Saisie de près d’une demie-tonne de cocaïne à Dunkerque

492 kg de cocaïne dans le plancher d’un conteneur de bananes. Il s’agit de la découverte la plus importante faite par les douaniers de Dunkerque, a annoncé mardi 14 mai le ministère de l’action et des comptes publics.
La saisie a été réalisée au terminal de Loon-Plage, sur le port de Dunkerque. / Crédit : Flickr Marco Chiesa

C’est en contrôlant un conteneur de bananes provenant du Suriname et passé par Pointe-à-Pitre que les agents des douanes du port dunkerquois, à Loon-Plage (59), ont découvert 415 pains de cocaïne, soit l’équivalent de 492,325 kg.

Dans un communiqué de presse, le ministre Gérald Darmanin a estimé la valeur de la saisie « à plus de 40 millions d’euros sur le marché illicite de la revente au détail des stupéfiants ». « En 2018, les services douaniers français ont intercepté 12,2 tonnes de cocaïne sur le territoire national et en haute-mer », a également rappelé le ministère.

La juridiction inter-régionale spécialisée de Lille a ouvert une enquête.

Ce n’est pas la première fois que les douaniers nordistes découvrent des stupéfiants dissimulés dans des cargaisons de bananes en provenance du Suriname. En 2018, 252 kg de cocaïne avaient été saisis dans des circonstances similaires. En 2014, c’était 120 kg de drogue qui avaient été découverts dans un conteneur de fruits.

Blandine Pied

La e-santé pour lutter contre les addictions

La majorité des patients souffrant d’addictions ne sont pas traités et la e-santé pourrait être une solution, comme le souligne un rapport dévoilé mardi.
13 millions de fumeurs quotidiens de tabac et 700.000 de cannabis, un million d’alcoolodépendants et trois millions de buveurs problématiques en France. / Crédit : Raul Lieberwirth, Flickr

« Dans le monde entier, on considère que 20% au mieux des patients souffrant d’addictions sont traités », explique Michel Reynaud, co-auteur du rapport pour la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), à l’AFP. La e-santé et le développement de ses nouveaux outils (applis, réseaux sociaux d’entraide, téléconsultations) pourraient aider à réduire « le fossé majeur entre le nombre de personnes atteintes d’addictions et le nombre de patients traités ».

En France, les chiffres – 13 millions de fumeurs quotidiens de tabac et 700 000 de cannabis, 1 million d’alcoolodépendants et 3 millions de buveurs problématiques – sont « préoccupants » pour le spécialiste et « les recours aux soins sont trop tardifs ». D’un côté, on est dans une société qui considère souvent, pour les substances licites, « qu’il est normal de consommer, même de surconsommer ». De l’autre, le « dispositif de soins est totalement insuffisant au regard des besoins ».

Favoriser l’échange

Michel Reynaud explique que la e-santé des addictions « permet de faciliter le contact avec quelqu’un qui vous aide à y voir clair ». Dans leur rapport, les auteurs proposent un « plan » en quatre niveaux de déploiement : l’échange entre usagers et patients, puis si nécessaire, le repérage, l’orientation et la prise en charge brève pour les usagers à risque avec du « télé-conseil » voire du « télé-soin » par des professionnels ou des « patients-experts » formés. Le rapport préconise de financer des associations de patients pour accéder à la formation pour devenir patients-experts, susceptibles d’intervenir dans les prises en charge et d’accorder une « tarification incitative » pour développer les téléconsultations.

La prise en charge médicalisée se fait grâce à ces nouveaux outils et s’appuie aussi sur des services et sites déjà existants comme le « Mois sans tabac » ou « Écoute Cannabis ». Le développement de la e-santé doit nécessairement garantir la sécurité et la protection des données des patients.

Marine Ritchie avec l’AFP

36 ans après son accident de la route, un septuagénaire va être indemnisé de près de 5 millions d’euros

Il se battait depuis trente-six ans.  Victime d’un accident de la route en 1982, Michel Monsacré va finalement être indemnisé de 4,5 millions d’euros, 36 ans après les faits. C’est ce qu’a décidé la Cour d’appel de Paris lundi.

Michel Monsacré se battait depuis plusieurs décennies pour être indemnisé d’un accident de la route survenu en 1982. – Crédits : Benh LIEU SONG

« Il y a 3,5 millions d’euros pour le préjudice subi par mon entreprise, un million pour moi », détaille le septuagénaire domicilié dans le Calvados. « Avec les intérêts sur dix ans, cela fait un total d’un peu plus de 5 millions d’euros », précise Méhana Mouhou, une des avocates de Michel Monsacré avec Me Nathalie Timotei.

De graves séquelles physiques et neurologiques

Le combat de Michel Monsacré a connu son épilogue lundi. Il avait commencé le 17 octobre 1982 à Paris quand ce dynamique patron de Triton International, société importatrice de matériels de pêche, a vu sa vie basculer après un accident de la route à Paris. Roulant trop vite et ne respectant pas la priorité,  un chauffard l’avait alors violemment percuté. Grièvement blessé, il a survécu, donnant tort à tous les pronostics médicaux. Mais il a conservé de sérieuses séquelles physiques, neurologiques et psychiatriques, le rendant incapable de diriger son entreprise.

Il faudra attendre 2005, après de multiples expertises médicales, pour qu’un neuropsychiatre estime sa reprise de travail impossible. En mars 2017, la justice lui avait déjà donné raison en condamnant l’assureur du conducteur à lui verser 396 000 euros. Michel Monsacré estimait cette somme « très loin du compte » et avait décidé de faire appel.

Adrien Grange 

Coupe d’Asie des clubs : premier match arbitré par un trio féminin

Le football féminin se développe peu à peu. / Crédit : Pixabay

 

C’est une première dans l’histoire de la Coupe d’Asie des clubs, l’équivalent asiatique de la Ligue Europa. Mercredi 15 mai, le match opposant le club de Yangun United (Myanmar) à celui de Naga World (Cambodge) sera la première confrontation à être arbitrée par un trio entièrement féminin, a annoncé aujourd’hui la Confédération asiatique de football.

La rencontre, qui aura lieu au stade Thuwunna de Rangoun (Myanmar), sera dirigée par l’arbitre centrale japonaise Yoshimi Yamashita, assistée par ses compatriotes Makoto Bozono et Naomi Teshirogi. La présence de femmes dans le corps arbitral de la compétition n’est pas nouvelle et remonte à 2014, mais c’est la première fois que des femmes n’officieront pas uniquement qu’en tant qu’arbitres-assistantes.

Valentin Berg avec AFP