Paris : le centre d’accueil pour migrants la « Bulle » est en cours de démontage

Fermé depuis le 31 mars, le centre d’accueil pour migrats en forme d’immense chapiteau gonflable est en cours de démontage. Il sera remplacé par cinq centres d’accueil répartis en Ile-de-France. 

 

Depuis son ouverture en octobre 2016, la "Bulle" a accueilli 25 000 hommes, femmes et enfants.
Depuis son ouverture en octobre 2016, la « Bulle » a accueilli 25 000 hommes, femmes et enfants (crédits : Chabe01).

La structure était provisoire. Dès son ouverture en octobre 2016, elle répondait à une situation d’urgence et son démontage a donc commencé comme prévu ce mercredi 11 avril.

À l’époque, l’objectif de la mairie de Paris et de la préfecture de police, était de proposer une solution à l’arrivée massive de personnes réfugiées, jusqu’alors livrée à elles-mêmes. En un peu plus d’un an et demi, le centre a vu passer 25 000 hommes, femmes et enfants. Et pour la seule année 2017, 15 000 sont passés par la bulle.

https://twitter.com/EMMAUSolidarite/status/984043326432272384@

Les réfugiés seront d’abord conduits dans des centres d’accueil de jour, expliquen nos confrères de France Bleu Paris, avant d’être emmenés vers l’un des cinq futurs « centres d’accueil et d’examen de situation » (CAES) qui s’ouvriront dans cinq des départements de l’Ile-de-France : à Paris, boulevard Ney toujours près de la porte de la Chapelle, à Ris-Orangis en Essonne, à Cergy dans le Val d’Oise, dans une commune des Hauts-de-Seine et une autre de Seine-et-Marne dont les noms ne sont pas encore connus.

Avec ces cinq centres, 750 places seront désormais disponibles, contre 450 pour la « Bulle » seule.

Guillemette de PRÉVAL

Élimination du Barça : Jurgen Klopp a cru à « une blague »

L’AS Roma a réalisé l’exploit des demi-finales de la Champions League en faisant tomber le grand Barça (3-0) mardi soir au Stadio Olimpico. Un match que l’entraîneur de Liverpool Jurgen Klopp n’a pas pu voir, puisque son équipe disputait au même moment son match retour face à Manchester City (1-2). 

Jurgen Klopp, coach de Liverpool (Angleterre)
Jurgen Klopp, coach de Liverpool (Angleterre)

Quand Barcelone pleure, Liverpool rigole. Qualifié en demi-finale de la Champions League aux dépens de Manchester City, le club de la Mersey ne cesse d’épater sur la scène européenne. Sa victoire (1-2) mardi soir sur la pelouse des Sky Blues (3-0) a toutefois été minimisé après l’exploit totalement inattendu de l’AS Roma face au FC Barcelone de Leo Messi. Interrogé sur la performance du club italien en conférence de presse, l’entraîneur de Liverpool Jurgen Klopp a avoué n’avoir dans un premier temps pas cru à cette qualification historique :

« J’ai monté les escaliers et quelqu’un me l’a dit. Je pensais que c’était une blague. Cette compétition est assez juste. Je pense vraiment qu’une finale normale aurait été Manchester City contre Barcelone. Et maintenant, ils sont tous les deux sortis », a confié le coach allemand.

Liverpool jouera sa place en finale de la C1 les 24 ou 25 Avril prochain, tandis que le Barça devra se consoler avec la Liga espagnole et la finale de la Copa del Rey contre le FC Séville.

Emilien DIAZ avec AFP

À Maisons-Laffitte, une écurie pas comme les autres

Passionnées d’équitation, Priscilla et Laura ont fondé leur propre écurie en 2013, « Les Petits Chevaux ». À force de détermination et de travail, elles ont réussi à créer une entreprise rentable et un univers à elle, qui repose avant tout sur le respect de l’animal.

