Le point sur Roland Garros à 18h

Vous avez manqué les quarts de finale du jour à Roland-Garros? Voici le résumé de l’après-midi comme si vous y étiez.

4807179888_11b8bdd338_ocrédit photo: Midnight Freakz

 

L’après-midi a commencé par la balade d’Ana Ivanovic. La Serbe, ancienne numéro un mondial, s’est très facilement défaite de la Tchèque Elina Svitolina (6-3/6-2). En se reposant notamment sur un coup droit imparable, Ivanovic a su composer avec un vent parfois gênant pour remporter une sixième victoire contre son adversaire du jour.

En demi-finale, la Serbe rencontrera Lucie Safarova. C’est la première fois que la joueuse tchèque atteint le dernier carré du tournoi. Cet après-midi elle a fait tomber en deux manches l’Espagnole Garbine Muguruza. Le premier set a été un véritable combat de terre battue, les deux joueuses se rendant coup pour coup jusqu’au tie-break. La Tchèque a alors fait la différence grâce à une défense de fer et un revers à deux mains explosif. La deuxième manche a été moins disputée, Safarova faisant le break d’entrée de jeu, pour ne jamais lâcher son avantage et conclure sur sa première balle de match. Score final 7-6/6-3.

  Les quarts de finales messieurs sont toujours en cours. Pour l’instant il n’y a pas vraiment eu de match entre Jo-Wilfried Tsonga et Kei Nishikori. Le Manceau ayant très facilement remporté les deux premières manches en se reposant sur un service presque parfait. Dans la seconde manche, Nishikori fait la course en tête. Le score pour l’instant: Tsonga 6-1/6-4/3-4 Dans l’autre quart de finale, Stanislas Wawrinka mène lui aussi deux manches à une face à son compatriote Rodger Federer. Wawrinka n’a pour l’instant pas donné l’impression de forcer son jeu, dominant nettement Federer sur son revers, et convertissant systématiquement les points importants. Pour l’instant Federer numéro 2 mondial, fait meilleur figure dans le quatrième set, et a réussi à recoller à 5 jeux partout.

 

Sami ACEF

« PIXEL TRIP » : un projet englouti dans les couloirs du métro

IMG_4690Vitrine « HORUS » à la station Pyramides / Crédit Mathilde Pujol

Dans le cadre du festival de design D’Days qui a débuté lundi soir à Paris, des étudiants de master 2 de l’ECV Paris ont réalisé le projet « PIXEL TRIP, voyage au coeur du métro » en partenariat avec la RATP. Projet qui, visiblement, n’a pas éveillé la curiosité des passagers de la ligne 14.

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Mobilisation mitigée sous les fenêtres d’Areva à la Défense

A la veille d’une réunion de travail sur le nucléaire à l’Elysée, plusieurs milliers de salariés d’Areva ont manifesté ce mardi 2 juin, à l’appel de l’intersyndical. Devant le siège du groupe à la Défense, comme dans six de ses sites, syndicats et salariés ont dénoncé le « plan de réduction des frais de personnel » proposé par la direction. En cause : 3 000 à 4 000 suppressions de postes en France d’ici à 2017.

Devant l’immense tour Areva à la Défense, Michel Toudret, 54 ans, donne de la voix. Ce syndicaliste CFDT crie « pour oublier la fatigue ». Avec plusieurs de ses collègues, ils ont pris la route très tôt ce matin de Cherbourg jusqu’à la Défense. Présent dans toutes les manifestations depuis le début de la gronde en mai, Michel Toudret est venu pour « sensibiliser les cadres et salariés de la Défense » qui ont, selon lui, « autant à perdre que les ouvriers de Marcoule, de Tricastin ou de la Hague ».

Au pied de la tour de la Défense, 200 salariés ont manifesté contre un plan de licenciement proposé par la direction.
Au pied de la tour de la Défense, 200 salariés ont manifesté contre un plan de licenciement proposé par la direction.

Depuis 9 heures, entre deux coups de fil à ses « camarade de la Hague», Michel Toudret distribue tracts, banderoles et sifflets, en vain. La plupart des salariés d’Areva, comme Mathieu Bertio, passent devant l’intersyndical sans même s’arrêter. « Pas le temps et pas concerné », explique ce jeune chef de section. « On espérait mobiliser au moins 1 000 personnes », confesse Michel Toudret, « ça va être compliqué ». A la Défense, seuls 200 salariés ont quitté leur bureau pour assister à une Assemblée générale « express » au pied de la tour.

