Journée mondiale sans tabac : comment arrêter de fumer ?

À l’occasion de la journée mondiale sans tabac, ce 31 mai, le Comité national contre le tabagisme (CNCT) expose au Celsalab trois méthodes reconnues pour arrêter de fumer comme les substituts nicotiniques (patchs et gommes) et l’accompagnement professionnel.

Le nombre de fumeurs quotidiens en France a augmenté entre 2019 et 2020, passant de 30% à 33%. © Michelle Ding

Le tabagisme est la deuxième cause de décès au niveau mondial, causant la mort de près de 6 millions de personnes chaque année. Le Comité national contre le tabagisme (CNCT) explique au Celsalab trois méthodes pour arrêter de fumer, à l’occasion de la journée mondiale sans tabac.

1 Les patchs à la nicotine

« Éprouvés depuis des décennies, les patchs à la nicotine se révèlent efficaces contre le tabagisme », indique Amélie Eschenbrenner du CNCT. En effet, pendant près de seize heures, le patch délivre une dose de nicotine au patient. La peau de ce dernier l’aspire. Ce processus soulage alors des symptômes liés au manque lors du sevrage tabagique.

2 Les gommes de nicotine 

Même principe que les patchs, les gommes délivrent de la nicotine. Néanmoins, elles ne se collent pas sur la peau, elles se mangent. Elles doivent être mâchées énergiquement pendant vingt à trente minutes. La nicotine se diffuse alors rapidement (entre cinq et dix minutes) à travers la muqueuse de la bouche.

3 Se faire accompagner par un professionnel

« Un fumeur ou une fumeuse qui se rapproche d’un professionnel de santé pour arrêter de fumer a 80% de chances d’arrêter le tabac », explique Amélie Eschenbrenner du CNCT. « C’est très dur d’arrêter de fumer quand on n’est pas accompagné », rajoute-elle. L’organisation de lutte contre le tabac préconise donc aux personnes désireuses d’arrêter la cigarette de se rapprocher d’un tabacologue, d’un pharmacien ou de son médecin généraliste.

Le CNCT rappelle que d’autres méthodes telles que l’hypnose ou la cigarette électronique n’ont pas été vérifiées scientifiquement. L’association suit les positions de l’Organisation mondiale de la santé, qui a instauré la journée mondiale sans tabac en 1987.

Nolwenn Autret

Féminicide dans le Nord : une femme de 33 ans succombe à ses blessures

Une femme a été retrouvée morte à son domicile de Douai (Nord), tôt ce lundi 31 mai. Elle aurait été battue à mort par son compagnon, porteur d’un bracelet électronique à la suite d’une condamnation pour des faits de vol aggravé.

Son compagnon a été placé en garde à vue. © Illustration Unsplash

L’effroi touche ce lundi 31 mai la ville de Douai. Une femme âgée de 33 ans a été retrouvée morte à son domicile du Nord, après avoir été rouée de coups. Les pompiers, appelés à 4 h 45, sont arrivés sur les lieux et ont découvert une femme en arrêt cardiaque. L’AFP ajoute que la victime a été « retrouvée couverte d’hématomes et traces de coups multiples, et [a succombé] à ses blessures. Son conjoint avait des traces de sang sur les mains ».

Son compagnon, un homme âgé de 38 ans porteur d’un bracelet électronique suite à une condamnation pour des faits de vol aggravé, a été placé en garde à vue. Il était alcoolisé lors de son arrestation. Des traces de sang ont également été retrouvées dans leur domicile. La thèse du féminicide ne fait que peu de doutes. Il s’agit du 46ème féminicide de l’année, selon le comptage réalisé par le collectif Nous Toutes.

Marine Ledoux

 

République démocratique du Congo : au moins 50 morts dans une attaque

Au moins 50 personnes ont été tuées dans la nuit de dimanche 30 mai à lundi 31 mai dans l’attaque de deux villages dans la région du Beni, au nord-est de la République démocratique du Congo, selon un groupe d’experts.

Une attaque a fait au moins 39 morts dans la province d’Ituri, en République démocratique du Congo. © Illustration Daniel Stuben

Deux villages du nord-est de la République démocratique du Congo ont été attaqués dans la nuit nuit de dimanche 30 mai à lundi 31 mai. Selon un bilan provisoire, au moins 50 personnes ont été tuées.

«Le bilan des attaques de la nuit dernière (dimanche 30 mai à lundi 31 mai) s’est alourdit à au moins 50 civils tués : 28 à Boga et 22 à Tchabi» dans le territoire d’Irumu en Ituri, a indiqué le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST). Un premier bilan, communiqué par cette source, faisait état d’au moins 39 civils tués.

