Le bilan mitigé des 100 premiers jours de Donald Trump

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C’est à Harrisbourg en Pensylvanie que Donald Trump a célébré, samedi dernier,  les 100 premiers jours de son mandat. Il s’est félicité d’un « bilan très productif » avec 30 décrets signés et 28 lois promulguées. Pourtant, le président des Etats-Unis affiche la cote d’approbation la plus basse jamais enregistrée dans l’histoire du pays à ce stade du mandat. Promesses tenues ou non, passage en revue des 100 premiers jours de Donald Trump.

Selon le baromètre Gallup publié lundi 24 avril, seulement 40% des électeurs approuvent l’action du nouveau président. Cent jours après leur élection, Barack Obama était soutenu par 69% des Américains et George W. Bush par 63% des électeurs. Entre les promesses électorales et la réalité, le bilan de Donald Trump est mitigé.

Mur sur la frontière avec le Mexique : promesse non tenue

La campagne de Donald Trump a été basée en très grande partie sur les questions de l’immigration et de sécurité. Sa proposition phare concernait la construction d’un mur de 1 600 km séparant les Etats-Unis du Mexique, destiné à mettre fin à l’immigration illégale.

Selon les promesses du magnat de l’immobilier, la construction devait être assumée par le Mexique. Aujourd’hui, cette initiative est au point mort. Le président mexicain Enrique Peña Nieto ayant refusé de financer le projet, Trump veut puiser dans le budget fédéral qui sera voté cette semaine. Le Congrès semble pourtant déterminé à bloquer le financement du mur.


Dans un tweet publié la semaine dernière, Donald Trump a pourtant assuré que la construction aura bien lieu : « Ne laissez pas les fake news vous dire que j’ai changé d’avis concernant le mur. Il sera construit et aidera à arrêter la drogue, la trafic d’humains etc. », a-t-il déclaré.

Abrogation d’Obamacare : promesse non tenue

Il en a fait son cheval de bataille lors de la campagne. Promulguée par Barack Obama le 30 mars 2010, cette loi universalise la protection maladie aux Etats-Unis.

Pour la substituer, Donald Trump a promis un système « meilleur ». L’Obamacare ne pouvant être remplacé que par le Congrès, le 45e président des Etats-Unis n’a pu que signer un décret symbolique destiné à l’affaiblir. Le 24 mars, la majorité républicaine a retiré le texte d’abrogation d’Obamacare qui n’a pas recueilli les votes nécessaires face à la fronde des élus républicains modérés et ultra-conservateurs.


Des parlementaires sont en train de rédiger une nouvelle version du texte destinée à fédérer la majorité. Dans un tweet publié dimanche, Donald Trump a assuré que le nouveau projet de loi était « en route ».

Décret anti-migrants : promesse non tenue

C’était l’un des engagements phares de Donald Trump. En 2015, il a promis d’interdire l’accès aux Etats-Unis à tous les musulmans. Il a ensuite limité le « muslim ban » aux zones géographiques associées au terrorisme.

Le 27 janvier, le président des Etats-Unis a signé le décret interdisant pendant 90 jours toute entrée sur le territoire américain aux habitants de sept pays : Iran, Irak, Somalie, Libye, Syrie Soudan et Yémen. Quant aux réfugiés syriens, ils étaient interdits d’entrée jusqu’à nouvel ordre.

Quelques jours plus tard, le décret a été bloqué par un juge fédéral de Seattle et sa décision confirmée par la cour d’appel de San Francisco. Une deuxième version du décret revue par le président a été, quant à elle, suspendue par le juge fédéral de Hawaï, Derrick K. Watson.

Nomination à la Cour suprême et pipeline Keystone XL : promesses tenues

Le 45e président des Etats-Unis ne s’est pourtant pas attardé sur ces échecs et a préféré souligner les actions qu’il qualifie de réussies, notamment la nomination du juge conservateur Neil Gorsuch à la Cour suprême et l’approbation du pipeline controversé Keystone XL.  Pour défendre son mandat, Donald Trump et ses équipes ont publié hier un spot télévisé vantant ses succès et attaquant, comme à leur habitude, les médias.

Malgo Nieziolek

Une demi-finale de Ligue des Champions 100% madrilène

Le Real-Madrid et l’Atlético Madrid se rencontrent ce mardi soir en demi-finales de la Ligue des Champions. Les deux clubs madrilènes sont habitués à se rencontrer souvent, 15 fois depuis 2014.

Il planera comme un air de déjà-vu sur la pelouse du Santiago Bernabeu ce mardi soir. Une fois n’est pas coutume, le Real-Madrid et l’Atlético Madrid se rencontreront dans le dernier carré de la Ligue des Champions. Après les finales de 2014 et 2016 remportées par le Real, l’Atlético pourra prendre sa revanche en demi-finale cette fois. Mais au-delà de la compétition européenne, les chemins des deux clubs n’ont cessé de se croiser depuis 2014 : en trois ans, ils se sont rencontrés quinze fois !

l'Atletico Madrid aura besoin d'un grand Griezmann pour éliminer le Real
L’Atletico Madrid aura besoin d’un grand Griezmann pour éliminer le Real

Difficile dans ce contexte de surprendre son adversaire, surtout dans des clubs ou les effectifs ne bougent quasiment pas. Mais pourtant Zinedine Zidane l’a promis en conférence de presse d’avant-match : « on va les surprendre ». Et le coach marseillais a encore beaucoup à prouver. Depuis qu’il a pris les rênes de l’équipe en janvier 2016, il a reçu deux fois le voisin pour une défaite et un match nul. Mais il faut remporter le match qui compte, la finale de la Ligue des Champions. En tout cas, Zizou a un fan, Diego Simeone, son adversaire du soir : « Le travail de Zidane est spectaculaire. Il a pris l’équipe en janvier (2016), avec toutes les difficultés que connaissait le Real à cette période et particulièrement au sein du groupe. », a-t-il déclaré. « Il a su gérer les émotions de chacun afin de trouver le meilleur équilibre et permettre à l’équipe de jouer au niveau qui est le sien actuellement », a-t-il ajouté.