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« Je reçois des photos des autres manifestations », explique Michel Toudret, « ici à la Hague, ils étaient 90% de grévistes ».

José Montès, coordinateur Areva FO est le second à s’exprimer lors de l’AG. Comme ses collègues syndicalistes, son discours est bien rodé. « Areva est une grande entreprise viable qui continue de faire du bénéfice. il faut que l’Etat le comprenne et agisse mais il faut qu’on soit unis ». Pour lui, si le groupe a perdu 5 milliards d’euros en 2014, c’est principalement à cause d’une « vision stratégique inexistante et un actionnaire majoritaire fantôme ». L’Etat, qui détient 87% des parts du groupe, refuse de « recapitaliser » le groupe ou de réévaluer sa dette, « seule issue à la crise économique actuelle », explique José Montès.

Les cinq syndicats avaient appelés à la grève ce mardi 2 juin.
Les cinq syndicats avaient appelé à la grève ce mardi 2 juin.

Les salariés acquiescent. « Les bons problèmes sont pointés du doigt », explique Anthony Celerault, ingénieur mécanique. Pour lui comme pour sa collègue Elise, la mauvaise gestion d’Areva est la cause de bien des maux au sein du groupe. Quelques mètres plus loin, d’autres salariés hochent également de la tête. « Depuis quelques semaines, l’ambiance s’est détériorée, nous avons besoin de savoir ce qui nous attend. Beaucoup craignent pour leur avenir », précise Anthony Celerault. Les deux ingénieurs ne sont pas inquiets mais ont tenu à exprimer leur solidarité avec leurs collègues : « Nous sommes jeunes et diplômés, il sera facile de rebondir, contrairement à d’autres plus âgés ou peu qualifiés ».

Nivin POTROS

5 questions pour comprendre les Rohingyas

Selon l’ONU, les Rohingyas forment le peuple le plus persécuté du monde. Mardi, Barack Obama a appelé la Birmanie à cesser cette discrimination. Le point sur cette ethnie méconnue.

  • Qui sont les Rohingyas ?

Il s’agit d’une minorité ethnique musulmane dont l’origine est controversée. Selon eux, ils sont les descendants de commerçants arabes, mongols, turcs ou encore perses et seraient arrivés en Birmanie dès le XV° siècle. Mais les historiens birmans jugent que rien ne prouve leur présence dans le pays avant 1950. Ils s’expriment dans une langue proche du Bengali.

  • Combien sont-ils ?

Au total, ils sont environ 1,3 million à vivre en Birmanie. Parmi eux, 800 000 vivent à la frontière du Bangladesh, dans l’Etat d’Arakan. D’autres ont fui la répression de la junte birmane au pouvoir de 1962 et 2011 et vivent à présent dans des camps de réfugiés au Bangladesh.

  • Pourquoi tant de discrimination ?

La Birmanie les considère comme des immigrants illégaux. Depuis 1982, et les réformes du dictateur Ne Win, ils ne font plus partie des 130 titre d’ethnies minoritaires répertoriées. Ils sont donc apatrides et privés de tout droit. Ils sont soumis au travail forcé, ne sont pas libres de leurs mouvements, leurs terres sont confisquées et ils n’ont aucune perspective d’avenir, n’ayant pas d’accès à l’éducation. Or, plus le nationalisme bouddhiste augmente, moins les hommes politiques n’osent s’aventurer à débattre sur leur cause, pas même Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la Paix. Depuis le 19 mai, les autorités locales de l’Arakan ont le pouvoir d’évaluer si le nombre de migrants et le taux de natalité est trop important par rapport aux ressources disponibles et d’imposer aux femmes d’attendre au moins 36 mois après une naissance pour avoir un autre enfant.

  • Pourquoi parle t-on d’eux aujourd’hui ?

Les Rohingyas tentent de fuir leur condition birmane en migrant vers les pays voisins. Or, depuis quelques semaines, cet exode a pris une tournure catastrophique. Les drames se sont enchaînés : plus de 3500 migrants ont passé des semaines entassés dans des bateaux de fortune à la dérive en tentant de rejoindre la Malaisie, l’Indonésie et la Thaïlande. Quelques jours plus tard, la police thaïlandaise a découvert des charniers dans des camps de transit de migrants dans la jungle, au sud du pays. Des fosses communes ont également aussi été découvertes dans le nord.

  • Vers où fuient-ils ?

Cyrielle Cabot