénateurs votants, après un dernier vote mercredi 31 mai à l’Assemblée nationale, là encore à l’unanimité.

Influenceur, L'Écriture, Fille, Femme
Une nouvelle loi régulant le marché de l’influence a été adoptée par le Parlement. Crédit : Pixabay.

Ce texte de loi intervient dans un contexte tendu : les promotions de produits par les influenceurs sont sous le feu des critiques ces derniers mois, notamment pour les abus commis par certains d’entre eux. C’est notamment le cas de la candidate de télé-réalité Maëva Ghennam, qui faisait la promotion de produits vendus sur un site sans conditions générales de vente.

Juliette ROUSSEL/AFP

Justice : bientôt une « peine de référence » pour les travaux d’intérêt général ?

Le travail d’intérêt général (TIG) doit devenir « une peine de référence », a déclaré le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti à l’occasion du 40e anniversaire de l’entrée dans le droit français de cette mesure alternative à la prison.

Saluant le « caractère réparateur » du TIG, le garde des Sceaux a affirmé vouloir « lutter efficacement contre la récidive ». Le recours au TIG est l’un des points prioritaires de son projet de loi d’orientation et de programmation de la justice. Le texte prévoit de généraliser la possibilité de faire appel aux entreprises de l’économie sociale et solidaire pour y effectuer des TIG ou encore de simplifier le recours au TIG comme obligation d’un sursis probatoire. Il prévoit aussi de fixer une peine de prison en cas de non-respect des obligations du TIG.

Les TIG sont deux fois plus fréquents aujourd’hui qu’en 2019. Ils restent cependant peu proposés par les tribunaux qui préfèrent souvent la détention à domicile sous surveillance électronique comme alternative à l’incarcération.

Léo Guérin