Un responsable de la société civile locale a attribué ces tueries de ces deux villages aux rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (FDA).Les assaillants ont attaqué le site de déplacés de Rubingo, non loin du centre de Boga, selon deux responsables locaux, précisant que les corps étaient encore en train d’être comptabilisés.

Des motivations méconnues

Les FDA, essentiellement composées d’islamistes du mouvement tabligh, se sont illustrées depuis 2014 par une série de massacres brutaux. Leurs motivations sont méconnues, principalement parce qu’elles n’ont pas pour habitude de revendiquer leurs attaques et qu’elles n’ont pas de porte-parole.

En mars dernier, 23 civils avaient été tués dans la même région du Beni par des membres présumés du groupe armé des FDA.

Lise Cloix

 

Forcené retranché en Dordogne : l’homme arrêté et blessé

Les forces de l’ordre on retrouvé et arrêté lundi 31 mai midi un ex-militaire lourdement armé qui était retranché au Lardin-Saint-Lazare, en Dordogne. Il a été blessé grièvement après un échange de tirs avec les forces de l’ordre.

Un appel à témoins a été diffusé ce matin par la gendarmerie de Dordogne, alors que la chasse à l’homme se poursuivait au Lardin-Saint-Lazare. L’individu a finalement été neutralisé. ©Gendarmerie de la Dordogne

Après plus de 24 heures de traque, le forcené retranché dans une forêt du Lardin-Saint-Lazare (Dordogne) a été neutralisé par les forces de l’ordre, ce lundi 31 mai 2021 midi. « Au contact des militaires du GIGN, il a ouvert le feu à plusieurs reprises sur eux. Et suite à un de ses derniers tirs, il y a eu un tir de riposte qui a amené à le neutraliser », a annoncé à l’AFP le général André Pétillot, commandant de la région de gendarmerie de Nouvelle Aquitaine, selon qui les blessures du suspect sont « graves ».

Il voulait « mourir armes à la main »

Aucun blessé n’est à déplorer du côté des forces de l’ordre, bien que le forcené leur ait tiré dessus à plusieurs reprises. Son objectif était de se faire abattre par les forces de l’ordre. Le général André Pétillot évoquait l’envie d’un « suicide », plutôt que de se livrer à la police. Il a déclaré aux forces de l’ordre vouloir « mourir armes à la main ». L’enquête doit maintenant se poursuivre.

Le visage du forcené et son identité avaient été diffusés dans le cadre d’un appel à témoins publié lundi matin par la gendarmerie de Dordogne, afin de permettre à toutes les personnes disposant d’informations de localiser Terry Dupin, jeune homme de 29 ans, qualifié de « dangereux ». Depuis dimanche 30 mai à l’aube, les forces de l’ordre tentaient d’arrêter l’homme.

« Le travail de ratissage de l’ensemble du périmètre va être long et minutieux… Cela peut durer encore de nombreuses heures », avait annoncé le préfet de Dordogne Frédéric Périssat dimanche soir. Il aura été d’autant plus long que les enquêteurs ont eu du mal à établir le contact avec le forcené car « chaque fois qu’il y a eu contact, le forcené a ouvert le feu », a déclaré le préfet à l’AFP. Lundi midi, lors de son arrestation, le forcené avait encore ouvert le feu, d’où le tir de riposte des gendarmes l’ayant blessé.

Deux enquêtes ouvertes

L’ancien miliaire âgé de 29 ans est bien connu des services de police. Il a déjà été condamné à quatre reprises pour des faits de violences conjugales. C’est d’ailleurs dans ce contexte de violences envers le nouveau compagnon de son ex-compagne que l’homme a été appréhendé dans la nuit de samedi à dimanche par les gendarmes. Lourdement armé, il a tiré sur leurs véhicules et s’est enfui.

Dimanche soir, la procureure de Périgueux, Solène Belaouar, a annoncé l’ouverture de « deux enquêtes distinctes », l’une pour violence sur son ex-compagne et tentative d’homicide sur l’homme qui était avec elle et sur qui il a tiré (sans l’atteindre); l’autre pour tentative d’homicide sur personnes dépositaires de l’autorité publique.

Un employé « modèle »

Contactée par l’AFP, la présidente de la société dans laquelle Terry Dupin était employé en tant que chauffeur poids-lourd déclare qu’il s’agissait d’un « employé modèle, on n’a rien à lui reprocher, quelqu’un d’exemplaire, très calme, posé, poli, très respectueux », qui « dialoguait quand on avait envie de dialoguer ».

Dans ce village de 1800 habitants, les écoles maternelles et primaires sont restées fermées, ainsi que plusieurs routes, jusqu’à la neutralisation de l’homme, a précisé la préfecture sur Twitter. Les habitants vont pouvoir se déconfiner et revenir à la vie normale progressivement.

Marine Ledoux