Suivez les quarts de finale de Roland Garros en direct !

C’est le lundi de tous les dangers pour les Français ! Pour accéder aux quarts de finale du tournoi, Richard Gasquet et Jérémy Chardy auront la lourde tâche d’éliminer Novak Djokovic et Andy Murray, respectivement tête de série n°1 et n°3. Gaël Monfils reprendra son match contre Roger Federer là où la nuit l’a arrêté (3-6, 6-4). Rafael Nadal sera également sur le court contre l’américain Jack Sock.

Chez les femmes, Alizé Cornet, la dernière française en lice a été éliminée ce dimanche. Serena Williams et Maria Sharapova devraient, quant à elles, se qualifier facilement pour les quarts contre Lucie Safarova et Sloane Stevens.

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Le logement au centre d’un clivage politique insoupçonné

Si la création d’une grande métropole en Île-de-France fait l’objet d’un consensus au sein des deux principales formations politiques françaises, il existe une différence de vision entre une majorité des élus locaux, au sein des communes, et les parlementaires qui expriment une vision plus globalisée de ce que devrait être la métropole du Grand Paris

Exit le traditionnel clivage gauche – droite qui anime la vie politique française. Sur la question de la Métropole francilienne le combat se situe entre élus municipaux et parlementaires.

C’est par la voix de Patrick Devedjian que s’exprime cette différence de point de vue. L’élu d’Antony dans les Hauts-de-Seine, et président du conseil général du 92 a clairement affiché sa volonté de permettre aux communes de conserver une compétence en matière de logement. Compétence que la loi récemment votée au parlement souhaite attribuer à la future métropole.

Sophie Devedjian, qui a été maire adjointe d’Antony, en charge de l’urbanisme durant six ans, porte le discours politique de son mari. « Il existe un réel consensus avec les élus de tous bords politiques. Que ce soit Patrice Leclerc, maire (PCF) de Gennevilliers, ou M. Jarry, maire encarté à gauche de Nanterre. Tous souhaitent conserver la compétence en matière de logement. » « Une question de bon sens » renchérit Patrice Leclerc. « Cela fait plusieurs décennies que nous appliquons une politique de décentralisation et là on nous explique qu’il faut revenir à une gouvernance centralisée, qui serait administrée par des fonctionnaires d’Etat à Paris. Les communes sont le niveau d’administration le plus proche des citoyens. Nous sommes au courant des enjeux qui sont propres à chaque commune. Un administrateur de la Métropole à Paris ne sera pas aussi à même d’envisager ces enjeux, par essence, locaux. »

Antonio Duarte est urbaniste et architecte de formation, il est le président de l’association du Grand Paris. Cette « association citoyenne » créée en 2006, regroupe les forces vives de la société civile telles que des étudiants, des chercheurs, des urbanistes ou des entrepreneurs. L’association soutient le projet parlementaire. Elle défend l’émergence d’une métropole francilienne « qui ne peut s’exprimer qu’à travers une véritable vision globale du Grand Paris ». Antonio Duarte poursuit : « La Métropole doit être pensée comme large. Ce serait une hérésie de vouloir envisager le logement au niveau communal. Chaque année plus de 100 000 personnes s’installent en Île-de-France. Les Franciliens ne vivent pas seulement pour un développement économique comme souhaite le faire croire M. Devedjian. »

Tout le monde s’accorde pour dire que la métropole est nécessaire, mais la question du logement semble être le nerf de la guerre. Allons-nous vers une politique locale et communale, ou plutôt une vision globalisée de la métropole francilienne ? Réponse le 1er janvier 2016 avec l’entrée en vigueur de la métropole du Grand Paris.

 

Nicolas HORLAIT et Gaspard WALLUT

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« Le Cluster Paris-Saclay, un potentiel fantastique »

Le « cluster » Paris-Saclay, géré depuis la loi de juin 2010 par l’établissement Public Paris Saclay (EPPS), regroupe un pôle universitaire en mutation et en plein développement, ainsi que des entreprises de pointe dans des secteurs variés comme la pharmaceutique, l’automobile ou l’aérospatiale. Sans le Grand Paris, et le développement de nouvelles infrastructures de transport permettant de désenclaver le lieu, ce projet vieux de plusieurs décennies aurait pu rester un rêve inachevé.

Tout existe pour que le projet décolle. Il ne manque plus que l’intégration de ce territoire à Paris par un réseau de transport adéquat. Patrick Cheene, le directeur du développement économique de l’EPPS est enthousiaste mais réaliste. « Les entreprises ne viendront pas s’installer si le lieu est situé à 1h30 du centre de Paris en heure de pointe. Avec la ligne 18 du métro qui sera opérationnelle à l’horizon 2023, l’intégration sera réellement effective, et ce pôle de recherche aura les moyens de devenir un véritable MIT (Massachusetts Institute of Technology) à la française. ». Et pour Patrick Cheene, c’est bien là l’apport principal du projet du Grand Paris, dont le développement des transports est géré par la Société du Grand Paris.

Le projet du cluster Paris-Saclay est défini comme une opération d’intérêt national (OIN).
Avec la loi de juin 2010 créant l’établissement public Paris-Saclay, l’Etat souhaitait offrir à ce pole technologique d’Île-de-France un nouvel élan.
Situé à une dizaine de kilomètres du centre de la capitale, le plateau de Saclay, qui couvre un territoire à cheval entre les Yvelines et l’Essonne (voir infographie), bénéficie à partir de 2009 du plan campus qui vise à moderniser les structures universitaires afin de les rendre attractives à travers le monde. L’idée de faire de cette place forte du monde universitaire français, un véritable pôle d’attractivité pour les investissement français et internationaux a donc fait son chemin.

Infographie du Cluster « Paris-Saclay »

Patrick Cheene, a travaillé plus de 15 ans aux Etats-Unis sur les campus du MIT à Boston et de la Silicon Valley en Californie. « Ce qui fait la différence entre ces centres universitaires et les autres à travers le monde, c’est l’émulation permanente qui existe entre les étudiants et les startups les plus puissantes de leurs secteurs. C’est pour tenter de faire la même chose ici que je suis venu ! »
« Le potentiel du projet est fabuleux. » C’est avec un réel enthousiasme que Patrick Cheene évoque ce sujet. Le directeur du développement économique de l’EPPS a comme mission de développer l’assise économique du cluster. « Il existe déjà des communautés sectorielles sur l’ensemble du territoire. Ce qu’il faut, c’est renforcer celles qui existent et en attirer d’autres. »

« Sans le Starbuck local, Google n’aurait peut être jamais existé »

Comme dans la Silicon Valley, les entreprises présentes sur le territoire Paris-Saclay adoptent depuis deux ans le label « Paris-Saclay ». « Une preuve que tout le monde croit au développement du lieu. » selon Patrick Cheene. Des entreprises comme Sanofi, Air Liquide, ou Alcatel ont été les pionnières du lieu et toutes ont labellisé leurs centres locaux « Paris-Saclay ». La proximité avec le campus universitaire qui est en pleine mutation et comportera bientôt 19 écoles et universités de pointe offre un vivier exceptionnel d’ingénieurs, d’informaticiens ainsi que de chercheurs qualifiés et motivés.
Le symbole de cette émulation productive que cherche à créer Patrick Cheene est probablement le Proto 204 « Un lieu neutre ou les acteurs du cluster, étudiants, chercheurs ou professionnels, se rencontrent. Il ne faut pas sous estimer ces lieux de rencontre. En Californie par exemple, sans le Starbuck local, Google n’aurait peut être jamais existé.

Nicolas HORLAIT  et Gaspard WALLUT

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