L’état d’urgence en chiffres

Depuis l’instauration de l’état d’urgence le 14 novembre dernier, 3189 perquisitions ont été effectuées dans toutes la France. Des perquisitions qui n’ont pourtant pas permis de démenteler des cellules terroristes. Si 550 procédures judiciaires ont été ouvertes, 200 d’entre elles concernaient des infractions liées à la détention d’armes et 180 concernaient des affaires de stupéfiants.

Malgré ce nombre colossal de perquisitions durant les trois derniers mois, seules 25 infractions en lien avec une entreprise terroriste ont été constatées. Une seule personne a été mise en examen. Finalement, l’état d’urgence s’est avéré être une aubaine pour la police. Grâce à cette mesure d’exception, les policiers peuvent effectuer des perquisitions administratives et imposer des assignations à résidence sans contrôle du juge judiciaire.

Le nombre de perquisitions et assignations à résidence varient selon les départements. Les Alpes-maritimes, l’Essonne, et le Nord sont particulièrement touchés par ces mesures.

L’OMS appelle les pays européens a se coordoner contre le virus zika

 

L’Organisation mondiale de la santé a appelé aujourd’hui les pays européens à se coordonner pour empêcher une prolifération du moustique transmettant le virus Zika, avant que cet insecte n’arrive sur le continent.

 

 

Après avoir décrété « une urgence de santé publique de portée mondiale »lundi, l’OMS fait un appel au pays européens pour éviter la propagation du virus dans le continent. « J’exhorte les pays européens à agir de manière coordonnée pour contrôler les moustiques, y compris en impliquant les populations pour éliminer les sites de reproduction et en planifiant d’épandre de l’insecticide et de tuer les larves », a déclaré la directrice Europe de l’OMS, Zsuzsanna Jakab.

Si des touristes européens ont été contaminés par le virus dans des séjours en Amérique – ce qui explique la présence de la maladie dans le continent – le moustique tigre qui le transmet (Aedes aegypti) n’a pas été pour l’instant repéré dans l’Union européenne. L’OMS estime que les risques d’une propagation restent bas pendant la période hivernale. Pourtant, ce risque va augmenter à mesure que les températures vont augmenter, l’insecte pouvant s’adapter à tous les climats chauds. « Les moustiques du genre Aedes, les mêmes moustiques responsables de la propagation de la dengue et de la fièvre chikungunya, sont présents dans plusieurs pays européens, notamment dans les pays méditerranéens », notait l’organisation fin janvier.

Depuis quelques semaines, le virus Zika se propage rapidement en Amérique latine. Le Brésil est le pays le plus touché, devant la Colombie et quelques cas, bénins, ont été recensés en Europe. Déjà présent en Afrique, en Asie et dans le Pacifique, le virus Zika a atteint le continent américain depuis 2015. L’infection est dans la grande majorité des cas (70 à 80%) bénigne. Mais en effet, le virus est soupçonné de provoquer la microcéphalie sur des nourrissons.

 

Fernanda Moura Guimarães

Le “Voto Latino”: un point clef dans l’ élection présidentielle américaine

Dès l’ élection présidentielle américaine du 2000, quand le républicain George W. Bush a gagné au démocrate Al Gore grâce au vote des latino – américains (40% des votes), la voix de la plus nombreuse ethnie du ce pays a attiré vraiment l’attention des candidats à la présidence.  

Une des principaux raisons: l’augmentation de la population latino- américain. Dans les dix années derniers, la population latina a grandi 43%. En étant les états plus peuplées: le Nouveau Mexique, Texas, la Californie,  l’Arizona, la Floride, Colorado et Illinois.

Malgré le grand nombre des  latinos sans papiers, sa présence dans l’ électoral a augmenté considérablement chaque élection présidentielle. De même, la National Association of Latino Elected and Appointed Officials (NALEO) a projeté pour cette élection du 2016 la présence de 28,5 millions de latinos dans les urnes. 52% plus que dans l’ élection du 2012, l’ année quand Barack Obama a gagné la réélection grâce à la préférence de cette ethnie.

12.3 millions des latinos ont sorti a exercer leur droit en 2012. La grande partie d’entre eux a maintenu sa préférence pour le démocrate quand même il n’a pas respecté sa promesse, fait en 2008, de donner des papiers a plus de 11 millions d’ entre eux.

La formule du succès?

Le plus clair exemple de que la préférence des latinos peut faire la différence dans les résultats des élections, il est le triomphe de la réélection de Barack Obama en 2012. Le candidat démocrate, à l’époque, a commencé sa compagnie – dès sa première candidature en 2008- vers les principaux ethnies du pays, surtout vers la communauté latino – américaine qui contribue avec la moitié du développement du pays.