Les merengue ont l’expérience pour eux : ce sera leur septième demi-finale d’affilé. Un record. Leur objectif est de remporter une seconde Ligue des Champions d’affilée, ce qu’aucun club n’a jamais réussi. Pour faire face, l’Atlético comptera sur sa défense de fer. Ils ont encaissé seulement cinq buts depuis le début de la Ligue des Champions, soit trois fois moins que le Real.

Ryad Maouche

Tati de nouveau devant les tribunaux pour sauver l’enseigne

Devanture d'un magasin Tati Crédits : Julien Percheron
Devanture d’un magasin Tati Crédits : Julien Percheron

La première audience devant le tribunal de commerce de Bobigny a lieu ce mardi. L’enseigne avait annoncé vendredi dernier son entrée en cessation de paiement. Six repreneurs sont officiellement intéressés par le rachat des magasins Tati, mais les représentants syndicaux craignent pour la survie de « plus de 700 emplois ».

Tati, c’est l’enseigne phare de Barbès, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Reconnaissables à leur logo Vichy rose et blanc, les magasins proposent depuis 1948 de la mode à bas prix. Victime de la crise du textile et de la concurrence, la marque est aujourd’hui en grande difficulté, et le sort des 1 700 salariés du groupe est en suspens. Mis en vente en février par son propriétaire, Tati est en cessation de paiement depuis vendredi, ce qui ouvre la voie à un probable redressement judiciaire pour changer de mains.

Retour en arrière

Ce n’est pas la première fois que l’enseigne se retrouve dans cette situation. Les premières difficultés financières se font sentir à partir de 1995. Dans les années 2000, une concurrence féroce apparaît avec H&M, Zara, Kiabi et d’autres enseignes qui ringardisent Tati.

« Le consommateur a évolué. Il voulait toujours du ‘pas cher’ mais il voulait aussi et pour le même prix du design et si possible il avait envie de faire son shopping dans un lieu agréable. Le côté souk est passé de mode. (…) On veut de la clim, des cintres et on veut ressembler à des mannequins, pas des radins qui se fringuent pour rien », résument Les Echos.

En août 2003, c’est la cessation de paiement. Pour un total de moins de quinze millions d’euros, Vetura et Eram mettent la main sur l’enseigne en 2004. Eram rachète le tout en 2007 et recentre l’activité du groupe, trop éparpillée dans des secteurs incohérents.

Des repreneurs déjà en rang 

Aujourd’hui, l’histoire se répète. La direction de Tati a présenté mercredi dernier les différents projets de reprise de leurs magasins aux salariés.

« Parmi les sept offres de reprise que nous avons reçues, six ne sont que partielles, il faut donc passer par une procédure de redressement judiciaire, seul moyen de protéger les actifs qui ne seront pas vendus », a déclaré à l’agence Reuters Michel Rességuier, directeur général d’Agora, holding regroupant les enseignes Tati, Giga Store et Fabio Lucci, mise en vente en février par le groupe Eram.

Si une demi-douzaine de marques ont fait savoir qu’elles étaient intéressées, il n’y a que deux offres fermes -dont celle de Philippe Ginestet, le fondateur du groupe Gifi (magasins spécialisés dans la décoration à petits prix). Il propose de conserver la marque et l’activité de Tati. Il reprendrait plus de 100 magasins et 1 200 salariés, a indiqué une source proche du dossier selon France Bleu Paris Région. Le magasin historique du boulevard Barbès à Paris pourrait être repris. Gifi prévoit de mobiliser 80 millions d’euros pour relancer l’enseigne. Il maintiendrait le siège à la Plaine Saint-Denis. Le fondateur de Gifi se donne deux ans pour que l’entreprise soit à nouveau rentable. La deuxième offre ferme viendrait du consortium qui regroupe la Foir-fouille, Centrakor et Stokomani. Il aurait lui aussi déposé un dossier de reprise.

Les syndicats refusent de payer la note

A l’heure des grandes manoeuvres, les syndicats restent mobilisés, redoutant que la liquidation des six milliards de dettes cumulées par Tati sur les 3 derniers mois ne se fasse au détriment des emplois :

« Il y a un mois pourtant le groupe Eram affirmait que Tati n’avait plus aucune dette. Résultat, le groupe Eram pourrait faire payer sa dette et le plan de licenciements par les contribuables » a déploré Nicole Coger, déléguée syndicale pour la CGT, premier syndicat de l’enseigne, craignant pour la survie de « plus de 700 emplois ».

Un chiffre qui colle avec l’espoir de la direction de sauver plus de 1 000 emplois dans le groupe. Le nom du repreneur pourrait être connu très rapidement, en juin prochain.

Maëlle Lafond

Deux tiers des Insoumis devraient voter blanc, nul ou s’abstenir

La France Insoumise a dévoilé ce mardi soir le résultat de la consultation qu’elle a organisée sur son site auprès de ses électeurs. 243 128 personnes y ont participé. 36,12% d’entre eux ont indiqué qu’ils voteront blanc ou nul,, 29,05% ont choisi l’abstention et 34,83% voteraient Macron.

Cette consultation ne comprenait pas le choix d’un vote pour Marine Le Pen.

Anaëlle De Araujo