Laura Firh et Priscilla Fontaine, les deux gérantes de l’écurie Les Petits Chevaux. © Justine HAGARD
Laura Firh et Priscilla Fontaine, les deux gérantes de l’écurie des Petits Chevaux. © Justine HAGARD

Laura Firh et Priscilla Fontaine se rencontrent en 2009 dans un poney club de Maisons-Laffitte, où elles sont toutes deux monitrices. Le courant passe bien, elles apprécient travailler ensemble et deviennent amies. Très vite, elles ont l’idée de créer leur propre structure, « pour pouvoir être indépendantes, autonomes et gérer une écurie à notre manière », raconte Priscilla.

Elles décident alors de s’adresser aux propriétaires d’une écurie de Maisons-Laffitte. Laura les connaît bien, car elle y a mis son cheval. Ils acceptent de leur louer trois boxes, dans lesquels elles installent trois poneys. C’est ainsi qu’en 2013, l’écurie des Petits Chevaux voit le jour. Les deux jeunes femmes deviennent alors des cheffes d’entreprises aux multiples casquettes : elles doivent gérer les cours des cavaliers, l’entretien, la logistique et l’administratif. « C’était très difficile au début car nous sommes parties de rien ; les démarches administratives ont été fastidieuses », se souvient Priscilla, « mais on apprend avec le temps, on fait des erreurs puis on rebondit ».

Alexandra, une employée, change la paille des box. © Justine HAGARD
Alexandra, une stagiaire, change la paille des boxes. © Justine HAGARD
Plus de 120 cavaliers

Les années passent et l’écurie se développe. Aujourd’hui, les deux jeunes femmes exploitent l’intégralité de l’écurie : tous les boxes mais aussi la carrière. Plus de 120 cavaliers montent chaque semaine leurs dix-sept chevaux. Un challenge au quotidien, qu’elles arrivent à gérer collectivement : « nous sommes très complémentaires, c’est grâce à cela qu’on avance », admet Priscilla. « Laura est vraiment la psychologue de l’écurie, elle sait toujours trouver les bons mots ; moi, je suis douée pour l’organisation », plaisante-t-elle.

À 32 et 30 ans, Laura et Priscilla sont à la tête d’une entreprise qui prospère. « On travaille énormément, c’est parfois difficile de concilier sa vie personnelle avec ce travail », confie Priscilla. Pour les aider, elles peuvent compter sur Morgane et Alexandra, qui travaillent avec elles. « Morgane est apprentie, mais nous comptons l’embaucher à la rentrée prochaine ; cela permettra de nous soulager un peu », ajoute-t-elle. Laura, maman d’une petite fille et enceinte, pourra ainsi être de repos le dimanche.

Morgane, une apprentie, donne un cours dans la carrière de l’écurie. © Justine HAGARD
Morgane, une apprentie, donne un cours dans la carrière de l’écurie. © Justine HAGARD
Une pédagogie fondée sur le respect du cheval

« Ce qui est bien quand on possède sa propre écurie, c’est qu’on peut vraiment développer une pédagogie qui nous est propre », explique Priscilla. Leur ligne à elles est très claire : le respect de l’animal avant tout. « Quand les cavaliers viennent ici, ce n’est pas – je viens, je monte, je repars -, ils doivent s’occuper du cheval et prendre soin de lui », raconte-t-elle.

Quant à la manière de monter, on retrouve la même idée : « Le cavalier doit apprendre à être dans le relâchement et à respecter son cheval ». Une pédagogie qui porte ses fruits, puisque les cavaliers sont satisfaits et de plus en plus nombreux chaque année. Clémence Brège, une cavalière qui monte à l’écurie des Petits Chevaux depuis plus de trois ans, raconte avoir redécouvert l’équitation : « J’ai vraiment appris à me relaxer et à prendre le temps de faire les choses correctement, ce qui permet de nouer une relation particulière avec le cheval ». Et d’ajouter : « Cet état d’esprit a des répercussions sur mon attitude dans la vie de tous les jours ».

L'écurie compte aujourd'hui 17 chevaux. © Justine HAGARD
L’écurie compte aujourd’hui 17 chevaux. © Justine HAGARD

Justine HAGARD