Les résultats: dans une grande partie des états ou Obama a gagné, les latinos sont majorité. L’ Arizone, la Californie, Colorado, la Floride, Nouveau Mexique, ont dans leur électorat un pourcentage des latin- américains qui représente plus de la moitié du total.

Bien que le latinos n’ représentent pas encore un pourcentage si prédominant dans les Etats – Unis, leur voix a contribué au succès des derniers candidates à la présidence du pays “le plus puissant du monde“. Alors, les candidates républicains qui crient à haute voix n’avoir pas besoin des latinos , ils doivent, peut- être, prendre en compte l’ histoire écrite par leur possibles prédécesseurs.

Gila Ríos Jiménez.

Primaire républicaine : Jeb Bush, le flambeur

Après des mois de campagne, la course aux primaires américaines a pris son envol dans l’Iowa, lundi soir. A la surprise générale, le candidat Ted Cruz est arrivé en tête du scrutin avec 27,7% des voix. Un chiffre qui surprend compte tenu de son budget de campagne, peu élevé par rapport à celui de son principal rival : Jeb Bush. 

Plus de 80 000$ pour un meeting, plus d’un million pour des appels téléphoniques… Ted Cruz, grand vainqueur du « cancus » dans l’Iowa n’a pas lésiné sur les moyens pour convaincre. Préféré à Donald Trump (24,3%) et à Marco Rubio (23,1%), Ted Cruz s’impose comme le nouvel homme fort du clan républicain. Une victoire significative puisque les électeurs de l’Iowa sont les premiers à se prononcer dans le pays.

Un test grandeur nature pris très au sérieux par les 12 candidats républicains. Tous l’avaient préparé avec attention, n’hésitant pas à organiser plusieurs meetings dans l’Iowa. Avec 293 évènements, Rick Santorum est le candidat républicain a avoir passé le plus de temps dans l’état, suivi de près par Mike Huckabee et Martin O’Malley. Faute d’y avoir passé du temps, certains candidats ont dépensé des sommes folles pour y gagner des voix. Plus de 14 millions dépensés pour Jeb Bush, 11 pour Marco Rubio, 7 pour Ted Cruz. Un investissement pas forcément rentable compte tenu des résultats obtenus.3Au-delà du budget consacré au « caucus » de l’Iowa, c’est toute la campagne américaine qui est gangrenée par des sommes d’argent considérables. Les candidats, soutenus par des grands lobbies ou par des célébrités, brassent plusieurs millions de dollars. Grands meetings, spots publicitaires, tracts… Tout est bon pour convaincre les Américains de se rendre dans les urnes. Ainsi, les quatre candidats républicains les plus médiatisés ont dépensé à eux quatre, plus de cent million de dollars.

Capture d’écran 2016-02-04 à 10.23.29

Mais même à l’échelle nationale, le rapport entre la somme d’argent injectée dans la campagne et le nombre de voix obtenus n’est pas proportionnel. Dépenser beaucoup n’apporte pas plus de voix. Avec plus de 55 millions de dollars déboursé, Jeb Bush n’est arrivé que cinquième dans l’Iowa, avec 2,3% des voix. Chacune de ses voix lui a donc coûté 10 000$, contre 119$ pour Donald Trump, arrivé deuxième. Capture d’écran 2016-02-03 à 16.32.40

Jeb Bush : dépenser pour convaincre

Signe que l’argent ne fait pas le scrutin, Jeb Bush et ses 55 millions de dollars de budget, est loin d’être le candidat favori chez les républicains. Le frère et fils des anciens Présidents est au plus bas dans les sondages, avec moins de 6% des intentions de votes. Le candidat Bush n’a pas su convaincre lors des débats avec les autres candidats républicains, décevantes quand elles n’ont pas été carrément ratées. Sa sortie sur la tuerie dans l’Oregon (« ces choses-là arrivent« ) l’a achevé. Moins 10 points dans les sondages. Il reconnait lui-même être dans « une mauvaise passe« . Alors pour y remédier, Jeb Bush flambe, au point d’inquiéter les membres de son équipe.  Son budget a explosé alors que ses dons baissent. Il utilise pour l’instant les fonds de son « Super PAC », un comité indépendant des comptes de campagne. Sans effet pour l’instant sur l’opinion.

Des finances dans le rouge, des points de désaccords avec les membres de son clan sur la peine de mort et l’immigration, un manque de visibilité… Jeb Bush ne sera donc probablement pas le candidat républicain à la présidentielle des États-Unis. Mais sa candidature aux primaires aura a servi à une chose : prouver que même au pays où l’argent est roi, on achète difficilement des voix.

Nivin POTROS.