Disparition de Delphine Jubillar : détention prolongée pour le mari

La justice a décidé ce vendredi 2 juin de maintenir en détention Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son épouse Delphine. L’infirmière et mère de deux enfants a disparu fin 2020 dans le Tarn. Le juge des libertés et de la détention a justifié sa décision par la nécessité de conserver les preuves, et par « les risques de pressions sur des témoins, les garanties de représentation en justice, qui seraient selon le magistrat insuffisantes, et le trouble exceptionnel et persistant à l’ordre public ».

La défense de Cédric Jubillar estime que le dossier ne comporte aucune preuve de la culpabilité de ce peintre plaquiste. Il reste détenu depuis le 18 juin 2021, date de sa mise en examen pour meurtre. La prison de Seysses, où il se trouve, est « l’une des pires de France, dans des conditions de détention qui sont déplorables, a fortiori lorsqu’on est à l’isolement », a souligné son avocat.

Léo  Guérin / AFP

Football : enquête ouverte contre José Mourinho par l’UEFA

L’UEFA a ouvert une enquête ce vendredi 2 juin pour « propos insultant » contre l’entraîneur de l’AS Rome, José Mourinho. L’instance européenne lui reproche des injures à l’encontre de l’arbitre de la finale de la Ligue Europa, Anthony Taylor. Il pourrait être suspendu pour les prochaines rencontres européennes qu’il disputera.

Son équipe a perdu la finale de Ligue Europa aux tirs au buts contre le FC Séville ce mercredi 31 mai. C’est la première fois de sa carrière que José Mourinho s’incline lors d’une finale européenne.

Ulysse Llamas/AFP

Pesticides : une commission d’enquête parlementaire créée par des députés PS

Une commission d’enquête sur « l’incapacité de la France à maîtriser les impacts des pesticides » s’apprête à être créée par les députés du Parti socialiste (PS).

Alors que l’État se retrouve devant la justice pour « carence fautive » dans la protection de la biodiversité, les députés socialistes ont annoncé vendredi qu’ils allaient créer une commission d’enquête parlementaire sur « l’incapacité de la France à maîtriser les impacts » des pesticides. Le but ? Accroître la pression déjà exercée sur l’État par plusieurs ONG.

Le groupe PS a décidé d’utiliser son « droit de tirage » – à savoir, une commission d’enquête par an – pour rechercher « les causes de l’incapacité de la France à atteindre les objectifs des plans successifs de maîtrise des impacts des produits phytosanitaires sur la santé humaine et environnementale« , selon un communiqué.

Les socialistes, qui ont ces dernières années mené plusieurs initiatives en faveur de la « santé humaine et environnementale« , voient dans cette prochaine commission d’enquête « un exercice de vérité et aussi une contribution utile au moment où le gouvernement entend renouer avec un plan ambitieux Ecophyto 2030 » pour développer les alternatives aux pesticides.

Ambre Mathieu Xerri/AFP

Affaires de favoritisme : le procès d’Olivier Dussopt aura lieu fin novembre

Soupçonné de favoritisme, le ministre du Travail sera jugé du 27 au 30 novembre 2023, à Paris, selon des informations révélées ce vendredi 2 juin. Il aurait conclu un contrat avec le groupe Saur en 2009, alors qu’il était maire d’Annonay.

Crédit : Christian Godreuil/FlickR

C’est un contrat qui pourrait lui coûter cher. Le ministre du Travail, qui a été cité à comparaître devant le parquet national financier fin mai, connait à présent les dates de son procès. D’après l’AFP, Olivier Dussopt comparaîtra du 27 au 30 novembre 2023, pour complicité de favoritisme. Ancien maire d’Annonay, l’actuel ministre du Travail est poursuivi pour un contrat frauduleux avec la Saur, une entreprise de traitement d’eau, qui est elle-même poursuivi pour recel de favoritisme. Un ancien dirigeant de l’entreprise est lui cité à comparaître pour complicité.

Suite à cette annonce, Olivier Dussopt a déclaré qu' »aucune corruption » ne lui est « reprochée ». Le ministre du travail, confiant, a ajouté qu’il avait « convaincu le parquet du bienfondé de ma position sur les quatre premiers points, je convaincrai le tribunal du bienfondé de ma position et de ma bonne foi sur ce dernier point restant à trancher ».

Initialement, une enquête préliminaire avait été ouverte pour « corruption » et « prise illégale » d’intérêt, vis-à-vis de deux lithographies du peintre Gérard Garouste, offertes par la Saur en 2017. Mais pour le ministre du Travail, le parquet national financier « considère qu’il subsiste un seul grief » sur cinq points soulevés, « en l’occurrence une infraction formelle de favoritisme dans un marché public de 2009 », pour lequel il devra comparaître en novembre 2023.

Charlotte Maury/AFP