Aix-en-Provence : ouverture d’un procès sur fond de trafic de drogue, vengeance et homicide

Le procès de Mohamed Belhacène, accusé du meurtre de son ami Yann Fuentes commis en 2014 à Septèmes-les-Vallons, s’est ouvert ce mardi devant la cour d’assises des Bouches-du-Rhône. L’accusé nie toute implication dans l’homicide.

« Ma position ce sera toujours la même : c’était un très bon ami à moi », a-t-il déclaré devant la cour. L’accusé est resté impassible lors du rappel des faits qui lui sont reprochés, niant toute responsabilité.

Le 1er mai 2014, le cadavre de Yann Fuentes était retrouvé dans une voiture, deux balles de petit calibre dans la tête. Un meurtre commis, selon l’accusation, sur fond de trafic de drogues et de vengeance personnelle. La veille de la découverte du corps, Yann Fuentes et Mohamed Balhacène auraient passé la nuit à discuter au pied d’une cité dans une voiture, dans laquelle a été retrouvé le cadavre de Yann.

Les deux hommes étaient amis mais partageaient un antécédent conflictuel, selon des témoignages recueillis par les enquêteurs. En 2009, Mohamed Belhacène avait été sérieusement « mis à l’amende » et séquestré, après la disparition de 10 kg de résine de cannabis, dont Yann et son oncle l’avaient accusé auprès du réseau pour lequel ils travaillaient.

La cour d’assises devra déterminer si Yann Fuentes a été tué à cause de cette ancienne affaire, ou dans le but d’éliminer un concurrent dans une guerre que se livrent les réseaux de trafic de drogues.

 

Ambre Lepoivre

L’accord de Guyane du 21 avril 2017 publié au journal officiel

L’accord qui a mis fin, le 21 avril, au conflit social qui a paralysé la Guyane pendant plus d’un mois, a paru ce mardi dans le Journal officiel. Cette publication était prévue dans l’accord, signé par le collectif « Pou Lagwiyann dékolé » (Pour que la Guyane décolle), les élus du territoire et le préfet.

Les signataires de  cet « Accord de Guyane du 21 avril 2017 – Protocole Pou Lagwiyann dékolé », prennent acte du plan d’urgence pour des mesures s’élevant à 1.08 milliards d’euros proposé par l’État ce mardi. Parmi elles, des mesures pour la sécurité, la justice, la santé ou encore l’éducation.

De son côté, l’État a aussi pris “acte de la demande de mesures complémentaires » faite par les élus et le collectif “Pou Lagwiyann dékolé”, s’élevant à 2.01 milliards d’euros, et s’engage à ce qu’elles « fassent sans délai l’objet d’un examen prioritaire ».

Il s’engage également à céder gratuitement 250.000 hectares de foncier à la collectivité territoriale de Guyane et aux communes, et acte que « la question du foncier de l’État et de sa rétrocession totale sera à l’ordre du jour des états généraux du projet Guyane 2017 ».
Enfin, l’accord a signifié que « les réponses apportées par l’État n’ont jamais été à la hauteur des difficultés singulières et réelles que la Guyane connaît, qui ne sont pas celles des autres outre-mer et encore moins celles des autres collectivités françaises ».

 

Gautier VIROL

Un marchand d’art « oublie » un tableau de 1,5 million d’euros dans un taxi

Ce mardi, un marchand d’art, a oublié un tableau d’une valeur de 1,5 million d’euros dans le coffre d’un taxi. »L’administrateur de biens devait rencontrer un collectionneur dans le IIIe arrondissement » de Paris », a expliqué mardi la source policière. « Il a pris un taxi, mis l’oeuvre dans le coffre et l’a ensuite « oubliée ». Il n’aurait pas retrouvé son taxi et aurait porté plainte pour vol samedi, selon cette même source.

Il s’agit d’un tableau de Lucio Fontana, sculpteur et peintre italien, baptisé « Concetto spaziale ».

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GETTY IMAGES/AFP/MARY TURNER

L’oeuvre est l’un des monochromes lacéré de Lucio Fontana. Ces oeuvres appelées « tableaux à entailles » peuvent valoir plusieurs millions d’euros.

Le premier district de police judiciaire (1er DPJ) de Paris est chargé de l’enquête.

Marie Lecoq.

Le BAL fête les 70 ans de l’agence Magnum

La célébrissime agence de photojournalisme Magnum fête ses 70 ans cette année. À cette occasion le BAL, espace d’exposition situé dans le 18ème arrondissement de Paris, a sorti de ses cartons une sélection de photographies prises entre 1947 et 1979 choisies parmi des milliers de tirages jusqu’alors inaccessibles.

 

© )Léonard Freem, Magnum Harlem fashion show, 1963

 

« Magnum Analog Recovery » est l’exposition incontournable pour les passionnés de photographie. Élaborée grâce aux archives de l’agence Magnum, elle est aussi l’occasion de revenir sur certains événements qui ont marqué le siècle dernier à travers des tirages souvent restés confidentiels et réalisés par les plus grands noms de la photographie du XXème siècle.

Créé en 2010 par Diane Dufour et Raymond Depardon, le BAL  est un espace d’exposition, d’édition, de réflexion et de pédagogie dédié à l’image contemporaine sous toutes ses formes : photographie, vidéo, cinéma ou nouveaux médias.

C’est tout naturellement que Diane Dufour a été choisie comme commissaire de l’exposition. À la tête de Magnum pendant sept ans, elle s’est replongée pendant des mois dans les archives de l’agence pour en tirer une rétrospective à la gloire du photojournalisme.

© Marc Riboud, Championnat du monde d’échecs, Moscou, 1960

L’exposition regroupe des dizaines de tirages, tous en noir et blanc. Du Chili à la Jamaïque, des États-Unis au Brésil, elle revient sur certains des grands moments qui ont fait l’histoire du XXème siècle, ou racontent un endroit, une époque. Aussi le visiteur pourra passer du célèbre débarquement d’Omaha Beach immortalisé par Robert Capa le 6 juin 1944, à une Marilyn Monroe bondissante sous l’objectif de Philippe Halsman, du saisissant compte rendu photographique de Philip Jones Griffiths sur la guerre du Vietnam au témoignage de Chris Steele-Perkins sur les « jeunes blousons noir » à Southend en Angleterre dans les années soixante-dix.

Chaque panneau rassemble une sélection de photos extraites d’un tirage, souvent accompagnées d’une citation. Les mots qui viennent illustrer les images sont uniquement ceux des photographes. Ils offrent ainsi une réflexion plus large sur le métier de photojournaliste, « témoin du transitoire » et souvent spectateur du pire.

De Philippe Halsman à Philip Jones Griffith en passant par Ernst Haas ou Erich Lessig, ce sont les clichés et les mots des plus grands noms du photojournalisme qui sont à l’honneur.

© Cornell Capa, John F. Kennedy saluant une foule de supporters, North Hollywood, Californie, septembre 1960 ©

Cette exposition est à découvrir jusqu’au 27 août au BAL, 6 impasse de la Défense à Paris.

 

Clothilde Bru