Le rappeur Koba LaD était sous l’emprise de stupéfiants lors de son accident mortel à Créteil

Le parquet de Créteil a annoncé ce jeudi que le rappeur Koba LAD était sous l’emprise de stupéfiants lors de l’accident de voiture mortel dans lequel il a été impliqué dans la nuit de mardi à mercredi.

Koba LaD était positif aux stupéfiants lors de l’accident qui a coûté la vie à son styliste dans la nuit de mardi à mercredi. « Pas encore » placé en garde à vue en raison de son hospitalisation ce jeudi matin, l’artiste était au volant lors de cet accident qui a tué un de ses passagers.

Une enquête a été ouverte pour homicide involontaire par conducteur et blessures involontaires par conducteur, a précisé le parquet.

Le rappeur de 24 ans, qui réside en Essonne, était au volant mardi soir, avait détaillé une source proche du dossier, quand son véhicule, une berline sportive de luxe, est arrivé « à pleine vitesse » sur une bretelle de sortie d’une station-essence sur l’autoroute A86 et a percuté un poids lourd qui stationnait.

Le passager avant, né en 1994, est décédé, a confirmé jeudi le parquet qui indique que la passagère arrière, née en 1999, a été légèrement blessée.

Le conducteur du poids-lourd percuté a lui aussi été « légèrement blessé », ajoute le parquet. Une source proche du dossier avait initialement indiqué qu’il était indemne.

Koba la D, un habitué des problèmes judiciaires

Koba LaD a été condamné en 2020 à trois mois de prison avec sursis et 140 heures de travaux d’intérêt général pour un accident de voiture à Marseille. Il avait pris la fuite après les faits, avant de se présenter trois jours plus tard à la police.

Il avait aussi écopé à cette occasion de quatre mois de suspension de permis lors d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (procédure de « plaider coupable »).

Bruno Le Maire appelle à ne pas « revenir en arrière » en matière d’impôts en partant de Bercy

Le ministre démissionnaire de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a plaidé jeudi pour que la France ne revienne « pas en arrière » en matière de redressement des finances publiques et de baisses d’impôts, dans un discours dressant le bilan de son septennat à Bercy.

L’heure du bilan pour Bruno Le Maire. Le ministre démissionnaire de l’Economie et des Finances quitte Bercy ce jeudi. Dans un discours de remerciements, il lance ses préconisations pour son successeur qui doit encore être nommé dans le gouvernement du nouveau Premier ministre Michel Barnier. Le locataire de Bercy a déjà confirmé ne pas vouloir faire partie du futur gouvernement.

« La France ne doit pas revenir en arrière sur le rétablissement de ses comptes publics. Elle doit continuer de se fixer pour objectif de revenir sous les 3% de déficit (public) en 2027 » par rapport au PIB, déclare le ministre devant des centaines d’invités à Bercy. « La France ne doit pas revenir en arrière non plus sur les impôts », baissés à hauteur de 55 milliards d’euros depuis 2017, ajoute-t-il.

« Redonner l’espoir salarial aux Français »

Le ministre démissionnaire a également dit partager les inquiétudes de Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne (BCE), sur le décrochage de l’économie européenne par rapport à celle américaine. « Il est temps de réagir, vite et fort », martèle-t-il. Le prochain enjeu, selon l’homme politique français, sera également de « redonner l’espoir salarial aux Français ».

« Demain je retournerai donc à ma première vocation : l’enseignement », conclut Bruno Le Maire, assurant être « heureux de reprendre le chemin des cours, cette fois sur les sujets économiques et géopolitiques », lui qui était auparavant professeur de lettres.

Crédit photo : Creative Commons / IAEA Imagebank

Gestion du foot français: la commission d’enquête du sénat effectue un contrôle à la LFP

La commission d’enquête du sénat s’est rendue ce jeudi matin à la ligue de football professionnel (LFP) pour effectuer un contrôle, deux jours après la réélection de Vincent Labrune à la tête de la ligue. 

La commission d’enquête sénatoriale sur la financiarisation du football fait usage jeudi de ses pouvoirs de contrôle en effectuant un déplacement dans les locaux de la Ligue de football professionnel (LFP), a-t-elle annoncé.

La chambre haute s’interroge en particulier sur les contours du contrat signé en 2022 entre la Ligue et le fonds d’investissement CVC Capital Partners, qui a apporté 1,5 milliard d’euros au football professionnel français contre environ 13% de ses recettes commerciales.

Le rapporteur de cette commission d’enquête, Michel Savin (Les Républicains), a ainsi décidé de mener un contrôle sur pièces et sur place dans les locaux de la LFP, une démarche qui lui permet notamment de réclamer certains documents auprès de l’instance dirigeante du foot français.

La ligue de football professionnel sous le feu des critiques

« Il interrogera les représentants de ces deux entités sur leurs frais de fonctionnement et leur gouvernance, ainsi que sur les conséquences de l’attribution récente des droits TV du championnat à un prix très inférieur à celui espéré », explique le Sénat.

La LFP fait face ces dernières semaines à plusieurs vents contraires, comme la grogne des consommateurs face au prix de DAZN ou les critiques des supporters de Ligue 2 face au changement de la programmation des matches de deuxième division.

Après ce contrôle, il tiendra à 16H00 une conférence de presse aux côtés de Laurent Lafon, sénateur centriste qui préside cette commission d’enquête.

Le Sénat a multiplié ces dernières années les commissions d’enquête au retentissement non négligeable dans la sphère publique, de l’affaire Benalla au Fonds Marianne en passant par l’influence croissante des cabinets de conseil dans les politiques publiques.

Mohamed Sadat

Abbé Pierre: l’Eglise va ouvrir sans délai ses archives aux chercheurs

La Conférence des évêques de France a annoncé réduire les délais habituels de 75 ans suivant la mort d’un religieux au vu des accusations d’agressions sexuelles visant le créateur de la Fondation abbé Pierre décédé il y a 17 ans.

Nouveau développement dans l’affaire abbé Pierre. La Conférence des évêques de France (CEF) a annoncé ouvrir sans délai, et sans attendre les 75 ans habituels, ses archives aux chercheurs. Ceux mandatés par Emmaüs pour enquêter sur les accusations d’agressions sexuelles visant l’ecclésiastique sont notamment concernés.

« Cette durée est usuellement de minimum 75 ans après la mort du prêtre ou du religieux, selon le règlement des archives de la CEF », a ainsi indiqué l’institution dans un communiqué. Il s’agit des archives de l’Eglise de France conservées à Issy-les Moulineaux, distinctes de celles des diocèses.

Ces archives montrent que certains ecclésiastiques savaient

Concernant l’abbé Pierre, elles contiennent « un dossier assez mince » avec « quelques lettres » qui montrent que le Bureau central des cardinaux de l’époque « a pris connaissance du comportement » du prêtre, a déclaré Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la CEF sur RCF et radio Notre-Dame.

« Il y a un élément sur le fait qu’il est parti en Suisse » dans les années 50, mais sans « aucun détail sur ce qui s’y passe », et « c’est à peu près tout », a ajouté le responsable de la CEF. Pour rappel, 24 femmes accusent l’abbé de violences sexuelles, dont certaines étaient mineures au moment des faits présumés. Ces agressions qui auraient duré plus de 50 ans, étaient connues par Emmaüs et la Fondation Abbé-Pierre, ont révélé les deux organisations dans un rapport d’enquête.

Crédit photo : Georges BENDRIHEM / AFP